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Articles de association-astonrott

  • Circulaire relative à l'exploitation animale à des fins de mendicité

    La présente circulaire du 13 mai 2011 , qui abroge la circulaire n°84-131- du 11 mai 1984 relative à l'exploitation d'animaux pour la mendicité, a pour objet d'actualiser le dispositif juridique qui peut être mis en oeuvre pour prévenir l'utilisation des animaux domestiques sur la voie publique à des fins de mendicité.

    Cliquer ici  pour lire l'intégralité de la circulaire.

  • La pensée du moment

    « Les problèmes posés par les préjugés raciaux reflètent à l’échelle humaine un problème beaucoup plus vaste et dont la solution est encore plus urgente : celui des rapports de l’homme avec les autres espèces vivantes… Le respect que nous souhaitons obtenir de l’homme envers ses semblables n’est qu’un cas particulier du respect qu’il faudrait ressentir pour toutes les formes de vie… ». Claude Levi-Strauss,

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    Les mots « espèces nuisibles » et « mauvaises herbes » ne sont que le reflet d’un préjugé séculairement ancré, selon lequel les plantes et les animaux sont là pour nous servir ou nous réjouir, et que nous avons sur eux un droit discrétionnaire. Ces mots sont la traduction directe de notre égocentrisme (ou anthropocentrisme), de notre ignorance et de notre étroitesse d’esprit. Les animaux considérés comme nuisibles ne le sont que par nous, et il en est de même des herbes prétendues mauvaises. En réalité, nous ne sommes qu’une espèce parmi tant d’autres. Ajoutons, en passant, que, face aux extinctions multipliées d’espèces dont nous sommes aujourd’hui responsables, nous mériterions, seuls, le qualificatif d’espèce hautement nuisible à l’harmonie et à la préservation de la biodiversité". Hubert Reeves

     

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    « Traiter un animal de meuble est insupportable de connerie. Reconnaître les capacités des animaux à souffrir ne relève pas du domaine de la sensiblerie, mais de la sensibilité, il y a nuance. Les questions que l’on pose sur le statut et le droit des animaux sont autant d’occasions de faire avancer le savoir des hommes. Mais elles impliquent aussi une remise en question de la prédominance de l’espèce humaine sur les autres vivants de notre planète, prédominance qui ne repose sur rien puisque nous sommes tous issus d’un ancêtre commun qui est la bactérie initiale… » Didier van Cauwelaert (écrivain).

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    «La cruauté à l’égard des animaux n’est conciliable ni avec une véritable humanité instruite, ni avec une véritable érudition. C’est un des vices les plus caractéristiques d’un peuple ignoble et brutal. Aujourd’hui, pratiquement tous les peuples sont plus ou moins barbares envers les animaux. Il est faux et grotesque de souligner à chaque occasion leur apparent haut degré de civilisation, alors que chaque jour ils tolèrent avec indifférence les cruautés les plus infâmes perpétrées contre des millions de victimes sans défense.» Alexander von Humboldt

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    "Chaque jour, dans les fourrières et refuges de notre pays, des chiens catégorisés en nombre, rottweilers et am'staffs en tête, sont physiquement supprimés AU SEUL MOTIF de leur appartenance à une race. Et pas grand monde ne s'en émeut en dehors d'une poignée d'associations dépourvues de moyens et de structures qui se battent au quotidien pour essayer d'éviter la mort à quelques uns de ces pauvres animaux. Les chiens de ces races se trouvent sous l'effet d'une discrimination "légale" et leurs propriétaires, auxquels on ne pense pas assez souvent, subissent également au quotidien une discrimination attachée à la propriété d'un chien dit "dangereux". 
    Le génocide qui touche ces races canines prospère discrètement, baigné dans une sorte de "non-dit conventionnel", un énième compromis de tous les sachants (ou presque !) au nom du "politiquement correct".
    Faudrait-il que ces chiens soient égorgés ou massacrés en pleine rue comme dans certain pays, pour que leur situation finisse par intéresser les médias et passionner les foules ?
    Patricia DEMONGEOT

     

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    Deux choses sont infinies : l'univers et la bêtise humaine. Mais, en ce qui concerne l'univers, je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue. Albert Einstein

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    Aucune civilisation n'a jamais infligé d'aussi dures souffrances aux animaux que la nôtre, au nom de la production rationnelle « au coût le plus bas ». (...) N'ayons pas peur des mots : la France est couverte de camps de concentration et de salles de torture. (...) Pour ces millions, pour ces milliards d'animaux, le simple fait de vivre, depuis la naissance jusqu'à la mort, est un supplice de chaque seconde (...). Armand Farrachi, Pitié pour la condition animale

     

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    Une des réalisations de la civilisation industrielle avancée est la régression non-terroriste et démocratique de la liberté – la non-liberté efficace, lisse, raisonnable qui semble plonger ses racines dans le progrès technique même. Herbert Marcuse

     

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    Le grand obstacle à notre mouvement vient des "réalistes" qui vénèrent plus l'ordre que la justice et qui préfèrent une paix négative, caractérisée par l'absence de tension, à une paix positive, caractérisée par la mise au jour des conflits. Encore faut-il bien préciser que nous, qui produisons les actions directes, ne sommes pas ceux qui produisons les tensions. Nous nous contentons de les dévoiler. Nous les faisons apparaître au grand jour pour qu'on puisse les reconnaître et les traiter. Martin Luther King

     

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    L'obscurantisme est revenu mais, cette fois, nous avons affaire à des gens qui se recommandent de la raison. Face à cela, on ne peut pas se taire. Pierre Bourdieu  

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    Si jamais vous traitez un chien comme un humain, il vous traitera comme un chien. Martha Scott

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    Un individu conscient et débout est plus dangereux pour le pouvoir que dix milles individus endormis et soumis. Mahatma Gandhi.

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    La fantaisie est plus importante que le savoir. La joie de contempler et de comprendre, voilà le langage que me porte la nature. Que chacun raisonne en son âme et conscience, qu'il se fasse une idée fondée sur ses propres lectures et non d'après les racontars des autres. Rare est le nombre de ceux qui regardent avec leurs propres yeux et qui éprouvent avec leur propre sensibilité.La plupart des êtres sont mêmes incapables d'arriver à formuler de telles opinions. Celui qui ne peut plus éprouver ni étonnement ni surprise est pour ainsi dire mort; ses yeux sont éteints.Voilà comment je vois le monde. Albert Einstein

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    Les chiens, qui ne savent rien, comprennent ce que nous disons, et nous qui, savons tout, nous ne sommes pas encore parvenus à comprendre ce qu'ils disent. Octave Mirbeau

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    Nous ne connaissons pas les bêtes. Les hommes ont encore, là, un monde inconnu à découvrir. Quand cela sera accompli, ils seront épouvantés par leur cruauté à leur égard. Paul Léautaud

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    Les connaître pour les comprendre. Les comprendre pour les aimer. Les aimer pour les défendre. Docteur Mery

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    C'est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas. Victor Hugo

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    Nous ne pouvons pas avoir deux cœurs, un pour les animaux, un autre pour l’homme. Dans la cruauté envers l’un ou l’autre il n’y a aucune différence, sauf pour la victime. Lamartine

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    Le jugement de l'homme est à ce point peu fiable qu'il se drape dans des usages et règles dominants, ou dans des lois, pour exercer avec délectation sa nature discriminatoire des êtres et de leurs comportements. Romain Guilleaumes  (Diverses idées)

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    Plus encore que l'ambiguïté de la situation de l'animal dans la société humaine, l'obstacle majeur à la reconnaissance de ses droits par une loi provient de l'intérêt économique qu'il suscite; l'animal représente une source de profit si importante qu'on le laisse volontairement réduit à son aspect de produit utilitaire, sans se soucier de sa nature d'être sensible, vivant et souffrant. Les avantages économiques qui naissent de l'exploitation animale vont de pair avec des considérations politiques: la protection de l'animal passe au second rang quand il s'agit de préserver les intérêts de groupes influents. Suzanne Antoine (le droit de l'animal,évolutions et perspectives) 

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    L’homme a peu de chance de cesser d’être un tortionnaire pour l’homme tant qu’il continuera à apprendre sur la bête son métier de bourreau. Marguerite Yourcenar

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    La vraie bonté de l'homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu'à l'égard de ceux qui ne représentent aucune force. Le véritable test moral de l'humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. Et c'est ici que s'est produite la plus grande faillite de l'homme, débâcle fondamentale dont toutes les autres découlent. Milan Kundera

  • Congélo

    Premiers jours:

    J'ai trois ans. Quatre, peut-être. Je viens de mettre bas, et je n'ai plus mes chiots. Où sont-ils ? Aucune idée. Depuis trois jours, j'erre entre les maisons d'un hameau du sud ouest, chipant quelques ordures dans les poubelles. Des gens me regardent. Parfois, ils me parlent. Je dors sous le hangar de l'un d'entre eux. Il fait un peu froid, mais la vie est belle, non ?

    Aujourd'hui, l'un des humains du quartier m'a à nouveau approché, avec quelques croquettes et des mots doux. Je n'ai pas compris grand chose, mais avec son regard fatigué, ses pieds trainant et sa silhouette voûtée, il me rassure. Je vois bien qu'il apprécie quand je m'approche doucement, tête basse, en remuant la queue.

    "Ben ma jolie, t'es pas tatouée hein ? L'véto m'dira bien si t'as une puce ?"

    Une voiture. Ca faisait longtemps. Ou pas ? Je ne sais pas, personne ne le sait, personne ne le saura. En tout cas, j'en ai l'habitude, ça ne m'inquiète pas.

    Abandonnée ? Et alors ? Cette maison est plutôt sympa : il fait chaud, il y a pas mal de monde et beaucoup d'odeurs intéressantes. Eux aussi ils aiment bien quand je remue la queue, tête basse. Pour les croquettes, c'est imparable. Le grand me manipule avec des caresses, alors, oui, je montre mes cuisses, je montre mes oreilles. Il me passe une drôle de machine sur le corps. Trois fois.

    Puis il secoue la tête : "non, pas de puce. Pas de tatouage non plus. Elle vient de mettre bas, elle a trois ou quatre ans, bien soignée, c'est bizarre." Et s'accroupit devant moi. "Le problème, monsieur, c'est... hein ma jolie ? Tu as une sale tronche, ma pauvre. C'est une chienne de type amstaff, un pit', quoi. Et franchement, je pense qu'elle rentre parfaitement dans les critères de la première catégorie. De plus elle n'est pas identifiée, pas stérilisée, bref, elle n'est absolument pas dans les clous. Je vais appeler le maire." J'avise la jeune femme, là-bas, je pense qu'il y a moyen d'obtenir un monceau de caresses avec elle. C'est étrange, ils sont tous très gentils, mais ils ont tous l'air chiffonnés. Bah... avec quelques manières, ils vont tous m'adorer. Voilà, le grand avec la blouse blanche me décrit au téléphone. "Une cinquantaine de centimètres au garrot, grise et blanche, une bonne grosse bouille d'amstaff, bien nourrie, elle traîne depuis trois jours autour d'un hameau de votre commune, oui. Oui, c'est une femelle, qui vient de mettre bas, pas identifiée".

    Pas identifiée, mais plutôt sexy, avec mon poil ras, ma robe cendrée, mes yeux marrons, ma grosse langue baladeuse et mes attitudes de jeu perpétuelles. Une gamine de trois ans. Jolie, avec une sale tronche. Je le note, ça fera bien sur mon pedigree. "On va vous la garder quelques jours en attendant de l'envoyer à la fourrière, des fois que son propriétaire se manifeste. Mais je n'y crois pas trop : elle n'est pas en règle et il le sait. De toute façon, je vous tiens au courant, elle semble gentille comme tout, donc a priori pas de souci. Oui, au niveau légal, vous pouvez demander son euthanasie quand vous le souhaitez. Oui, je sais, on ne tue pas un chien comme ça, mais je vous informe, vous en êtes malgré tout responsable..."

    Il a la voix qui traîne, le grand en blouse blanche. Tous me regardent du haut de leurs interminables jambes, avec les mains sur les hanches, ou les bras croisés.

    "Bon, qu'est-ce qu'on va faire de toi ?" Remuons la queue. Paradis Non, c'est vrai, quoi : le matin, on me file à manger, quelqu'un me promène. Peu à peu, ils prennent confiance en moi, et me lâchent dans un grand pré, quand il n'y a personne. Plus pratique, quand même. Ensuite, on m'attache avec une laisse à l'armoire, près du bureau, avec une couverture - s'il n'y a pas la couverture, je gueule, faut pas déconner quand même - et je passe la journée à ronfler, renifler, manger, boire, me faire caresser. La belle vie. M'enfin, il faut la mériter : des fois, ces humains ne comprennent pas grand chose. Il leur arrive de me laisser seule plus de deux minutes, de ne pas me caresser, voire de m'ignorer ! Dans ce cas, je gueule, je piaule, pas des aboiements francs, plutôt des espèces de grincements qui ont une magnifique capacité à les faire réagir très vite. Ils me crient plein de choses, s'occupent de moi très vite et cessent de m'ignorer. J'adore.

    "Me putaaaaaaaaaaaaaain, ta gueuuuuuuuuuuule !" "Mais muselez-la, bordel !" "Jamais elle la ferme ?" "T'es gentille, t'es jolie, mais t'as une sale gueule et t'es pénible, hein ?" "Si t'es pas sage, congélo !" Quand ils arrivent tout rouges, ils me crient dessus et me secouent un peu, j'ai trouvé la parade : remuer la queue, et prendre une attitude béate. Pour ça, je n'ai pas trop à me forcer. "Putain elle est con, elle est adorable, mais on en fait quoi ?"

    La jeune femme part en vacances deux semaines, elle a laissé un mot à mon sujet sur la fiche de ma cage juste avant de partir. Elle est adorable, prenez-en soin, trouvez lui un bon maître, je reviens dans deux semaines. Mignon, non ? Les gars en blanc ont adoré quand ils ont vu ça lundi matin. Ils ont eu l'air encore plus désarmé que d'habitude. Du coup, ils discutent. Cinq minutes de retard sur la gamelle, avec ça. Ca ne va pas du tout. Tût tût Je piaule.

    "Rhah mais ta gueule hein ! Si t'es pas sage, congélo !" Mais j'ai eu mes croquettes, ma balade et des caresses. Congélo "J'ai appelé la SPA. Ils n'en veulent pas, ils me disent qu'ils n'auront pas le droit de la donner puisque la cession des chiens de catégorie est interdite, donc soit elle moisira au chenil, soit elle sera euthanasiée. Ouais, le maire est d'accord pour qu'on la garde pour le moment, on va essayer de lui trouver un bon maître, comme elle dit ?" Ils m'ont même trouvé un nom. J'aime bien, c'est court, ça sonne bien, et je dois être la seule à le porter.

    "Congélo" Des gens, j'en vois défiler. Certains viennent pour me voir, la plupart passent simplement à la clinique avec leurs chiens - je n'ai pas le droit de jouer avec eux - et discutent avec les gars en blanc à mon sujet.

    "Mignonne, cette chienne, elle est abandonnée ?" Il a dit mignonne ? Remuer la queue, tête basse, faire la fête, ils adorent : caresses assurées.

    "Ouip - C'est quoi comme race ? - A votre avis ? - Je sais pas, heu, un boxer ? - Non, du tout, les boxers ne sont pas comme ça du tout. Elle ressemble à un amstaff, c'est un pitbull. - Un pitbull ? Mais elle n'est pas méchante !" Ben non, je ne suis pas méchante. Adorable, collante, piaulante, fatigante, remuante, mais pas méchante. Et belle ! Le gars en blanc dit qu'au moins, j'aurai prouvé à plein de gens que les pits ne sont pas forcément des chiens méchants. Ca brise le mythe, qu'il dit. Ca casse les fantasmes, et puis ça permet de mettre un peu le nez dans la merde à ceux qui applaudissent des deux mains les déclarations présidentielles sans en mesurer les réelles conséquences. Je ne suis pas un fantasme, qu'il dit.

    M'en fous, j'ai des croquettes, des caresses et je me balade en liberté quand il n'y a personne dans la clinique. Beaucoup de gens sont passés et ont dit qu'ils me trouveraient une maison. Des vieux, des jeunes, des anglais, des français, des gens qui avaient des habits confortables, et d'autres moins, certains sentaient la vache, d'autre le parfum. Ils me trouveront une maison ? Ils ne sont jamais repassés, en tout cas.

    Les gars en blancs discutent beaucoup, et téléphonent autant. Ils ont toujours l'air désarmé quand ils me regardent, alors, je remue la queue. Imparable. Bon, des fois, quand je chouine un peu trop, ils ne sont plus désarmés du tout, mais bon, c'est que je m'emmerde, moi ! "'Congélo, ta gueule !"

     Congélo

    Trois semaines que ça dure. Le plus grand des gars en blanc est accroupi près de moi, dans la pelouse, une cigarette dans la bouche, il me regarde me rouler dans l'herbe, dans la nuit. Il a l'air triste.

    "La dernière cigarette du condamné, hein ?" L'après-midi a été riche en coups de fils. J'ai même vu le maire. Lui n'a pas trop voulu me voir.

    Une dame très gentille a demandé aux vétérinaires s'ils allaient m'euthanasier : "vous n'allez quand même pas faire ça ? - Vous voulez l'adopter ?" Silence... "Mais ça ne va pas vous faire bizarre de tuer une chienne gentille, en bonne santé, âgée de trois ans et avec qui vous partagez le quotidien depuis trois semaines ?" Le gars en blanc l'a regardée.

    Il a pris une voix étrange : "vous faite un métier fooOOoormidable, docteur". Moi, je m'en fous, je me roule dans l'herbe. Il fait froid, mais la vie est belle. "Désolée ma belle, t'as une sale gueule."

    Remuons la queue. J'ai droit à une séance de câlins sur leur table marrante. Je n'ai pas trop aimé l'espèce d'aiguille en plastique qu'ils m'ont mise dans la patte, ils ne parlent pas, ou pas beaucoup, mais ils me caressent.

    Sincèrement. Je suis belle, je suis adorable, je suis collante et un peu chiante. Remuons la queue : ils sont tous là. Le gars en blanc a une seringue dans la main, et le visage fermé. Ils me caressent en injectant.

    Je suis belle, je suis adorable, je suis collante, et un peu chiante. Je m'appelle... congélo.

    Blog : Boules de fourrures

  • "Une p'tite faim ?"

    Pour votre santé, évitez de grignoter entre les repas.  

  • Louve, rottweiler de sauvetage

     

    Un grand merci à Louve et à sa propriétaire, on ne pouvait pas espérer mieux pour redorer l'image du rottweiler en france.

  • 1, 2, 3 ... action !

    Illustration d'un "non événement" médiatique.

     

     

     

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  • Les subtilités de la mathématique

     

    L'article L 211-24 du Code Rural dispose en son alinéa 2 :

    " Chaque fourrière doit avoir une capacité adaptée aux besoins de chacune des communes pour lesquelles elle assure le service d'accueil des animaux en application du présent code. La capacité de chaque fourrière est constatée par arrêté du maire de la commune où elle est installée."

     

    Vous l'avez compris, tout est question du moment auquel se situer pour évaluer ladite "capacité adaptée au besoins" : est-ce "avant" ou "après" l'euthanasie des chiens en surnombre ?

  • « Les gens abandonnent même leurs perruches ! »

            Extrait d'un article signé Gildas Jaffré ,

                 paru dans Ouest France en date du 22 Août  2011

     

    La Société protectrice des animaux de Larmor-Plage fait face à une série d'abandons. Après les chiens et les chats, c'est le tour des oiseaux. Il a fallu bâtir une volière !

    Au refuge de la SPA (Société protectrice des animaux) de Kercaves, à Larmor-Plage, Sara Gourden est exaspérée. « Il y a quelques jours, j'étais à Plouhinec, dans un chenil où les conditions étaient épouvantables : un endroit sale, sans eau à boire. On me dit que je devrais plus me préoccuper des enfants, mais je défends tout le monde : à deux ou quatre pattes ».

     

    Infatigable, elle mène son combat avec obstination, constatant que les comportements ne changent pas, surtout en période de vacances. « Cet été, nous avons reçu de nombreux animaux abandonnés : parfois des petits paniers de chatons, déposés sur le parking, devant le refuge. »

    En revanche, il y a peu d'adoptions, « surtout pour les gros chiens, les labradors et les bergers. La crise affecte aussi les animaux : un animal est une charge financière et, de plus en plus, il s'agit d'un problème économique, pour certaines familles, il devient difficile de les nourrir. ».

    Des animaux-jouets

    Depuis le début du mois de juillet, le refuge a recueilli 53 chiens, « de tous âges et de tous types ». Le chenil, parfaitement adapté, affiche complet. 33 chats y ont aussi trouvé un abri, dont 28 adultes et une quinzaine de chatons.

    Cette année, Sara Gourden assiste au développement d'un nouveau phénomène :« Maintenant, les gens abandonnent même les oiseaux, leurs perruches, des mandarins. » Il a fallu leur faire de la place. La SPA a donc construit une vraie volière, à la fin du printemps. « Elle nous a coûté 2 306 ?. Nous avons aussi ajouté des fleurs pour qu'ils se sentent bien. Actuellement, nous accueillons une quinzaine d'oiseaux. »

    Mais pourquoi abandonner des perruches « Les gens n'en veulent plus. C'est la même histoire que pour les tortues ou les lapins nains, ces animaux que les gens achètent en animalerie, comme un jouet. Après, ils s'en lassent. »

     (...) (...) (...)

    Pour lire  l'article dans son intégralité cliquer ici.

  • Vies de chien

     

    A l’Ouest de l’île de Ndar, coincée entre l’océan et le fleuve, s’étend une étroite bande de sable aride sur laquelle poussent de manière sporadique quelques bosquets de filaos et où se trouve le quartier des pêcheurs de Guet-Ndar.

    Au-delà du quartier des pêcheurs commence le vaste cimetière marin de Thiaka Ndiaye dont les tombes, creusées dans un indescriptible désordre, se superposent presque jusqu’au bord de la mer. Certaines sont même si proches des flots salés qu’on a l’impression qu’elles vont être englouties d’un moment à l’autre. Prolongeant le cimetière marin se trouve un second cimetière, militaire celui-là, dans lequel sont enterrés plus d’une centaine de tirailleurs sénégalais tombés au front pendant la deuxième guerre mondiale. A quelques encablures de là, un bosquet de filaos plutôt vigoureux, poussant sur un moutonnement de dunes irrégulières balayées par le vent du large. C’est en cet endroit que s’étend mon domaine, sur ces arpents de sable fin où je règne sans partage sur une bande de chiens errants, plus ou moins faméliques mais libres et insoumis, qui se nourrissent tant bien que mal des maigres restes jetés par les gens du village voisin et qui boivent l’eau du fleuve tout proche.

    Eh bien, si vous ne l’avez pas encore deviné, je suis un chien sauvage et je vais sur mes sept ans, ce qui dans la vie d’un être humain correspond à peu près à l’âge de la maturité.

    En fait je n’ai pas toujours vécu à l’état sauvage comme à présent et l’errance n’a pas toujours été mon mode de vie. Bien au contraire même. Au cours de mes vies successives, il m’est arrivé de mener une existence confortable, douillette, au cours de laquelle je n’ai jamais eu à souffrir des affres de la faim ni des incertitudes du lendemain, comme c’est le lot de la plupart des chiens du monde, et mon quotidien était réglé comme du papier à musique. Aujourd’hui encore je me souviens de cette époque bénie avec une pointe de nostalgie et lorsque je suis couché à plat ventre en face des vagues de l’océan, les yeux mi-clos, papillotant d’étoiles face au soleil, la langue pendante, le souffle court, dans cette posture qu’affectionnent ceux de mon espèce, je me remémore avec tendresse ces visages amis qui m’ont prodigué tant de chaleur et de joie et m’ont fait connaître ce que l’on appelle dans le langage humain, le bonheur.

    Certes je n’ai pas connu que douceur et joie de vivre lorsque j’étais encore parmi les hommes et ces derniers ne sont pas tous, loin s’en faut, des modèles de bonté et de compassion. J’ose même affirmer, après ce que j’ai vécu auprès de la plupart d’entre eux, que le méchanceté est la chose la mieux partagée par cette espèce qui se croit pourtant au dessus de toutes les autres, qui se croit, on ne sait trop pourquoi, élue parmi les élus alors qu’elle est capable des pires atrocités et qu’elle est la plus destructrice qui soit. Il n’y a qu’à voir tout ce que les hommes se font entre eux et tout ce qu’ils font subir à la nature pour se convaincre qu’il s’agit vraiment d’une race malfaisante. Heureusement pour moi, le destin a fait que je sois tombé sur l’un de ces spécimen rares chez lesquels l’on peut avoir la chance de trouver de ces vertus adorables qu’à l’origine le Créateur du monde dispensa à tous les êtres humains mais que ces derniers, à cause de leur fausseté et de leur méchanceté, perdirent par la suite définitivement. En fouillant dans les tréfonds de ma mémoire, le premier visage qui me revient, parmi tous ceux que j’ai aimé de tout mon cœur de chien, c’est celui de mon maître, ce parangon de la bonté et de la générosité humaines. A chaque fois que je pense à lui, des flots de tendre affection envahissent tout mon être et mes poils se hérissent tandis que mes yeux s’humectent de larmes nostalgiques. Ces caresses me manquent de même que sa douce voix de soprano qui me faisait japper de bonheur lorsque je l’entendais m’appeler par mon nom ou qu’il me sifflait mélodieusement pour me jeter un morceau de viande ou un jarret de boeuf charnu dont je raffolais plus que tout autre chose. Parfois aussi il le tenait au bout de bras au dessus de ma tête, m’obligeant à sautiller et courir autour de lui en aboyant pour qu’il me le jette enfin. Je me prêtais volontiers à ce jeu car je savais que mon maître s’en amusait beaucoup et j’éprouvais un énorme plaisir de le voir rire aux éclats et me donner des ordres avec des inflexions enfantines dans la voix. Jamais jusqu’à mon dernier aboiement je n’oublierai cet homme qui m’a offert les plus belles années de ma vie de chien et m’a appris tant de choses que l’on ne pourrait jamais soupçonner être emmagasinées dans ma tête de canidé.

    Je l’ai déjà dit : j’aimais beaucoup mon maître qui me le payait bien en retour. Tous les matins il m’achetait de délicieux pâtés pour chien, de savoureux biscuits de la meilleure marque, des friandises de toutes sortes et il veillait à ce que mes repas me soient régulièrement servis par les domestiques de la maison.

    Je n’avais droit qu’aux caresses et aux câlins et bien évidemment il ne serait jamais venu à l’idée de personne de lever la main sur moi, sous peine d’être sévèrement réprimandé. Plus d’une boniche s’était vue renvoyée manu militari tout simplement parce qu’elle avait négligé de me donner à manger ou pire, avait osé me donner un coup de pied sournois sous prétexte que j’avais menacé de la mordre ce qui, bien sûr, n’était que mensonge car je m’étais donné comme règle d’airain de ne jamais m’attaquer à un être humain. A l’une d’entre ces employées de maison qu’il venait de renvoyer et qui, voyant qu’elle n’avait plus rien à perdre, avait répondu avec insolence qu’après tout je n’étais qu’un chien, ce dernier avait rétorqué que cela était sans doute une vérité mais qu’il était tout aussi vrai que je valais certainement mieux qu’elle dans la mesure où c’est elle qui était obligée de faire ses valises. Piquée au vif, touchée dans son amour-propre, la bonne avait tenté une dernière pique assassine : « Le chien et son maître sont de la même espèce »…Mal lui en prit ! Une gifle retentissante avait accompagné la fin de son insultant adage et mon maître l’avait mise à la porte sans ménagement et sans même lui payer son dû. Partie de la maison en sanglots, elle était néanmoins revenue le lendemain, flanquée de sa vieille grand-mère à qui mon maître, respectueux des personnes âgées, avait expliqué ce qui l’avait opposé à sa petite-fille et rapporté les vilains propos qu’elle avait tenus à son endroit. Indignée par l’outrecuidance de sa petite-fille dégénérée, la vieille femme s’était mise à pleurer et mon maître, pris de pitié, lui avait remis la paie de la bonne en guise de consolation. La pauvre vieille toute confuse, s’était confondue en excuses et en remerciements. Puis toutes deux étaient reparties, la fille devant, honteuse et renfrognée, sa grand-mère derrière, bénissant mon maître de sa voix chevrotante et louant tout autant sa bonté. Ce jour là je compris combien mon maître m’estimait et tenait à moi. Mon affection pour lui, déjà très grande, redoubla d’intensité et je me jurai de lui rester fidèle jusqu’à ma mort. Dans mon for intérieur, je ne cessai de louer Anubis, le dieu de tous les chiens (même s’il a une tête de chacal) et la providence de m’avoir favorisé en me faisant tomber sur un être humain aussi exceptionnel.

    En fait, mon maître n’était pas le premier propriétaire que j’avais eu. Il n’était même pas le second ni le troisième, mais bien le quatrième entre les mains duquel je passai et lorsque j’avais atterri chez lui presque miraculeusement (de cela je reparlerai plus tard), j’étais déjà un chien adulte et j’avais déjà vécu un certain nombre d’expériences au cours de mon existence ou plutôt, de mes trois vies antérieures car à nous autres, chiens, le bon Dieu a accordé le privilège de vivre sept vies. Eh oui ! La vie de chien n’est pas toujours drôle ni facile et l’humanité ne nous fait pas de cadeaux, pour ne pas dire qu’elle nous en fait voir de toutes les couleurs. Partout nous sommes battus, traqués, torturés, mangés même et dans l’histoire des hommes nous avons toujours été les victimes toutes désignées des pires holocaustes. Sacrifiés sans pitié sur des autels de pierre, on nous a dépecés, émasculés, arraché le cœur, les viscères et tous les organes pour en faire je ne sais quels maléfiques talismans. Noyés ou tués à coups de bâton, notre chair est servie dans des feuilles de bananier encore aujourd’hui dans certains pays du monde dont les populations raffolent de notre viande.

    Non content de tout cela, on nous accuse d’être les porteurs de toutes sortes de malheurs et maléfices et nous sommes l’objet d’une méfiance viscérale chez de nombreux peuples du monde comme par exemple ces tocards de Bouriates qui racontent que le bon Dieu avait jeté sur notre ancêtre à tous, le premier chien de la création, l’anathème suivant : « Tu souffriras toujours de la faim, tu rongeras des os, et tu mangeras les restes de la nourriture des hommes qui te roueront de coups ». Et pourtant, malgré toutes les atrocités commises sur notre espèce au fil des siècles, nous sommes restés les plus fidèles amis de ces barbares d’êtres humains…

    Par Louis Camara

     

     

  • Les perles des petites annonces : le rott dans tous ses états

     

    Incroyable mais vrai !

    Pour vous, les amoureux du rott, ces quelques perles que nous vous livrons à l'état brut, dans toute leur authenticité, y compris orthographique ...

     

    " Vends rott Royal" 

     

    "Donne contre bons soins type rott de 5 ans, test de comportement réalisé par un véto, ok, appartient pas aux catégories 1 ou 2 (ne nécessite pas de permis)"

     

    "Rottweiler de 8 mois, mal non lof, pucelé et vacciné , tatoué , non"

     

    "Rottweiler mâle, pour saillie, non lof (par choix)"

     

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    "Vends femelle, test comportementale reussi avec succès classée dans la catégorie1 (chiens plus mignons)"

     

    "Donne adorable rott de 4 ans robe noir et blanc"

     

    "Rott adulte pour maître chien, rott de 10 ans ,60 kg , gros mordant et formé à la muselière de frappe. Vends uniquement maitre chien expérimenté et diplomé"

     

    "Chiot de race non lofté ou chiot non lof mais pure race"

     

    Enfin, découverte parmi les "rott veiler" , "rootweiler", "rotweiler" , et autres fantaisies scripturales, voici la "perle noire" : "ROTTVEILLEUR"

  • Bon sang, voilà qui est bien dit !

    Coup de Gueule du Président de la SDA de Nice (01/08/11) :

    Suite aux déclarations de Mme Gaëlle Moreau du refuge Bois Rulaud à Saintes sur  France 3 National (le 19/20) du 01 août 2011.

    Qui dit que : «chaque chien qui mord, il faut l’euthanasier. Qui a gouté au sang, remordra.»

    Ces déclarations sont indignes d’une professionnelle du chien et d’une incompétence totale.

    Je ne sais pas où Mme Gaëlle Moreau a fait sa formation, elle devrait revoir sa copie.

    Un chien mord par réflexe, par peur, par agression, par douleur, ou par méconnaissance du maître qui n’a pas fait ce qu’il fallait faire la première année du chiot. Le sortir, lui faire voir du monde, le laisser caresser par tout le monde, jouer avec lui, le mettre en contact régulièrement avec ses congénères et ne jamais laisser un animal seul avec un enfant.

    Le risque zéro n’existe pas.

    Un chien n’a pas le facteur temps, il doit être corrigé ou récompensé dans l’instantané, après ça ne sert plus à rien.

    Un chien qui goute au sang où non cela n’a aucun effet sur lui. Ni en positif ni en négatif.

    Un chien n’a pas de goût, il a seulement un odorat très fort.

    Je n’ai pas de conseil à donner à Mme Gaëlle Moreau, mais comme disait notre ami Coluche :

    « quand on a rien à dire on ferme sa gueule. »

    Patrick Villardry