La question a été posée, à savoir si l’agressivité d’un chien, qui plus est de race, pouvait constituer un vice rédhibitoire permettant au propriétaire de l’animal d’assigner le vendeur en résolution de la vente avec remboursement du prix d’achat.
Les juges du fond ont fait droit à la demande de résolution de la vente pour vices cachés en se fondant sur les dispositions générales de la garantie des défauts de la chose vendue, prévues à l’article 1641 du Code civil.
Cassation sans renvoi
Demandeur(s) : Mme V...X...
Défendeur(s) : Mme A... Y...
Sur le moyen unique, pris en sa première branche :
Vu les articles L. 213 1 et L. 213-5 du code rural ;
Attendu que Mme Y... qui avait acquis, le 4 janvier 2008, de Mme X..., un chien de race doberman, se plaignant de l’agressivité de l’animal, a sollicité la résolution de la vente pour vices cachés ;
Attendu qu’après avoir constaté que l’agressivité d’un animal domestique n’entrait pas dans le champ d’application de l’article L. 213-4 du code rural et des dispositions du décret n° 2001-375 du 25 avril 2003 relatif aux vices rédhibitoires, le jugement attaqué accueille la demande sur le fondement des dispositions de l’article 1641 du code civil ;
Attendu qu’en statuant ainsi, alors que l’action en garantie dans les ventes d’animaux domestiques est régie, à défaut de convention contraire non invoquée en l’espèce, par les seules dispositions du code rural, la décision attaquée a violé les textes susvisés par refus d’application ;
Attendu qu’il y a lieu, conformément à l’article 627 alinéa 2 du code de procédure, de mettre fin au litige en appliquant la règle de droit appropriée aux faits constatés par les juges du fond et de débouter Mme Y... de toutes ses demandes ;
PAR CES MOTIFS, et sans qu’il y ait lieu de statuer sur les autres branches du moyen :
CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, le jugement rendu le 3 décembre 2008, entre les parties, par la juridiction de proximité de Saint-Lô
Président : M. Charruault
Rapporteur : M. Garban, conseiller
Avocat général : M. Mellottée, premier avocat général
J'ai le dos tourné à la table d'examen. Je chipote mes flacons et mes seringues, sur mon plan de travail.
- Mais vous, ça ne vous fait pas mal de faire ça ?
J'ai soudainement une poussière dans l'œil, lorsqu'elle brise ainsi ma fragile carapace. Une grosse.
Je chasse la bulle de la seringue pour me donner une contenance. Professionnel. Caché derrière mon aiguille.
Je croasse. Me reprends en me raclant la gorge.
- Si, madame La Prune. Ça me fait mal. - C'est le bon moment, hein ? - C'est le bon moment.
Ma voix n'a pas du tout l'assurance que je voudrais. Pas parce que je ne suis pas sûr de moi.
- Il va s'endormir, c'est ça ? Ça ne fait pas mal ?
Elle soutient la tête de son chien. Sa main droite est posée sur son thorax, soulignant sa respiration.
- Non. C'est une anesthésie. Ça ne fait pas mal. Il va s'endormir. En dix secondes.
Et sa tête se fait plus lourde sur sa main gauche. Et sa main droite bouge moins vite sur son thorax. Machinalement, je compte jusqu'à dix, et lui ôte les longs poils qui se sont glissés dans sa bouche, entre ses babines. Lui peigne sa moustache entre mes doigts. Place naturellement ma main à la place de la sienne lorsqu'elle la retire pour se moucher. Sa tête pèse de tout son poids sur ma main.
Je le caresse en silence en lui injectant l'euthanasique. Le liquide court dans la tubulure de la perfusion, et madame La Prune cherche avec une douloureuse habitude le battement cardiaque, qui court à toute vitesse vers l'imperceptible. Et s'éteint.
Encore une fois, je me suis concentré sur ces derniers battements, ce rythme de mort, doux et fascinant. Isolé avec mon stéthoscope, accompagnant la plongée vers le néant.
Pourquoi ai-je toujours cette même sensation que lorsque je plonge, juste après le check-up surface, lors de la descente "dans le bleu" ? Dans le bleu parce qu'on ne voit pas le fond, parce qu'il n'y a que... le bleu, sans nuance, infini et indéfini, inconnu et rassurant, confortable et affolant.
Elle me regarde lorsque je le couche dans un carton. Sourit lorsque je m'excuse de le coucher en boule.
Me répond qu'il ne prenait pas plus de place que cela lorsqu'il dormait à côté d'elle devant la télé.
Pour le premier "coup de chapeau" nous avons voulu rendre hommage à une personne, qui par son action oeuvre dans le bon sens pour la cause des chiens catégorisés, et ce, de manière totalement désintéressée sur le plan personnel.
On adhère ou pas, mais la clairvoyance, la rigueur, la vivacité et parfois même l'acidité de ses propos, ont toujours eu pour but de relancer les débats de fond et de faire réagir les lecteurs à bon escient.
Tout ceci afin de nous amener vers une prise de conscience plus approfondie de nos erreurs envers les chiens catégorisés, et par la même d'arriver in fine à modifier nos comportements.
Merci à toi Patricia.
«Il existe une loi, elle est ce qu'elle est, nous nous battons pour qu'un jour elle soit abrogée mais, pour l'heure, cette loi est bel et bien en vigueur. Il s'ensuit que les condamnations prononcées pour violation des dispositions de cette loi ne sont pas des "injustices" mais "l'application de la loi". Est-ce suffisamment clair ou dois-je développer ? Dans le combat que nous menons, les gens comme Thomas constituent autant d'obstacles à avancer car nous n'obtiendrons rien tant que les propriétaires de chiens catégorisés, tous autant qu'ils sont, n'auront pas démontré être des propriétaire responsables. Et aujourd'hui, le propriétaire responsable est celui qui respecte la loi. Pour le reste, continuez, si cela vous chante, à vous laisser "enfumer" par les histoires à dormir debout de tous ceux qui se posent en victime alors qu'en réalité ils ont, par leur négligence, tout simplement jeté leur animal dans le couloir de la mort. Tout le reste n'est que littérature. Nous continuerons d'oeuvrer de concert avec les assos qui s'échinent à essayer de sortir ces loulous : ces derniers sont les seuls à qui nous reconnaissons le statut de VICTIMES et nous ne tolérons pas d'avoir à subir, EN PLUS, les jérémiades des maîtres responsables de leur situation.»
"il faut se "RÉVEILLER". Et "se réveiller" implique d'abord de se fixer un objectif, de tracer une ligne de conduite pour l'atteindre et de s'y tenir.Les fourrières sont ce qu'elles sont. Inutile d'épiloguer. Le nerf de la guerre, ce sont les raisons qui y amènent les chiens.Sur ce point, aucun doute n'est permis : tout le problème de la misère canine ramène inéluctablement aux propriétaires.Et là, gémir nechangera jamais le cours des choses. Traquer, dénoncer, stigmatiser, ridiculiser, montrer du doigt et condamner sans relâche et sans aucune indulgence les "consommateurs" de chiens : voilà qui est utile et finira par aboutir.Notre asso le fait systématiquement, souvent envers et contre tous.Quand nous intervenons sur une annonce de placement de chiots cat. et que nous nous insurgeons contre les sempiternels : "oh qu'il est beau, j'en veux un", "je craque sur le bleu avec une tache verte", "oh! c'est trop mimi", "ils sont adorables, j'en prends un", "je ne peux pas résister, tant pis, j'en prends un", et autre habituelles niaiseries qui couvrent systématiquement les murs et les forums sur ce type d'annonce, qui nous vient en renfort ? PERSONNE.Pourtant, ce genre d'observation devrait systématiquement être réprouvée officiellement car elles signalent leurs auteurs comme de dangereux propriétaires potentiels.Tous les chiots sont beaux : on ne prend pas un chiot en charge parce qu'il est BEAU!Toute la PA sait pourtant ce que deviennent 90 % de ces chiots BEAUX que les gens s'arrachent sur les murs et les forums.Alors ma question est : quand la PA se décidera-t-elle à adopter ENFIN, unanimement, la "ligne dure" qu'il convient à l'égard de ces rabâcheurs de fadaises ???Idem pour les familles d'accueil : nous faisons la guerre à tous ces gens qui se battent les chiots pour le simple plaisir de les voir gambader quelque temps dans leurs jardins ou leurs salons.Une majorité d'entre eux n'a pas le moindre commencement d'idée de ce que sont les responsabilités d'une FA accueillant un chiot de 2 mois : éducation, sociabilisation à fond, c'est un VRAI TRAVAIL. Or la plupart du temps, les chiots ne quittent pas le jardin, des congénères, ils ne connaissent que le chien de la maison et question éducation, ils sortent tels qu'ils sont entrés.Là encore, quand nous nous insurgeons, on nous répond que "les FA font ce qu'elles peuvent". Parfait.Mais avec un raisonnement pareil, il ne faut AUSSI assumer les conséquences. Les conséquences, on les connaît aussi. Des chiens, devenus ingérables à huit mois et qui vont et viennent, avec, en prime, les risques d'accident inhérents. Depuis bientôt 3 ans, nous préconisons de rassembler les efforts en vue de constituer un réseau de FA chiens cat. compétentes, parfaitement conscientes de l'importance de leur rôle, investies et responsables. Il y en une poignée actuellement. Pas plus. Tout le reste à l'avenant.Voilà comment et pourquoi les chiens finissent dans les fourrières et y meurent».
"Bon, on va essayer de mettre les choses "à plat" : nous avons publié cet article parce que les faits relatés illustrent les comportements d'ostracisme et de discrimination contre lesquels nous nous battons. Ce n'est pas le procès de la justice qui est à faire mais celui de la bêtise sous toutes ses formes. Par ailleurs, je l'ai déjà indiqué et je le répète car mes explications ne semblent pas avoir été comprises de tous : le ministère public a réclamé une amende de 500 €, au titre de la condamnation pénale. A côté, au plan civil, la victime a droit à l'indemnisation de l'intégralité de ses préjudices : préjudice moral et préjudices financiers, lesquels comprennent tous les frais de véto occasionnés ainsi que, le cas échéant, tout autre préjudice économique découlant des faits (notamment les journées de travail perdues et même, éventuellement, la perte de son emploi). Enfin, je tiens à dire à ceux qui s'insurgent contre le montant de l'amende qu'il y a beaucoup plus révoltant , à mon sens : je rappelle en effet que la loi en vigueur prévoit, entre autres, la mise à mort d'un chien cat. au seul motif que son maître n'est pas en règle. En outre, nous avons publié sur ce mur, il y a quelque temps, un extrait du code rural disposant sur la capacité d'accueil des fourrières : notre publication n'a donné lieu à aucun commentaire alors qu'elle aurait dû, en toute logique, grandement émouvoir tous ceux qui estiment inacceptable la tuerie générée par le manque de places dans les structures. De même, quand nous avons, ailleurs, dénoncé des assos qui se sont mises à eutha des chiens uniquement parce qu'ils s'étaient battus avec un congénère, nous n'avons trouvé aucun écho au sein de la PA, comme si la chose était "normale". Alors sachons distinguer les combats de fond utiles des faits purement anecdotiques et ne nous trompons pas quand il s'agit d'apprécier objectivement la "gravité" de telle ou telle situation. Traiter de tous les noms d'oiseau l'auteur de la violence faite à ce chien ne consiste en rien d'autre qu'en un défoulement facile. S'attaquer aux motifs de cette violence m'apparaît beaucoup plus utile à la cause des chiens. Mais c'est effectivement nettement plus compliqué, ingrat et audacieux que de se livrer à un lynchage verbal dont il ne restera plus rien demain. Désolée pour tous ceux que ce message aura blessés. Il est seulement destiné à faire réfléchir sur le sens de l'action à mener et les véritables problèmes qui doivent mobiliser nos énergies si l'on ne veut pas les disperser inutilement»
«Pour ce qui est du chien, bien sûr que nous nous en soucions, mais nous ne versons pas pour autant dans l'amalgame. La situation du chien est une chose, celle de son propriétaire irresponsable une toute autre chose. Nous pensons que ce genre de personnes est indigne de détenir un chien catégorisé, c'est pourquoi, effectivement, nous n'avons aucune intention de l'aider. Rassure-toi, nous en aidons d'autres qui, elles, n'ont pas mis leur animal en danger de mort mais qui se trouvent néanmoins en proie à des tracasseries de tous genres, voire à des réquisitions légalement injustifiées. Une grande partie de la PA n'a de cesse que de pratiquer le plus grand laxisme à l'égard des maîtres défaillants sous prétexte que, derrière, il y a un chien à sauver : volons au secours de tous les baltringues qui viennent frapper à la porte et ne regardons QUE le chien. Nous ne faisons pas partie de cette PA-là. Nous condamnons haut et fort les maîtres comme celui-ci parce que les milliers de chiens euthas tous les ans, et ceux qui le seront en 2012, sont des chiens tombés entre les mains de propriétaires de la trempe de ces maîtres-là : un qui "ne savait pas", un qui n'avait pas l'argent, un qui "allait le faire", un qui croyait ne jamais se faire prendre, j'en passe et des meilleures : en bref, tous des gens qui, en réalité, sous un prétexte ou un autre, ont tout bonnement joué avec la vie de leur chien et gravement, parce que ne pas mettre son chien en règle, ce n'est pas oublier une fois la muselière ! Nous savons faire "la part des choses". Là, la part est toute faite. Les propriétaires qui ne se décident à mettre leur chien en règle que quand l'animal se retrouve en fourrière sont des maîtres dangereux qui ne doivent plus compter parmi les propriétaires de chiens catégorisés. Tel est notre avis. Il n'engage que nous».
"Les refuges n'ont pas vocation d'éducation à l'endroit des candidats à l'adoption. Quand les gens s'apprêtent à s'engager sur un achat de voiture, bizarrement, ils prennent tous les renseignements utiles, modèle de série, options diverses et variées, aucun détail n'est laissé au hasard : quand ils débarquent chez le concessionnaire, ils sont plus documentés que le vendeur lui-même et s'avèrent "incollables" sur l'objet de leur désir. On se demande pourquoi ils ne démontrent pas la même capacité d'investigation et la même curiosité quand il s'agit d'adopter un chien : la réponse se situe dans les conséquences respectives d'un "mauvais choix" dans un cas et dans l'autre. En réalité, les gens savent parfaitement se comporter en "responsables" ... quand ils en ont ENVIE. Et force est d'admettre que leur envie est proportionnelle aux enjeux financiers en cause. Un chien de refuge ne coûte pas assez cher pour mériter qu'on soigne son choix avec le même souci de précision que quand on entreprend de changer son écran télé. La réalité est celle-ci, aussi regrettable soit-elle».
«Il y a juste la loi, les textes d'application et la jurisprudence, autre source de droit. Pour le reste, je te rappelle que le juge lui-même, juridiquement habilité à "interpréter" la volonté des parties en matière contractuelle, n'a pas vocation à "interpréter" la loi mais à l'appliquer. C'est dire si "l'interprétation" d'une disposition par toi, moi ou quel qu'autre justiciable qui soit est sans incidence aucune sur l'état de la législation et résulte donc dépourvue de la moindre utilité. Pour ce qui concerne ce que tu appelles "la problématique de la FA", je ne peux que te répéter pour la troisième fois que les conditions de "transfert de la garde" sont régies par les dispositions relatives à la "détention temporaire". Il n'existe donc pas, à mon sens de "problématique de la FA", du moins à cet égard. Et pour en terminer, puisque tu parles d'"utilité à la cause de la protection animale", m'est avis que la première urgence n'est pas de se masturber intellectuellement sur la responsabilité de la FA en cas de morsure, mais bien plutôt de lutter pied à pied et avec toute la véhémence qui s'impose, contre l'intox "risque zéro" à laquelle se livrent conjointement les pouvoirs publics, les médias et certaines associations. C'est ce "nouveau mythe" qui tue aujourd'hui les chiens catégorisés par milliers et qui tuera aussi demain les autres si la PA toute entière et l'ensemble des professionnels du chien ne se lèvent pas ensemble pour clamer d'une seule et même voix : "Ignares de tous les bords, qui venez de découvrir que les chiens ont des dents, unissez-vous pour essayer d'apprendre à réfléchir. En attendant, stop au massacre, stop à toutes ces morts qui ne sont destinées qu'à nourrir votre vertigineuse imbécillité».
«Quand il s'agit d'un chien, c'est littéralement un "appel à la morsure". Il faudrait que tous ceux qui dogmatisent sur la "dangerosité" à longueur d'interviews, de déclarations tonitruantes ou autres propositions de loi à visée sécuritaire, regardent cette vidéo des plus édifiante. Ils comprendraient peut-être enfin que la vraie plaie à dénoncer publiquement et à traiter en urgence, c'est la BÊTISE. Je préfère ce terme à celui de d'"irresponsabilité" car la tendance dans l'air du temps est d'amalgamer "irresponsabilité" morale et "irresponsabilité" juridique. Or il s'agit là de deux notions bien distinctes. La bêtise n'est pas une circonstance atténuante et elle ne doit pas le devenir. C'est pourquoi il faut la traquer partout où elle se trouve, la dénoncer systématiquement en ne lui accordant aucune indulgence et la nommer par son nom».
"Le chien est ce que l'homme en fait, effectivement, et son intervention commence au niveau du travail qu'il fait sur les races. Le malinois est une race qui a été "travaillée" dans un sens bien précis, à savoir son utilisation dans le domai...ne de la sécurité, privée comme publique. Au fil des générations qui se sont succédées, les sélections au niveau de la race ont été pratiquées dans cette optique, c'est pourquoi le critère "agressivité naturelle" a notamment été privilégié. Ceci dit, il ne faut pas confondre "agressivité naturelle" et "dangerosité" : l'agressivité naturelle est une qualité du chien de défense, en aucun cas un défaut (le défaut ne "commence" que lorsque le chien est mis entre les mains d'un baltringue ). Je crois que le problème réside essentiellement dans cet amalgame, malheureusement très répandu aujourd'hui, entre le "potentiel" et son "utilisation" : l'"agressivité "naturelle" s'analyse en terme de "potentiel", l'utilisation faite de ce potentiel est un autre débat. Pour ce qui concerne le rottweiler, la race n'a pas été "travaillée" de la même manière que celle du malinois, sans doute aussi parce qu'à la base, le rott ne présentait pas les mêmes potentialités, au plan morphologie, vitesse, nervosité et réactivité. En tout cas, reste que le malinois présente une "agressivité naturelle" sans comparaison avec le rott et, pour s'en convaincre, il suffit d'interroger le monde professionnel de la sécurité : il est tout à fait exceptionnel qu'un malinois ne se déclare pas spontanément accro au mordant sportif alors que c'est là chose très courante s'agissant d'un rott. En conclusion, il est urgent que l'expression "agressivité naturelle" soit comprise pour ce qu'elle signifie vraiment et que, y compris dans le monde de la PA, on cesse de s'auto-censurer par ignorance et de créer des tabous qui n'ont pas lieu d'être : le chien de défense est un chien parfaitement équilibré, stable, dont la sociabilité et l'éducation sont en tous points parfaites (conditions préalables pour être admis à pratiquer le mordant sportif), ce qui en fait un chien des plus fiable. Personnellement, je vois moins de "danger", et de loin, à me trouver devant un chien éduqué à la défense dans les règles de l'art plutôt que devant un spécimen "chien de famille", de la même race, mais dont l'éducation et la sociabilité ont été totalement négligées.
Les combats de chiens sont un phénomène organisé par une criminalité souterraine qui mérite un examen beaucoup plus juridique que politique.
Ce « sport » est maintenant interdit aux États Unis. Malgré cette interdiction absolue , elle a atteint des proportions épidémiques dans toutes les communautés urbaines et continue aussi de prospérer dans les nombreuses zones rurales.
La conscience collective américaine a longtemps été écartée par la brutalité indiscutable de la culture des combats de chiens , et de ce fait, la loi a été laxiste dans l'appréciation de l'étendue et de la gravité du phénomène.
Les communautés qui ont été moralement, socialement et culturellement marquées par la propagation des combats de chiens ont payé cher l'apathie de la communauté , juridiquement.
Dés l'âge précoce , les enfants sont régulièrement exposés à la violence inhérente aux combats de chien, ils sont conditionnés à croire que cette violence est normale, ils sont insensibles à la souffrance et finalement ils deviennent eux mêmes criminalisés.
Même les policiers les plus aguerris sont constamment consternés par toutes les atrocités faites au niveau des combats de chiens.
Les combattants de chiens appelés "dogfighters" sont des criminels violents qui se livrent à une multitude d'activités criminelles. Beaucoup sont dans le crime organisé, le racket, le trafic de médicament, etc....
Ils organisent et assistent à des combats de chiens en réunion, pour le jeu et le trafic de drogue.
Dans la dernière décennie, les autorités policières et les responsables gouvernementaux sont devenus conscients de cette "culture clandestine" des combats de chiens et de son lien avec d'autres crimes.
De nombreuses personnes continuent à nier l'existence ou l'étendue des combats aux USA en arguant que ce sont des cas isolés, mais il est difficile aujourd'hui de défendre une telle notion archaïque face à des preuves accablantes.
Les chiens:
Aux États Unis, il existe plusieurs races de combats qui sont génétiquement appelés « pit bulls ». L'American Kennel Club ne reconnaît pas les pitbulls mais enregistre des races telles que l'american staffordshire terrier, le staffordshire bull terrier , le bull terier et le bulldog.
Le United Kennel Club, l'association American Dog Breeders et le National Kennel Club , reconnaissent l'american pitbull terrier comme une race unique , tout à fait distincte des races précitées.
La grande majorité des chiens de combat appelés pitbull ont tendance à être un amalgame de différentes races. Peu importe le titre officiel, ces chiens sont sans doute les plus loyaux et pourtant les plus maltraités de tous les chiens dans la culture américaine.
Ils ont été sélectivement « élevés » comme chiens de combat en raison de leur capacité unique à se battre jusqu'à la mort. Les chiens puissants sont génétiquement prédisposés à infliger le maximum de dégâts sur un adversaire et une fois incités ne répondent pas aux signaux naturels pour cesser les combats.
Généralement, les pitbulls sont remarquablement doux et sont farouchement loyaux aux hommes. Cette qualité rend particulièrement attrayante l'intérêt des "dogfighters" pour ces chiens, parce qu'ils résistent à des abus considérables, et à diverses négligences entres les mains de leurs propriétaires, mais ils resteront fidèles et non agressifs envers les humains. Cependant, comme toutes créatures vivantes, ces chiens ont un seuil de tolérance élevé mais à ne pas dépasser, sinon une fois celui-ci franchit , ils peuvent se montrer agressifs envers les humains.
La popularité grandissante pour d'autres races comme le bullmastiff ou le presa canario, qui sont des races plus grandes que le pitbull, devrait dans l'avenir causer de sérieux problèmes.
Dans certaines zones urbaines , ces races sont croisées avec des pitbulls, afin de créer des chiens de combat plus grands et surtout plus féroces. Malheureusement, ces races ne partagent pas le même comportement "maléable" du pitbull , et une fois formés à être agressifs, ils pourraient causer des dommages graves à la fois aux humains mais aussi aux animaux.
L'Histoire du dogfighting:
Les chiens ont été les victimes involontaires, exploités pour les combats , depuis l'antiquité romaine, où ils se sont battus contre d'autres animaux dans le Colisée. La pratique consistant à opposer les chiens à des taureaux, des ours , s'est poursuivie jusqu'à l'époque médiévale en Angleterre où en 1835 le parlement par le biais d'une loi de protection des animaux interdira cette pratique.
C'est à cette époque, que les combats dits" modernes" sont nés,que l'on a assisté au dévellopement de la race Staffordshire bull terrier.
Le chien a été introduit aux États- Unis en 1817, date à laquelle la pratique des combats de chiens est entrée dans la culture américaine.
C'est dans les années 1860, que les combats de chiens sont devenus illégaux dans la plupart des états, mais ils ont continué à prospérer comme « passe temps » jusqu'au début du 20ème siècle. Cette pratique était devenue tellement populaire qu'en 1881 l'Ohio et le chemin de fer du Mississippi annoncèrent des tarifs spéciaux pour faire voyager des chiens de combat . Cette culture sadique est d'ailleurs immortalisée dans les annales de l'histoire américaine et de son folklore.
En 1976, les combats ont été interdits, et malgré la loi en vigueur, il n'y a pas eu une attention sérieuse apportée dans son application jusqu'à très récemment.
Aujourd'hui, les combats de chiens sont considérés comme un crime dans 48 états ainsi qu'en Colombie, aux îles vierges et à Porto Rico.
L'« Human Society» des États-Unis estime qu'il y a au moins 40 000 dodfighters dans leur pays, en sous-estimant la contagion des combats de rues dans les zones urbaines.
Dans les zones rurales, les combats sont organisés dans les granges ou dans des fosses en plein air.
Dans les zones urbaines, les combats sont organisés dans les caves, les garages, les entrepôts ou bâtiments désaffectés.
En 2003, la ville de Chicago a répondu à elle seule à 1903 plaintes sur les combats d'animaux.
Ils sont devenus très populaire en Europe de l'est , où la mafia russe a découvert le potentiel lucratif de ces combats de chiens.
Un article de 1999, retraçant la montée des combats de chiens en Russie souligne sa popularité parmi les « nouveaux Russes ». Les combats ont lieu en public et pour beaucoup sont considérés comme des événements "familiaux".
«Nous ne devons pas cacher ces massacres à nos enfants, la vie est une bataille et ils doivent s'habituer à elle» expliquait un père qui emmenait sa fille de 5 ans voir régulièrement les combats de chiens.
Preuve de ce «succès» , les combats ont été recensés dans nombreux pays, Angleterre, Afghanistan, Afrique du Sud, Canada, Australie, Italie etc...
Au Honduras et au Japon , ces combats sont maintenant légaux ,auparavant, ils avaient été sanctionnés pendant des siècles par les chefs militaires et les aristocrates.
Bien que la pratique des combats de chiens soit interdite dans plusieurs pays,leur prolifération aux États-Unis et dans le reste du monde ne cesse de croître.
La Sociologie du dogfighting:
Il est extrêmement difficile en dehors des dogfighters eux mêmes, de justifier les combats de chiens.
Les représentants de la loi qui pénètrent dans la sous-culture clandestine sont régulièrement écœurés par la violence des combats de chiens. La culture américaine a criminalisé ceux-ci et stigmatise ces déviants en luttant contre.
La conscience collective américaine rejette les combats de chiens et la méprise autant que les agresseurs d'enfants.
Une étude publiée dans « la société et les animaux » a essayé de montrer la psychologie des dogfighters et leur perversité incontestable. Selon cette étude, il existe cinq techniques que le dogfighter emploie pour justifier les combats de chiens.
le déni de la victime: ces personne rejettent catégoriquement le fait que leurs chiens soient des victimes de la culture des combats de chien.
Le refus de responsabilité: les combats de chiens sont dépeints comme quelque chose qui vient naturellement chez les chiens, et qu'ils seraient nés avec une prédisposition à tuer.
Le déni de la blessure: beaucoup de dogfighters affirment que leurs chiens sont bien traités avant et après les combats. De nombreux partisans argumentent que les combats ne sont pas plus violents que la boxe.
Appel à une autorité supérieure: la culture des combats de chiens se perpétue en glorifiant sa propre histoire, et en vénérant les «anciens» bons combattants comme des héros.
Condamnation de ceux qui condamnent: les dogfighters se considèrent souvent comme un groupe incompris , victime d'un "génocide" culturel , les combats de chiens faisant partie pour eux de leur "culture". Les dogfighters perçoivent leurs comportements comme "normaux" et essaient de dépeindre les organisations de protection animal comme des groupes "extrémistes".
Conclusion:
Ces dernières années, les forces politiques, juridiques, et sociales ont effectuées des changements remarquables sur leurs perceptions et leurs réactions face au phénomène des combats de chiens.
La clandestinité des combats de chiens n'est plus ignorée, et les défenseurs de l'application des lois disposent d'un arsenal juridique pour protéger les victimes, et pour prévenir l'endoctrinement des générations futures sur la culture des combats de chiens.
Beaucoup de collectivitées locales, d'états , d'organismes nationaux ,ont mis en œuvre des groupes de travail , en utilisant les agents spéciaux, les équipes du SWAT, les agents de lutte anti- drogue, les agents de contrôle des animaux et les services sociaux.
Du point de vue institutionnel, ces efforts conjugués ,ont permis de diminuer les combats de chien de façon significative.
La réalité cependant, est que la société ne fait que commencer à affronter la "culture violente" des combats de chiens , et que celle-ci est ancrée dans toutes les formes de la culture américaine depuis des générations.
Pour les victimes, les personnes et les animaux ,qui vivent dans les communautés qui sont marquées par la croissance sans entrave des combats de chiens, la situation est désespérée.
Malgré les rapports hebdomadaires des raids sur les combats de chiens et des poursuites à l'encontre des dogfighters partout dans le pays, d'innombrables combats de chiens passent inaperçus et ne sont pas poursuivis en justice.
Il faudra des années voir des décennies, pour que les efforts actuels pour éradiquer les combats de chiens soient efficaces dans ces communautés.
Les autorités n'auront de cesse de se "battre" continuellement contre une nouvelle génération d'êtres "endoctrinés" par l'enfer de la violence des combats de chiens,par plus de prévention et d'information.
Hanna Gibson , MichiganState University College or law (2005)
La zoothérapie est l'un des nombreux services complémentaires utilisés dans le cadre de soins paliatifs. Cette pratique ne remplace pas les soins médicaux , mais est intégrée dans l'ensemble pour favoriser le confort et le bien-être, bénéficiant à la fois aux patients mais également à leurs familles.
Un chien de" thérapie" est un chien qui a été jugé médicalement apte et a été formé et certifié par un organisme d'accréditation approprié (therapy Dogs international).
Les rottweillers sont des chiens de thérapie merveilleux et beaucoup d'entre eux excellent dans les programmes comme le programme de "l'Ambulance Saint-jean-chien de thérapie".
De plus ce sont des chiens robustes, capables de résister aux chocs dùs aux fauteuils roulants. Autre avantage: la taille de ces chiens, ils peuvent se blottir sans problème auprès des personnes alitées ou confinées sur une chaise.
Voici quelques exemples:
Mary Nichols est l'une des thérapeutes bénévoles mais également infirmière consultante juridique pour le groupe de droit "Tate,LLC". Marie est propriétaire d'un rottweiler mâle du nom de Carle, et toutes les semaines , ensembles ils vont visiter leurs patients.
Marie explique:" Carle s'est avéré être un chien de thérapie étonnant, il est doux, aimant et surtout trés intuitif, il a besoin d'être avec les patients".
Mary continue son récit " Carle me donne la joie d'apporter un peu de bonheur aux personnes dans le besoin , c'est juste une chose merveilleuse".
Carle a été certifié avec "Therapy Dogs Internationale" pendant deux ans.
Pat Terrio propriétaire de Ace, rottweiler mâle, a été formé et éduqué par Johann Emide et Debbie dans le Michigan. Ace a remporté le prix de meilleure race à Westminster. C'est un véritable champion à la fois sur et hors du ring. C'est également un chien d'assistance certifié , ambassadeur auprès des écoliers et un vétéran de publicités à la télévision.
Pour travailler dans le domaine de la sécurité, il faut désormais justifier d'une qualification, acquise soit par le biais d'une VAE, soit à travers une formation plus longue. Ces dispositions, venues réglementer un métier qui manquait cruellement de "cadre légal", sont destinées à garantir la compétence des agents et la performance de leurs chiens, de manière à conférer à la profession le crédit qui lui faisait défaut.
Notre "chien de sécu" préféré a tenu à vous conter ses tribulations :
Mes amis, je vous l'avoue sans détour : je me suis lamentablement "vautré" le jour de l'examen ; quand j'ai vu l'homme d'attaque, allez savoir ce qui m'a toqué ! le trac ? la panique ? un vieux "coup de pompe" ? Bref : je n'ai pas mordu comme le devoir l'exige. Le responsable du jury ne m'a pas raté, il n'a pas mâché ses mots à mon maître : un "bon à rien", qu'il a dit, rien de moins. Je devrais graver dans ma muselière ce que, goguenard, ce critique impénitent a cru devoir ajouter, en prime : "Il sera certainement un bon chien de canapé ... c'est du rott !!!" Le bougre, ai-je songé, s'il savait que je serais prêt à donner ma vie pour mon maître !
Là, mes amis, permettez-moi un petit aparté, parce qu'il y a une chose que vous devez absolument savoir : quand mes collègues, après le boulot, sont poussés sans ménagement dans un chenil ou une vari-kennel, moi, je regagne joyeusement mes pénates, où m'attendent câlins et autres petites et grandes marques d'attention. Je vis dans une vraie maison, bien au chaud au sein d'une famille qui me choie et qui m'aime comme je l'aime.
Mais revenons à nos moutons ! Ce fichu jour d'examen, le pire des camouflets que j'ai eu à subir, hors ma mémorable déconfiture et le vilipendage du jury, ce fut bien le spectacle des maîtres de malinois se tapant sur le ventre : "c'est bien connu, le malinois, il y a que ça de vrai : lui, il ne fait pas semblant de mordre !!!" Ah ! mes amis, quelle humiliation ...
Dans la voiture qui nous ramenait à la maison, je ne pouvais m'empêcher de gamberger : si je ne suis "pas apte au travail", comme il a dit, l'autre, à quoi vais-je servir à mon maître ? Mon maître, je le sentais triste, très triste, mais pas fâché pour un sou ... et, tout à coup, j'ai senti ce fil, ténu et pourtant indestructible, ce lien invisible mais si fort qui m'unit à lui, et j'ai su que rien n'était perdu.
De retour à la maison, ses reproches, je les aurais acceptés de bonne grâce, mais il ne m'en a pas fait. Longtemps, ce soir-là, nous sommes restés seuls à nous regarder en silence et, dans ses yeux, j'ai lu une promesse : il ne baisserait pas les bras, il allait m'aider et nous allions gagner. Ensemble ! Sinon, il changerait de travail ... Quel drôle de maître j'ai : il ne veut que moi, son rottweiler ; un vrai "mordu" de ma trogne et de ma race, celui-ci !! Circulez les malinois, y'a rien à voir ...
Rassuré, donc, je l'étais. Mais je sentais bien que ce n'était là que "partie remise", comme on dit.
Mon maître s'est mis en quête d'un éducateur acceptant de "travailler" un rott. Question de le trouver, il l'a trouvé, mais pas vraiment au bout du jardin ! Attention, les amis : 3 heures de route, 1 fois par semaine et ce pendant plus d'un an ! Si ça n'est pas la plus belle preuve d'amour ...
J'ai tout de suite senti que je ne pouvais pas me permettre le luxe de me louper, cette fois.
Par chance, cet éducateur du diable Vauvert me plaisait bien : j'avais le feeling, si vous préférez ...
Peu à peu, j'ai repris confiance en moi. Mais il a fallu mettre le compteur à zéro et tout recommencer depuis la génèse, enfin pratiquement. Mon éducateur ne m'a jamais matraqué à grands coups de poing pour me "monter en agressivité". Heureux homme ! Il m'a "fait" tout en douceur, uniquement par le jeu, en me félicitant même en cas de ratage. Et des ratages, j'en ai inscrit à mon actif, croyez-moi.
Une sacrée paire de bonhommes, mon maître et mon éducateur ! Pas étonnant qu'au fil des rencontres une belle amitié se soit tissée entre nous trois.
Ce travail de longue haleine a fini par payer. Plus l'ombre d'une appréhension devant l'homme d'attaque : maintenant, au premier ordre, je fonce !!!
Le renforcement de ma machoire et de ma musculature m'ont rendu "professionnellement" plus efficace et j'ai conservé ce magnifique équilibre mental qui constitue ma véritable force.
D'ailleurs, combien de fois mon éducateur n'a-t-il pas vanté ma sociabilité à certains de ses clients, réticents à m'approcher parce que je suis un rott et que je "fais du mordant". Ah ! mes amis, comme les préjugés ont la vie dure ! Moi, je m'en moque : ce qui m'importe, c'est la fierté qui illumine les yeux de mon maître grâce à mon travail, mon attitude exemplaire et cette facilité que j'ai, je le confesse sans forfanterie, à me faire aimer.
Bon, vous l'avez deviné, je l'ai décroché ce maudit examen, et haut la ... patte, s'il vous plaît ! Voilà, je suis officiellement reconnu "capable" de travailler avec mon maître.
Merci à mon éducateur, dont la compétence, la patience et l'amour des animaux, m'ont permis d'acquérir de réelles aptitudes.
Merci à mon maître, qui a tout simplement cru en moi et qui me montre tous les jours combien je suis important pour lui.
Je suis un rottweiler, je suis chien de travail et chien de famille.
L’espèce canine est souvent montrée du doigt lorsque le thème de l’insécurité est abordé. Les chiens font alors facilement l’objet de toutes les critiques au plan politique quand il s’agit de désigner des coupables de dégâts divers en particulier en milieu urbain. Les chiffres n’ont jamais confirmé les inquiétudes qui ont été exprimées publiquement. Les morsures, pour fréquentes qu’elles puissent être, entraînent rarement la mort des victimes et les accidents les plus graves restent une exception. Au delà de ces constatations, les races dites dangereuses ne semblent pas plus impliquées que d’autres races. Pourtant, plusieurs lois qui ont fait couler beaucoup d’encre ont occupé les politiques depuis plus de 10 ans.
La législation concernant les chiens dits « dangereux » a débuté en 1999, avec l’instauration des différentes catégories. Sur des critères morphologiques, on a inventé des races dangereuses. En 2007, la loi sur la prévention de la délinquance a élargi le pouvoir du maire et donné aux vétérinaires la mission de réaliser une évaluation comportementale de tous ces chiens. Début 2008, plusieurs accidents ont réactivé des débats qui ont abouti à créer un permis de détention pour les acquéreurs et les propriétaires des chiens catégorisés, lequel permis a remplacé la simple déclaration de ces chiens en mairie.
Nous mettons à la disposition de tous, les textes de loi et les arrêtés, qui indiquent toutes les dispositions à prendre, et qui permettent d’éclairer tous les citoyens sur les obligations de chacun. Ces textes ont malheureusement été l’aboutissement de discussions un peu particulières puisqu’elles ne reposent sur aucune étude scientifique objectivant l’agressivité de ces races. Ces chiens étant stigmatisés par les médias et la population, ils deviennent progressivement indésirables, ce qui pousse souvent leurs propriétaires à les sortir très peu sur la voie publique, et par voie de conséquence à les isoler ce qui ne va pas dans le sens du bien-être et du respect des besoins éthologiques de l’espèce. Nous conseillons aux propriétaires de ces chiens dits dangereux de continuer de les sortir, de les éduquer le mieux possible, de les familiariser et d’avoir des activités ludiques avec eux. C’est en montrant à la population des chiens bien dans leur tête et familiers de tous que l’on pourra faire bouger les mentalités.
Boss est un pitbull de 2 ans que Nancy a sauvé à l'âge de 7 mois. Nancy explique" il avait une telle allure, avec un caractère affectueux, que je me suis dit qu'il serait un bon chien de thérapie".
Nancy et Boss font des visites dans un centre qui s'occupe de personnes qui ont des problémes psychologiques.
"Nous allons dans une séance de groupe ouvert où les patients jouent avec Boss, le brosse, ou lui donnent des gâteaux. Quand le temps le permet nous allons à l'extérieur dans un jardin cloturé pour que les patients puissent jouer au ballon avec lui".
Nancy se rappelle d'une visite particulièrement marquante, elle raconte " une patiente qui souffrait de trouble du stress post traumatique était assise par terre et elle pleurait à cause de l'amour et l'affection que Boss avait su lui transmettre, il était évident que le temps passé en sa compagnie l'avait rendue heureuse et calme".
Nancy et Boss espèrent visiter prochainement des hôpitaux et faire de la thérapie physique assistée.
Caitlin et Lucy:
Caitlin Thueson et sa chienne sont dans l'organisation depuis aôut 2010. Caitlin explique, que même s'ils ne sont pas vétérans au sein de l'organisation ils ont connus quelques belles expériences au sein de celle-ci. "Nous avons passés la plupart de notre temps du bénévolat dans un petit centre de soins à Salt Lake City. Lucy a tissé des liens incroyables avec plusieurs habitants et elle était toujours trés excitée quand elle savait que nous allions leur rendre visite. Il y avait d'ailleurs un résident en particulier avec qui Lucy a développé un lien spécial. Un monsieur âgé de 70 ans , qui n'avait pas de visite hormis celle avec Lucy. Lors de notre première rencontre, il haletait de joie et les larmes sont venues immédiatement aux yeux. Il pouvait à peine s'asseoir mais il a tendu aussi loin qu'il pouvait son bras pour s'assurer de donner le gateau que Lucy aime.Ce résident déclinait toutes les invitations aux événements de groupes et les infirmières ont tout tenté pour l'impliquer dans les nombreuses activités. Caitlin poursuit" aprés seulement quelques visites avec Lucy, ce monsieur a commencé à assister à des événements et les infirmières ont remarqué les changements positifs chez lui.Il a constamment utilisé les termes "belle" et "ange" pour Lucy et je sais qu'il l'aimait tendrement. Ce fût de loin l'expérience la plus enrichissante que nous ayons eu à faire à ce jour".
Caitlin et Lucy commencent une nouvelle expérience de bénévolat dans les prochaines semaines , qui elle espère donnera une image positive du pit bull à travers la région , en intégrant un programme à la bibliothèque, qui permet aux enfants d'avoir en tête à tête une lecture avec les équipes partenaires animal de compagnie. Caitlin dit de Lucy: "Lucy a toujours été fabuleuse avec les enfants, ce qui a renforçé mon intérêt pour le travail thérapeutique".
Tout comme notre programme, j'ai lu que les autres expériences similaires avec les animaux avaient montré une forte augmentation de l'intérêt des enfants à la lecture ainsi que de nombreux avantages éducatifs.
Jen et Son chien Stevie Wonder:
Jen Miller et son chien Stevie Wonder, sont un peu "unique" dans leur situation car Stevie a un handicap, il est aveugle. C'est d'ailleurs pour çà que Jen l'a sauvé quand il était chiot. Ils vont bientôt commencer leurs visites animales thérapie avec un centre de jeunesse local.
Jen dit" il adore rencontrer de nouvelles personnes et de nouveaux endroits. Les gens réagissent vraiment bien à lui et lui à eux. Etre certifié comme"chien de thérapie" m'a semblé être une évidence pour Stevie.Etre aveugle, font que certaines bases de l'obéissance sont plus difficiles à comprendre pour Stevie, mais finalement avec du travail on y arrive. Il ne laisse jamais son handicap le ralentir, et il est simplement heureux de toute l'attention qu'on lui apporte. Stevie a beaucoup de confiance en lui , surtout pour un chien aveugle".
Stevie est capable de fournir une grande aide pour les gens de la communauté, peu importe si c'est des adultes ou des enfants avec qui il travaille.
Melissa et Honey:
Mélissa Lipani est coordinatrice de la campagne "meilleur amis et bénévoles TAU" avec son pitbull , Miel. Elles ont commençé leurs visites chez Weber states university , où elles soulagent les étudiants du stress.
"Honey est totalement dans son élément et elle aime rencontrer tous les étudiants. Nous avons mis en place dans un espace commun ,à l'heure du déjeuner, un lieu pour que les étudiants puissent la caresser à tout de rôle. Honey a donné beaucoup de léchouilles, ce qui avait pour but de faire sourir les étudiants et les détendre afin de prendre plus de plaisir pendant leurs examens".
Skye qui a travaillé avec Honey pendant sa formation explique" Miel est excellente en chien de thérapie parce qu'elle est joueuse et aimante , elle illumine la vie des gens".
Récemment Mélissa et Honey ont participé à une opportunité d'éducation humaine dans l'espoir d'ouvrir la porte à de futures équipes. Ils ont visité une école et sensibilisé sur l'importance de traiter les animaux avec bonté et en tant qu'êtres vivants. La paire va tester leurs compétences auprès d'un hôpital local où elles vont travailler avec un groupe d'adolescents dans leur séance de thérapie. Avec le travail social que fait Mélissa et le caractère doux de Honey c'est un match gagné d'avance pour elles.
La Directrice du centre de formation " canines with a cause" explique pourquoi les pitbulls sont des chiens apte à exercer ce genre d'activité.
"Les pitbulls sont des chiens trés bien pour la thérapie ou l'assistance auprés des personnes car ils sont trés intelligents et ils savent réconforter ceux qui en ont besoin, ils sont trés affectueux envers les patients. Autre avantage , c'est une race trés facile à former, pas étonnant qu'ils aient un tel impact positif et durable sur les personnes de tous âges".
En conclusion, l'ensemble de toutes ces équipes peuvent être fières de leurs réalisations et de ce qu'ils font pour leur communauté.
Nous espérons que ce genre d'initiatives et de formations puissent un jour voir le jour en France.
Un porcelet , issu d'une portée de 13, délaissé par sa mère, a trouvé un nouveau foyer après avoir été adopté par .... un rottweiler.
Alors que sa rottweiler Sasha allaitait ses huit chiots, Heidi Rhiann lui a présenté le porcelet dans l'espoir qu'elle consentirait à le prendre en charge. Le petit cochon a été baptisé « Apple » et Sasha a généreusement contribué à son sauvetage en le nourrissant comme son propre chiot.
Qui aurait cru que ce porcelet dormirait paisiblement au milieu de ses "frères de lait" et serait aussi bien accepté par Sasha?
Ulrok est un rottweiler de dix-huit mois et Beldaran un louveteau de huit semaines, mais cela n'a pas empêché ces deux êtres de devenir les meilleurs amis.
Belderan n'avait que quatre jours et pesait seulement cinq kilos lorsqu'elle a été "adoptée" par le rottweiler après avoir été rejetée par ses parents. Leur union improbable dessine un sourire sur le visage de tous ceux qui les contemplent. Dans la réserve qui les héberge, Ils dorment ensemble, s'ébattent ensemble au soleil et hurlent même à la mort à l'unisson.
Selon Heather Grierson, directrice du site : « c'est une véritable histoire d'amour, qui touche le cœur de tous ceux qui visitent la réserve. Impossible de les regarder sans se sentir bien après». « Les deux parents de Belderan ont été accueillis dans la réserve. Ils auraient été arrachés à l'état sauvage dans le but de faire des hybrides en les accouplant avec des chiens, une lubie en vogue en Amérique et qui provoque de nombreux problèmes » explique Heather. "C'est purement un "effet de mode". Les gens ne réalisent pas à quel point s'occuper de ces races sauvages est difficile. Lorsqu'ils ne savent plus quoi en faire, soit ils les abandonnent, soit ils nous les apportent".
La maman de Beldaran, trop jeune pour avoir un petit, n'a pas développé d'instinct maternel et a ignoré son bébé. Heather et son équipe ont essayé de placer Belderan auprès de Mia, une femelle Yorkshire terrier qui, venant de mettre bas, allaitait encore ses chiots. Mais Mia a rejeté la petite louve.
C'est en mettant Belderan en contact avec Ulrok, rottweiler importé d'Europe par ses anciens propriétaires, que le miracle s'est produit. Ulrok a prit son rôle à cœur, jouant avec le louveteau, le toilettant et s'occupant de lui comme un père. Ulrok est encore jeune dans sa tête et il avait besoin d'une compagne de jeu, c'était donc un beau challenge à tenter.
Les loups et les chiens sont très similaires biologiquement et ils nécessitent, l'un comme l'autre, de forts liens sociaux.
Heather envisage de réintégrer progressivement Belderan avec d'autres loups mais elle reste convaincue que le lien unissant Belderan et Ulrok perdurera.
Après tout ce temps partagé, on imagine qu'ils ne s'oublieront jamais.
PROPOSITION DE LOI visant à interdire la vente de chiens et de chats dans les animaleries,
(Renvoyée à la commission des affaires économiques, à défaut de constitution d’une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)
présentée par Mesdames et Messieurs
Jean-Pierre NICOLAS, Gabriel BIANCHERI, Loïc BOUVARD, Valérie BOYER, François CALVET, Bernard CARAYON, Joëlle CECCALDI-RAYNAUD, Louis COSYNS, Jean-Pierre DOOR, Dominique DORD, Jean-Pierre DUPONT, Yannick FAVENNEC, Alain GEST, Arlette GROSSKOST, Michel HEINRICH, Lionnel LUCA, Henriette MARTINEZ, Jean-Claude MATHIS, Philippe MEUNIER, Jean-Marc NESME, Bérengère POLETTI, Frédéric REISS, Jacques REMILLER, Jean-Marc ROUBAUD, Françoise de SALVADOR, Jean-Pierre SCHOSTECK et Daniel SPAGNOU,
députés.
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Exposé des motifs
Mesdames, Messieurs,
Le trafic des animaux est le 3e trafic mondial après le trafic de la drogue et des armes.
L’animal est un être vivant aussi, il ne peut pas être considéré comme un bien de consommation comme un autre. Un chiot ou un chaton n'a pas sa place dans une vitrine devant laquelle les enfants et les clients défilent en frappant au carreau alors qu'à cet âge là, ils ont besoin d'énormément de sommeil.
Lorsque l’on souhaite acheter un chiot ou un chaton, le choix de la provenance est très important pour plusieurs raisons : · santé et hygiène : les chiots provenant d'élevages mal tenus ont souvent des problèmes de parasites, voire des maladies plus graves, · comportement du chiot : l'éducation d'un chiot commence à trois semaines et son comportement de chien adulte sera en partie forgé à partir de son mode de vie avant trois mois (éveil au jeu, socialisation avec les enfants et avec les autres animaux,...).
En France, la vente de chiot est interdite avant l’âge de huit semaines. Cette date est importante car la socialisation du chiot s’établit à cette période ; séparer la portée de la mère plus tôt serait une erreur. Il en résulterait presque certainement des troubles du comportement : le chiot étant seul est craintif, a peur de l’homme…
Or, pour alimenter les animaleries, près de 100 000 chiots et chatons sont importés en France chaque année. La grande majorité des animaleries n’offrent aucune garantie de santé. Les animaux vendus sont souvent malades, voire atteints d’affections incurables. Par ailleurs, le pédigrée de la plupart des chiots vendus en animalerie est trafiqué, de même que leur date de naissance. Les chiots et chatons sont élevés en batterie, retirés beaucoup trop tôt à leur mère (pas encore sevrés et surtout pas du tout sociabilisés). Ils font 2000 kms pour arriver dans les animaleries, dans des conditions de transport insalubres et insupportables.
C’est pour cela que beaucoup meurent avant d’arriver derrière les vitrines des animaleries. La plupart des survivants n’ont été ni vaccinés, ni vermifugés correctement. Ils sont donc le plus souvent malades, voire mourants. Et comme dans tout trafic, c’est l’acheteur final qui est trompé.
En effet, plusieurs familles ayant acquis ces chiots ont dû faire face à bon nombre de déceptions et de tristesses : mort prématurée, pedigree rarement envoyé, visites vétérinaires à répétition devant l’état de santé déplorable de leur chiot. N’oublions pas non plus l’aspect pécuniaire de ce trafic, puisque ces chiots et chatons sont vendus jusqu’à deux fois plus cher que chez un éleveur sérieux. C’est une profession peu encadrée et qui génère un trafic odieux responsable de la mort de plusieurs milliers de chiots et de chatons par an.
C’est pourquoi, il est proposé de mieux encadrer la vente de chiots et de chatons en l’interdisant dans les animaleries.
Proposition de loi Article unique
L’article L 214-7 du Code rural et de la pêche maritime est modifié comme suit :
4° La cession, à titre gratuit ou onéreux, des chiens et des chats est interdite dans les animaleries