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  • Billet sur l’animal, suite

    Billet sur l’animal, suite : où nous sommes tous à la fois des animaux et des poussières d’étoile, et où l’humilité reste le meilleur moyen de se rendre digne.

    Dans un précédent billet, j’avais pu souligner l’inutilité tant théorique que pratique du nouvel article 515-14 du Code civil, aux termes duquel les animaux sont désormais dans le Code phare reconnus comme des êtres vivants doués de sensibilité mais restant néanmoins soumis au régime des biens corporels. Pour résumer, l’amendement voté est inutile pratiquement, car le régime des animaux reste celui des biens corporels ; et il est inutile même théoriquement car une loi de 1976 avait déjà reconnu la nature d’être sensible de l’animal. Désormais, j’aimerais faire un point sur la nature et le régime idéaux que l’on pourrait réserver à l’animal.

    Avant tout, il convient de rappeler un point, qui est que le droit est une technique inventée par les humains pour réguler leurs relations sociales. Le droit n’existe pas, en tout cas pas tel quel, à l’état de nature, comme on aime à le dire. C’est donc une invention des hommes faite pour les hommes, pour qu’ils réussissent à mettre un peu d’ordre dans leurs relations. Là où le bât blesse, c’est que l’homme a besoin de son environnement pour exister. Du coup, insensiblement, il intègre cet environnement dans ses propres règles du jeu. C’est ainsi que les mondes minéral, végétal et animal font partie, bien malgré eux, du monde juridique des hommes. L’homme a besoin de pierres pour construire ses maisons, de végétaux et d’animaux pour se nourrir, pour se vêtir, pour le servir, et du coup, la loi du plus fort l’emporte, et comme trop souvent, la différence finit par se faire remplacer par la hiérarchie. Autrement dit, parce que l’homme, cela a été prouvé, est l’animal le plus mal adapté qui soit au monde qui l’entoure, il a développé des trésors d’ingéniosité pour se croire métamorphosé en super héros de la nature. Du super héros au dieu il n’y a qu’un pas, bien aisé à franchir. Et voilà, ni une ni deux, que ceux qui ne se pensent pas dieux eux-mêmes sont persuadés que le Dieu créateur auquel ils croient les a rendus, selon la formule restée célèbre de Descartes, « comme maîtres et possesseurs de la nature ». En résumé, parce que l’homme est anthropocentré, il se croit le dieu des animaux. CQFD.

    CQFD ? N’y a-t-il pas, cependant, erreur dans le raisonnement ? Qui a dit qu’il fallait remplacer la différence par la hiérarchie ? Qui a dit que les hommes étaient maîtres et possesseurs de la nature ? Qui a dit que l’intelligence, la conscience, la sensibilité, d’une part étaient un critère de supériorité, d’autre part n’étaient pas partagés par d’autres espèces ? Des études ont montré que l’animal le mieux doté au niveau du cerveau est l’orque, pas l’homme ; que, au moins tous les vertébrés, ont une sensibilité, et même, on le sait aujourd’hui, une conscience ; que l’homme n’est pas au sommet sur l’échelle de l’intelligence. Il n’est qu’à voir le degré d’organisation des abeilles, des rats, des dauphins, des éléphants…Beaucoup sont d’ailleurs des sociétés matriarcales (les abeilles, les dauphins, les éléphants….). Ceci explique-t-il cela, notamment sur le degré de pacificité de ces sociétés ? À méditer. Toujours est-il qu’aucun des critères justificatifs de la soi-disant supériorité de l’homme ne tient plus la route. L’homme n’est pas le seul dans la nature à être conscient, organisé, intelligent. Et quand bien même, cela serait-il un critère de supériorité ? Il y a deux points, ici, que je voudrais souligner : d’une part, l’homme n’est pas isolé dans la nature, et certainement pas au-dessus des autres espèces ; d’autre part, quand bien même il le serait, cela justifierait-il une hiérarchie qui est autre chose que la différence ? Vous aurez compris mon opinion : rien ne justifie la prééminence de l’homme sur les autres espèces, et la façon dont il les traite est indigne de leur valeur et de leur sensibilité.

    Cela est dit.

    Maintenant, comment réagit-on en droit par rapport à cette vérité que seuls les aveugles du cœur et de l’esprit peuvent nier ? Le droit connaît une summa divisio, qui est celle des personnes et des choses. Ainsi, logiquement, soit les animaux sont des personnes, soit ils sont des choses. Entre les deux, point de place.

    Point de place ? Déjà, le nouvel amendement, en disposant que l’animal est un « être » doué de sensibilité, certes soumis au régime des biens corporels, ouvre une brèche : celle où les biens ne sont plus nécessairement des choses, mais peuvent être des « êtres », sans plus de précision. Voilà qui ne fait pas un statut. Ou plutôt ne change rien, dès lors que les animaux sont soumis au régime des biens corporels. Tout cela, c’est pour épater la galerie. Ensuite, que choisir entre personne et chose, pour qualifier l’animal ? Pour définir cela, il faut en revenir aux fondamentaux, autrement dit revenir aux sources de la personne et de la chose, en tant que ces notions sont des catégories juridiques.

    La personne juridique est une technique d’identification et de représentation pour agir sur la scène du droit. Elle ne se confond pas avec la personne humaine, même si à l’heure actuelle en droit français toutes les personnes humaines sont des personnes juridiques. L’esclavage et la mort civile étant abolis, c’est un fait. Aujourd’hui c’est aussi un droit : toute personne humaine a, de droit, la personnalité juridique. Mais l’inverse n’est pas vrai : il existe, en effet, des personnes juridiques qui ne sont pas des personnes humaines, parce que des groupements de personnes (associations, sociétés) ou de biens (fondations). Une bonne idée de se figurer ce qu’est la personnalité juridique est l’étymologie du mot. Persona en latin désignait en effet le masque des comédiens, qui leur permettait de se faire identifier, et, grâce à une technique de porte-voix, de se faire entendre du public. C’est exactement la même chose en droit : la personne juridique, c’est celle qui est actrice sur la scène du droit, et c’est elle qui peut être entendue, grâce notamment au moyen des actions en justice.

    Les choses, quant à elles, sont tout ce qui n’est pas les personnes. C’est l’autre des personnes, c’est l’objet, par rapport au sujet. Donc tout ce qui n’est pas personne est, du moins était jusqu’à présent, chose. Où donc placer ces « êtres » que sont les animaux ? Pour le moment, c’est en droit un flou artistique.

    Il est certain que l’animal est plus qu’une chose. C’est vrai biologiquement, c’est vrai philosophiquement, et, du moins en apparence, c’est vrai aussi juridiquement. Puisqu’il est un « être » doué de sensibilité, quoique soumis au régime des biens corporels.

    Lynx_lynx_poing

    Faut-il néanmoins en faire une personne, comme le prônent certains auteurs, le Professeur Jean-Pierre Marguénaud en tête ? Personnellement, je reconnais la personnalité animale dans ma vie quotidienne. Comme je l’ai déjà dit, seuls les sadiques et les imbéciles peuvent nier cela. Faut-il pour autant reconnaître aux animaux une personnalité juridique ? Le problème, c’est que la personnalité ouvre sur la responsabilité. On voit d’ici le hic : le spectre des procès aux animaux se rapprocherait tel un nuage sombre sur le droit actuel, il est vrai, bien peu lumineux. Or ce n’est certainement pas ce nuage que voudraient voir se rapprocher les défenseurs de la cause animale. Les procès aux cochons accusés de manger les bébés sur la voie publique au Moyen-Âge, les chiens des nobles guillotinés comme leurs maîtres… tout cela suffit. Il est vrai également que les procès aux animaux prennent d’autres formes aujourd’hui, lorsque l’on extermine les vaches accusées de l’encéphalite spongiforme bovine, les moutons de la fièvre aphteuse, et les volatiles de la grippe aviaire…. Les massacres perpétrés au nom de la sécurité sanitaire sont absolument scandaleux. Qui oserait dire après cela que les procès envers les animaux n’existent plus ? Je retire. Il n’y a même pas procès, il est vrai, mais, dans ces cas, extermination de masse « sans autre forme de procès » justement, comme on dit.

    Alors, considérant tout cela, quelle nature juridique envisager pour l’animal ? Comme souvent, lorsqu’une question reste sans réponse, c’est qu’elle est mal posée. A-t-on vraiment besoin de qualifier pour protéger ? S’il est une chose que montre le nouvel article 515-14 du Code civil, c’est que notion et régime peuvent tout à fait être découplés. Et qu’en définitive, c’est le régime qui compte. Car pour les animaux, peut leur chaut d’être qualifiés d’êtres sensibles, dès lors qu’ils sont soumis au régime des biens corporels.

    Il faut que le régime suive la qualification, sinon cela n’a aucun sens. La loi actuelle n’a aucun sens. Il faut avoir le courage de le reconnaître.

    Alors, déplacer la frontière ? La faire passer entre le vivant et l’inerte, comme le suggère le Professeur Rémy Libchaber ? Mais la frontière n’existe pas entre le vivant et l’inerte, ainsi que nous le prouve la science. La vie ne commence pas, elle continue, et nous sommes, sérieusement, tous faits de poussière d’étoiles. Alors où placer la frontière ? Encore une fois, c’est sans doute mal poser la question. Sans doute faut-il considérer l’aptitude à la souffrance, avant toute autre considération. L’argument du libre arbitre, de la volonté libre et autonome, relève à la fois de l’ombre cartésienne qui fait tant de mal aux animaux, et du délire anthropocentrique de l’homme. Il faut replacer l’homme à sa vraie place : non pas celle d’un maître et possesseur de la nature, mais celle d’un animal parmi tant d’autres, et qui plus est, bien mal adapté. Si l’éthique a un sens, alors qu’on l’applique aux autres. Connais les autres pour te connaître toi-même, pourrait-on dire. Les autres, ce sont nos semblables, nos frères, les animaux. Car l’homme est un animal, ne l’oublions pas. Les animaux sont le miroir de nous-mêmes. Les maltraiter, c’est passer à côté de soi. Les bien traiter, c’est peut-être le meilleur moyen d’atteindre ce mot qu’il faut prononcer, enfin, et qui est dans toutes les bouches : la dignité humaine.

    Source:http://www.unpeudedroit.fr/droit-des-personnes/billet-sur-lanimal-suite-ou-nous-sommes-tous-a-la-fois-des-animaux-et-des-poussieres-detoile-et-ou-lhumilite-reste-le-meilleur-moyen-de-se-rendre-digne/

  • Le récent amendement concernant l’animal : quand la loi se mêle de faire des aphorismes tout ensemble des paradoxes

    Le récent amendement concernant l’animal : quand la loi se mêle de faire des aphorismes tout ensemble des paradoxes (la plume d’Oscar Wilde en moins…) et où Shylock rencontre Tartuffe.

    Le 15 avril 2014, un amendement a été voté introduisant au Code civil un article 515-14, posant que « les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité. Sous réserve des lois qui les protègent, les animaux sont soumis au régime des biens corporels ».

    Concrètement, qu’est-ce que cet amendement change dans notre droit positif ?

    Honnêtement ? Rien.

    Pourquoi cela ?

    Tout d’abord, on soulignera le paradoxe entre notion et régime. En droit, on distingue en effet méthodiquement, pour une catégorie donnée, la notion et le régime. Lorsqu’une chose ou un être est appréhendé par le droit, celui-ci commence déjà par le qualifier : la chose ou l’être entre dans une catégorie de notion juridique. De ce travail de qualification découlera le régime de l’objet appréhendé par le droit : à chaque notion juridique son régime propre. À cela il faut ajouter que la division fondamentale du droit positif, ce que l’on appelle pompeusement de l’expression latine la « summa divisio », est celle qui distingue les personnes et les choses. Pourquoi dis-je : « les choses » et non : « les biens » ? Parce que toute chose n’est pas un bien. Pour devenir juridiquement un bien, il faut en effet pour la chose être appropriable et commercialisable (commercialisable, c’est-à-dire pouvant faire l’objet d’une convention – c’est le critère qui est donné par l’article 1128 du Code civil). Or il existe des choses non appropriables (les choses communes, par exemple, dont l’usage est commun à tous), et/ou non commercialisables (certains produits illicites parce que dangereux, par exemple).

    Donc toutes les choses ne sont pas des biens. Maintenant, tous les biens sont-ils nécessairement des choses ? Jusqu’à ce qu’on s’interroge sur le cas de l’animal, la réponse était claire : oui, seules les choses pouvaient être des biens. De ce point de vue, tabouret, table, chaise, veaux, vaches, cochons, couvée, c’était tout un : des choses, puisque pas des personnes. En effet il existe deux types de personnes en droit : les personnes physiques, qui sont les êtres humains, et les personnes morales, qui sont un ensemble de personnes physiques (sociétés, associations) ou, cela fût-il surprenant, de biens (fondations) se voyant conférer la personnalité juridique. Désormais les animaux ne savent plus à quel saint se vouer : Persona, sainte patronne des personnes, ou Res, saint patron des choses ? Ni l’un ni l’autre, les pauvres, il semble bien. Les animaux naviguent entre deux eaux : la mer fermée des personnes et l’océan infini des choses. Entre les deux, le chœur du législateur balance. Reconnaître que l’animal est un être vivant doué de sensibilité, c’est le rapprocher de l’humain (on rappellera pour mémoire que l’homme en réalité est un animal, il appartient biologiquement à cette catégorie : nous sommes des animaux, ni des végétaux ni des minéraux, mais pas non plus une catégorie à part. Eh oui, certains en tomberont peut-être de leur chaise (ou de leur arbre) : nous sommes, tels les chimpanzés, les bonobos, les gorilles et les orang-outans, des grands singes). Mais le législateur ne fait pas pour autant des animaux des personnes. Logiquement, a contrario, comme on aime à dire en droit, ils sont donc des choses.

    C’est là que le nouvel article 515-14 du Code civil se montre (fût-ce malgré lui) particulièrement subtil. Car il dit que les animaux sont « soumis au régime des biens corporels ». « Soumis au régime de », ne veut pas dire « être ». Nuance appréciable. Les animaux ne seraient-ils donc plus des choses ? La loi le laisse entendre. Ils sont « des êtres », sans plus de précision. Pauvres hères dans le monde étrangement cloisonné et kafkaïen du droit.

    Reste une certitude : toutes ces questions, hélas seuls les humains peuvent se payer le luxe de se les poser. Car pour les animaux, on l’a dit, concrètement rien ne change : leur régime reste celui des biens. Beaucoup de bruit pour rien, en somme…

    Rien ne change non plus, ensuite, parce que même dans son aspect purement déclaratif, l’article 515-14 du Code civil n’apporte rien de nouveau sous le soleil juridique (si le droit peut encore être illuminé, ce qui reste, dans la période de pullulement et de complexité des normes actuelles, une gageure). En effet, une loi du 10 juillet 1976 avait déjà posé que l’animal est un être sensible devant être placé dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce. La loi de 1976 avait déjà donc dit que l’animal est un être sensible, ce que seuls les sadiques et les imbéciles peuvent nier, et plus, même : la loi de 1976 faisait pour l’animal une avancée au niveau du régime, puisqu’elle posait qu’il devait être placé dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce. Il y avait donc alors un souci de protection de l’animal, le début d’une prise de conscience que les conditions de vie de l’animal doivent répondre à certains impératifs, que l’homme se doit de respecter. Las, rien de cela n’est repris dans l’amendement nouvellement voté : tel un couperet, l’article 515-14 du Code civil assène que les animaux, certes êtres vivants doués de sensibilité (paroles, paroles, paroles….) restent « soumis au régime des biens corporels ».

    Tigre

    Certes, « sous réserve des lois qui les protègent ». Mais quelle réalité cela reflète-t-il en pratique ?

    En effet, enfin, ce « sous réserve des lois qui les protègent » laisse entendre que, s’ils sont soumis au régime des biens, les animaux sont tout de même protégés par la loi : ne soyons pas malintentionné envers le législateur, être doué de raison, certes, mais lui aussi de sensibilité… Sauf que. Sauf que nous avons tous (en tout cas tous ceux qui vivent en compagnie d’un animal, voire de plusieurs) en contemplation le cas spécifique de l’animal domestique. À chacun, sauf pour lui à être particulièrement hermétique de la comprenette, il apparaîtra clairement et avec évidence que son chat, son chien, son cheval, son hamster, et même son poisson rouge, sont des êtres doués de sensibilité. Parodiant Shylock en un sanglot, les intéressés pourraient s’exclamer : « Si vous nous piquez, ne saignons-nous pas ? Si vous nous chatouillez, ne rions-nous pas ? Si vous nous empoisonnez, ne mourons-nous pas ? ». Et Shakespeare d’ajouter, et les animaux le pourraient aussi : « Et si vous nous bafouez, ne nous vengerons-nous pas ? Si nous sommes semblables à vous en tout le reste, nous vous ressemblerons aussi en cela ».

    Dans l’univers impitoyable du droit, cette jungle où règne la loi de l’homme, le statut de l’animal domestique est l’arbre qui cache la forêt. Cette forêt, c’est celle où vivent tous les autres animaux : l’animal sauvage, que l’on a le droit, même réglementé, de chasser ; l’animal de laboratoire, que l’on a le droit, même (pauvrement) réglementé, de torturer et de sacrifier ; l’animal de spectacle, que l’on a le droit d’exhiber et d’humilier, parfois même aussi de torturer et de tuer (songeons à la corrida, toujours tolérée en France au nom du respect des traditions, quand la Catalogne l’a déjà interdite) ; l’animal d’élevage, qu’il soit ou non industriel (mais bien évidemment c’est pire lorsqu’il s’agit d’élevage industriel, chacun le sait), que l’on a le droit de tuer (parfois de façon barbare) et de manger. Qui peut rigoureusement dire après cela, la tête haute mais les yeux souvent baissés, que l’animal est protégé en droit ? Le législateur a bien figure humaine, oui, cela est évident : parce qu’il porte le masque de l’hypocrisie. Là où les animaux peuvent reprendre à leur compte les paroles de Shylock, c’est pour s’adresser en réalité à Tartuffe. Si l’homme est soi-disant l’animal doué de parole, il se rend délibérément sourd à ce qu’Élisabeth de Fontenay a, dans une belle formule, titre de la somme qu’elle a consacrée à l’étude de la question animale en philosophie, nommé « le silence des bêtes ».

    Alors que faire ? Rien, si l’on s’accommode de la situation actuelle, et cela semble seoir au législateur comme à la majorité des citoyens. Continuer le combat, pour les partisans de la cause animale. Réussira-t-on un jour à trouver une qualification et un régime juridiques compatibles avec les désirs de l’homme et une amélioration de la situation de l’animal ? L’histoire reste encore en grande partie à écrire. L’article 515-14 du Code civil n’est pas le premier jet de cette histoire, et ce n’en est certainement pas la meilleure phrase. La suite nous le dira, à nous d’écrire le roman juridique des animaux, jusqu’ici bien sombre histoire, et qui, comme tous les romans, sont, selon la belle formule de Stendhal, « un miroir que l’on promène le long du chemin ».

    À nous d’écrire ce roman, c’est-à-dire vous, nous, tous. La suite au prochain numéro, pour des propositions tournées vers l’avenir.

    Source:http://www.unpeudedroit.fr/droit-des-personnes/le-recent-amendement-concernant-lanimal-quand-la-loi-se-mele-de-faire-des-aphorismes-tout-ensemble-des-paradoxes/

  • Son chien a un incroyable talent

    Candidate sérieuse pour l'émission "La Grande-Bretagne a un incroyable talent", une petite fille chante... avec son chien!

    Les nouveaux talents britanniques de la chanson n'ont qu'à bien se tenir. Une fillette anglaise haute comme trois pommes peux chanter des comptines accompagnée de son fidèle compagnon à quatre pattes: un immense Rottweiler deux fois plus grand qu'elle. Les deux compères poussent ensemble la chansonnette, l'une avec sa voix enfantine et douce, l'autre avec des hurlements tout maîtrisés. Le tout donnant finalement une prestation charmante! Le papa de la petite a posté la vidéo sur YouTube, accompagné du message "C'est ma fille qui chante avec notre chien. Une vidéo qui montre que les Rottweilers ne sont PAS dangereux".

    Source: http://www.arcinfo.ch/fr/monde/son-chien-a-un-incroyable-talent-577-1313432

  • Un jeune garçon sourd doit la vie à son Pitbull

    Ace pitbull heros carre

    Ace, c'est le nom d'un Pitbull devenu un vrai héros pour sa famille. Mercredi dernier, ce chien a sauvé des flammes son jeune maître sourd âgé de 13 ans.

    Nick Lamb était seul chez lui, à Southport dans l'Indiana aux Etats-Unis, quand l'incendie s'est déclaré. Il dormait paisiblement, sans ses appareils auditifs, et ne pouvait donc pas entendre les détecteurs de fumée ni les aboiements de son meilleur ami à 4 pattes. Mais le chien s'est précipité dans sa chambre pour le réveiller.

    "Mon chien a léché mon visage et m'a réveillé" raconte le petit garçon. "Je lui ai dit "arrête ! Quoi ? Tu veux manger ? Je pensais qu'il avait faim ou qu'il voulait sortir". Ace n'a pas cessé de lécher le visage de son jeune maître jusqu'à ce qu'il sorte de son lit. Nick a alors réalisé que la maison était envahie de fumée. "Je n'entendais rien parce que je n'avais pas mes implants. Le chien les a sentis. Moi je voulais juste sortir".

    "C'est un héros. Il m'a sauvé la vie"

    Nick s'est précipité dehors avec Ace, saisissant au passage son téléphone et l'un de ses implants auditifs. Il a alors pu appeler les pompiers et sa maman Lindsey, qui doit aujourd'hui une reconnaissance éternelle à son héroïque compagnon à 4 pattes.

    Ace pitbull heros

    "C'est incroyable, parce que s'il n'avait pas été là, il ne serait probablement même pas réveillé. Les Pit Bulls ont une mauvaise réputation, il aime sa famille. Sans lui, j’aurais pu perdre mon petit garçon"déclare-t-elle à Fox 59. Et Nick d'ajouter : "C'est un héros. Il m'a sauvé la vie. Je l'aime encore plus maintenant".

    Les pompiers ont pu éteindre le feu mais la maison de la famille Lamb a été dévastée par les flammes. Heureusement, le chat Pixie, resté à l'intérieur, a pu être sauvé. Conduit en urgence chez le vétérinaire, il devrait vite se remettre sur pattes et pourra bientôt retrouver ses humains.

     

    Par Sophie Le RouxCrédits photo : fox59.com

  • Pekita sauve son maître de l'incendie

    Pekita

    Un incendie qui se déclenche à trois heures du matin et se propage rapidement dans un immeuble de deux étages, ne laisse que peu de chances de survie à ses occupants endormis. Julio Cruz, qui dormait profondément dans l’un des appartements les plus touchés par l’incendie, doit la vie à sa chienne nommée Pekita, une femelle croisée Pit Bull, qui l’a réveillé en pleine nuit. Grâce à Pekita qu’il a lui-même sauvé de la rue quelques mois plus tôt, l’homme a pu quitter l’appartement en flammes à temps. 

    Tôt ce matin, dans la ville d’Oakland en Californie, il est environ trois heures du matin quand un incendie se déclenche au rez-de-chaussée d’un immeuble de deux étages. Les résidents dorment à poings fermés et l’incendie se propage très vitre aux étages supérieurs.

    Julio Cruz, un résident de l’immeuble en flamme, dort profondément. L’homme ne se rend compte de rien mais les flammes ont dangereusement gagné son appartement et une épaisse fumée envahit les lieux. Mais le brave homme, qui a sauvé et adopté Pekita, une chienne croisée Pit Bull qui errait dans la rue il y a quelques mois, a pu se réveiller et quitter les lieux à temps grâce à sa protégée.

    En effet, la chienne héroïque n’a cessé de sauter sur le lit de son maître et aboyer jusqu’à ce qu’il se réveille. Grâce à l’héroïsme de Pekita, Julio a pu réveiller son colocataire et quitter l’appartement en feu à temps comme il le déclare à KTVU :

    J’étais en train de dormir. Elle a commencé à sauter sur mon lit et à aboyer. Elle a continué à aboyer jusqu’à ce que je me réveille. Il y a avait déjà le feu dans l’appartement. C’était assez effrayant. Il y avait beaucoup de fumée.

    Sain et sauf après le terrible incendie, Julio n’a cessé de serrer dans ses bras son héroïne, Pekita, lors de son interview à la chaîne KTVU :

    Elle m’a sauvé la vie. Je l’ai sauvé il y a quelques mois et maintenant elle m’a sauvé.

    D’après le soldat du feu Coy Justice, chef de bataillon, le feu s’est déclenché au rez de chaussé et s’est très vite propagé aux étages supérieurs avant d’être maîtrisé peu après trois heures du matin. Quatre appartements ont été lourdement endommagés dont celui de Julio et 17 personnes ont du être évacuées. Par chance aucune victime n’est à déplorer.

    Même si l’on peut constater que Pekita a rendu la faveur à son maître en le sauvant de l’incendie, ce qui rend cette histoire encore plus émouvante, il est important de souligner que les chiens ont cette bienveillance naturelle à l’égard de leur maîtres, qui les conduisent à ces actes héroïques.

    Beaucoup de personnes ont eu et auront la vie sauve grâce au meilleur ami de l’homme, capable de sentir le danger et de réveiller son maître en pleine nuit pour le sauver d’un incendie. Un hommage et une pensée sincère pour tous ces héros canins…

    Source: http://www.guide-du-chien.com/sauve-rue-pit-bull-rend-pareille-maitre-en-sauvant-dun-incendie/

  • Le syndrome du grand chien noir

    syndrome du grand chien noir

    Tous les chiens ne sont pas égaux dans le regard des humains. Que ce soit en promenade ou en refuge comme candidat à l’adoption, mieux vaut être un petit chien blanc qu’un grand chien noir.

    Dans notre société, être un gros chien noir est un véritable handicap.

    La discrimination dont sont victimes les chiens au pelage foncé se vérifie chaque jour dans les refuges pour animaux : les bénévoles constatent que les chiens noirs ont moins de chance d’être adoptés que les chiens au pelage clair. Si en plus le chien est de grande taille, ses chances d’adoption sont encore diminuées. Le syndrome du grand chien noir est une réalité que constatent également vétérinaires et éducateurs canins.

    Ce syndrome du grand chien noir dispose d’un équivalent chez les félins : le même phénomène touche en effet les chats noirs. Au moins pour les félins la superstition autour du fameux « chat noir » explique en partie cette crainte.

    Il n’existe aucune superstition autour d’un quelconque « chien noir » mais il se pourrait que la connotation sociétale de la couleur noire, associée à la tristesse et à la mort mais aussi à l’agressivité, constitue un frein plus ou moins inconscient. De plus au fond d’une cage ou d’un box mal éclairé, un chien au pelage foncé est également plus difficile à voir et son expression plus difficile à capter.

    Si les causes précises mériteraient d’être approfondies, l’existence de ce syndrome du grand chien noir ne fait aucun doute. Il est en outre renforcé dans l’imaginaire collectif par le cinéma et la télévision.

    Le grand chien noir du cinéma est féroce et agressif

    Les films de cinéma et de télévision contribuent à entretenir cette peur déraisonnable des grands chiens noirs : ces types de chiens sont utilisés assez systématiquement pour toutes les scènes où des chiens sont féroces et agressifs.

    Certaines races de grands chiens au pelage foncé souffrent particulièrement de ce stéréotype : rottweiller, beauceron, dogue allemand et dobermann entre autres.

    Le grand chien noir est moins photogénique

    Cela peut paraitre anecdotique mais les chiens noirs sont plus difficiles à photographier. Leur expression est souvent moins visible que celle d’un chien au pelage plus clair. Des yeux marrons cernés d’un pelage noir sont moins immédiatement visibles qu’avec un pelage dont la couleur contraste naturellement. La forme de leur corps est pareillement difficile à mettre en valeur en photo.

    Syndrome gros chien noir

    Les refuges qui présentent des chiens à l’adoption par internet connaissent bien cette difficulté à présenter sous son meilleur jour un chien au pelage foncé.

    Le syndrome du grand chien noir est une invention humaine

    La peur ou la méfiance envers les gros chiens noirs est strictement humaine. Entre eux les chiens ne traitent pas différemment un chien noir ou un chien blanc. Ce n’est pas la couleur mais l’attitude d’un congénère qui conditionne la réaction d’un chien. Il n’y a donc pas de « racisme » canin ni. Faut-il voir dans cette absence de ségrégation canine une preuve que l’intelligence animale dépasse parfois l’intelligence humaine ?

    Source: http://chienmatin.com/le-syndrome-du-grand-chien-noir/

  • Dangereux molosse ?

    Un rottweiler et un bébé raton laveur  mangeant un os, ensemble:

    Une jeune rottweiler et son compagnon de jeu, un lapin:


    Un rottweiler qui proméne un cheval:

  • Annexe de l’arrêté du 3 avril 2014 sur l’élevage

    JORF n°0091 du 17 avril 2014 page 6785 
    texte n° 27 


    ARRETE 
    Arrêté du 3 avril 2014 fixant les règles sanitaires et de protection animale auxquelles doivent satisfaire les activités liées aux animaux de compagnie d'espèces domestiques relevant du IV de l'article L. 214-6 du code rural et de la pêche maritime 

    NOR: AGRG1407261A

    Publics concernés : professionnels exerçant les activités en lien avec les animaux de compagnie d'espèces domestiques mentionnées au IV de l'article L. 214-6 du code rural et de la pêche maritime.


    Objet : ce texte prescrit les règles sanitaires et de protection animale auxquelles doivent satisfaire les activités suivantes : gestion d'une fourrière ou d'un refuge, élevage, exercice à titre commercial des activités de vente, de transit ou de garde, d'éducation, de dressage et de présentation au public de chiens et de chats, et exercice à titre commercial des activités de vente et de présentation au public des autres animaux de compagnie d'espèces domestiques.


    Entrée en vigueur : le 1er janvier 2015, à l'exception des articles 3 et 4, qui entrent en vigueur le 1er septembre 2014.


    Notice : cet arrêté précise les conditions dans lesquelles doivent s'exercer les activités en lien avec les animaux de compagnie d'espèces domestiques, en tenant compte des besoins biologiques et comportementaux des animaux selon les espèces d'animaux détenues ainsi que de l'importance, des caractéristiques et des impératifs sanitaires des activités en lien avec les animaux de compagnie d'espèces domestiques. Ce texte précise le contenu du règlement sanitaire qui doit être établi par les responsables de ces activités en collaboration avec leur vétérinaire sanitaire et les conditions de présence du titulaire du certificat de capacité mentionné au 3° du IV de l'article L. 214-6. Enfin, ce texte prévoit les conditions d'élaboration des guides de bonnes pratiques élaborés par et pour les professionnels, afin de faciliter l'application de cette nouvelle réglementation.


    Ce texte abroge et remplace l'arrêté du 30 juin 1992 relatif à l'aménagement et au fonctionnement des locaux d'élevage en vue de la vente, de la commercialisation, du toilettage, du transit ou de la garde de chiens ou de chats.

    iconen-pdf-1.gifAnnexes de l'arrêté

  • Une amitié surprenante entre un kangourou et un Rottweiler

    Chien et kangourou carr Blue et Trooper, qui sont devenus les meilleurs amis du monde malgré leurs différences physiques.

    Ed Trindall, qui vit à Perth en Australie est le propriétaire des deux animaux .
    Il a posté via Youtube cette vidéo montrant la belle complicité qui unit Blue le kangourou et Trooper le jeune Rottweiler.

    A travers  ces images on ne peut que constater que l'amitié n'a aucune barrière et que la race n'est pas un critère.Blue et Trooper s'amusent en se sautant dessus et se courant après. Mais sans aucune brutalité, au contraire !

    Le kangourou n'hésite pas à câliner et caresser son ami le rottweiler.
    Une tendresse qui fait plaisir à voir et qui mets à mal nombreux préjugés..




     



  • Mourante, elle n'a plus qu'un souhait : trouver une famille pour son chien

    Cudd sherlock

    Patricia Cudd est atteinte d’un cancer du sein en phase terminale. Mourante, elle n’a qu’une idée en tête :trouver une nouvelle famille pour son chien Sherlock.

    Cette américaine de 62 ans a vécu plus longtemps que ce qu’avaient prédit les médecins. Son cancer a été diagnostiqué il y a deux ans et malgré plusieurs chimiothérapies, il est maintenant en phase terminale. Patricia Cudd va bientôt être admise en soins palliatifs et elle ne fêtera probablement pas son 63ème anniversaire.

    Soucieuse de l’avenir de son chien

    Mais pour pouvoir partir sereinement, elle souhaite trouver un nouveau foyer pour son compagnon à quatre pattes, Sherlock le Pit Bull. Adopté en 2010 dans un refuge de Longmont aux États-Unis, Sherlock a été à ses côtés pendant les dures années de sa maladie. Patricia Cudd raconte par exemple comment après une séance de chimio particulièrement difficile, le chien est venu se blottir contre elle et tous deux ont regardé les films Harry Potter, pendant une journée entière, jusqu’à ce qu’elle aille mieux.

    Patricia cudd sherlock 1

    Patricia Cudd et Sherlock sont donc particulièrement proches l’un de l’autre, mais à cause de sa maladie, l’américaine sait qu’elle ne peut plus accorder à son chien toute l’attention qu’il mérite. Elle ne peut plus partir courir avec lui et même les promenades deviennent compliquées. Sans compter que malheureusement, elle ne sera bientôt plus là du tout pour son chien.

    « Je veux ce qu’il y a de mieux pour lui »

    Sherlock pit bull 1

    Les Pit Bulls ne sont pas les chiens les plus faciles à placer. Leur apparence effraie souvent, et même ceux qui les aiment ont des difficultés à les adopter, car ces chiens sont loin d’être acceptés dans toutes les habitations.

    Malgré tout, Patricia Cudd est fermement décidée à lui trouver elle-même une nouvelle maison, afin de choisir ce qu’il y a de mieux pour lui. Elle reconnaît que Sherlock est un chien qui peut se montrer territorial, et qu’il vaut mieux une famille sans aucun autre animal de compagnie compte tenu de son caractère… Mais elle est certaine que celui qui l’adoptera comprendra vite à quel point l’amitié de ce chien est précieuse.

    « Ça me brise le cœur », confie-t-elle à The Coloradoan dans une interview. « Mais s’il pouvait trouver une bonne maison, vous savez, ça m’aiderait tellement. Je serais en paix. »

    Par Charlotte Grenier Crédits photo : V. Richard Haro/The Coloradoan

  • « Attention au chien » : cette mise en garde n’excuse pas le maitre en cas de morsure

    Des pancartes alertant les visiteurs de la présence d’un chien dans une propriété privée ne suffisent pas à exonérer le propriétaire de l’animal de sa responsabilité si quelqu’un pénètre dans les lieux et se fait mordre. La Cour de cassation vient de le rappeler dans une  affaire du  jeudi 27 mars 2014.

    Rappel des faits

    Une personne était entré  en dehors des heures d’ouverture dans un entrepôt fermé par une barrière et ce malgré la présence d’un panneau indiquant « je monte la garde » accompagné d’une image représentant un grand chien. Elle était ensuite entrée dans la cour privée de la maison jouxtant l’entrepôt alors qu’un écriteau sur le portail indiquait « attention au chien » et était accompagné d’un panonceau comportant un sens interdit et le mot « privé ». Ayant été mordue par le chien, elle réclamait la réparation de son préjudice.

    Le propriétaire du chien invoquait une faute imprévisible et irrésistible de la victime au motif qu’elle n’avait pas tenu compte des avertissements explicites des pancartes, et le fait que, le portail étant fermé, elle était entrée sans sonner. La cour d’appel lui avait donné raison.

    Ce n’est pas l’avis de la Cour de cassation qui a considéré que le comportement de la victime ne présentait pas, pour le propriétaire du chien, un caractère imprévisible et irrésistible pouvant l’exonérer de sa responsabilité.

    Selon le code civil, en effet, le propriétaire de l’animal est responsable du dommage qu’il cause. Pour la jurisprudence, cette responsabilité ne disparaît qu’en cas de faute de la victime présentant les caractères de la force majeure (c’est-à-dire l’imprévisibilité et l’irrésistibilité).

    Code civil - Article 1385: Le propriétaire d'un animal, ou celui qui s'en sert, pendant qu'il est à son usage, est responsable du dommage que l'animal a causé, soit que l'animal fût sous sa garde, soit qu'il fût égaré ou échappé.

    Source: http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?oldAction=rechJuriJudi&idTexte=JURITEXT000028798528&fastReqId=1929049245&fastPos=1

  • J'ai un enfant, un chien dit "dangereux" et ça va bien, merci !

    Avoir un molosse quand on a des enfants, c'est loin d'être incompatible. Il faut juste respecter certaines règles et se préparer à subir de nombreuses critiques. Je suis maman et j'ai un bull-terrier à la maison, alors pour répondre à ceux qui jugent souvent sans rien y connaître, voici quelques infos utiles...

    Tu veux un molosse ? Ah...euh...T'es sûr ?

    Mordue au visage par un chien étant petite, je n'arrivais pas à comprendre que cet animal puisse être aussi une compagnie sympa à la maison. Et puis, comme il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis et que je ne crois pas être de ceux-là, j'ai un peu (beaucoup) modifié mon jugement...

    Mon mari rêvait d'un bull-terrier. L'amour amène parfois à faire des concessions donc j'ai accepté d'accueillir Bountie, crevette de quelques grammes devenue aujourd'hui une belle mémère de 25 kilos. Étonnement, j'ai tout de suite trouvé beaucoup de classe à ce chien bizarre avec la tête en forme de ballon de rugby. Classe qu'une minorité de gens lui trouvent. Mais peu importe. Comme on dit : "les goûts et les couleurs..."

    Enfant et molosse : une compatibilité qui se construit

    Il y a presque 5 ans, la famille s'est agrandie avec la naissance de mon fils. Hors de question alors de virer Bountie de la maison. Je ne suis pas de ceux qui mettent une annonce sur Leboncoin pour "refourguer" leur chien dès qu'ils ont un changement dans leur vie. On a un chien, on l'assume et on l'aime jusqu'au bout. Sinon, on achète une peluche ou un Tamagotchi.

    Nous avons toujours été ferme sur l'éducation, allant jusqu'à suivre des cours d'éducation canine pour ne rien louper. Aujourd'hui Bountie est une mémère de 7 ans, tranquille et sociable, spécialiste des grosses siestes au soleil quand il fait beau et des grosses siestes sur son coussin, quand il fait gris et quand il fait nuit (en fait, tout le temps). Elle respecte son mini-maître de 4 ans et demi de la même façon qu'elle nous respecte, mon mari et moi.

    Partout on parle de "chiens dangereux", comme si c'était une race à part. Pour ceux qui ne le savent pas encore, aucun chien ne naît "dangereux". Il n'existe pas de "gêne de la méchanceté". On a déjà vu des Pitbull adorables et des Yorkshire hargneux. S'il y a un caractère "méchant", c'est qu'il s'est construit au fil du temps, à cause de différents événements. Un chien enfermé 24h/24h dans le noir a des chances d'avoir des difficultés à aimer l'humain. C'est plutôt logique. Un chien qu'on laisse vivre sa vie à la maison et prendre la place du chef de famille (pour lui, du chef de meute), a toutes les chances de dominer l'humain avec les risques d'accidents que l'on connaît.

    Tous les comportementalistes et vétérinaires vous le diront :

    Tout est question d'éducation et de bon sens

    Pour l'éducation : Mon chien ne mange pas à table. Il ne dort pas dans mon lit. Il ne fait pas la loi chez moi, ni ailleurs. Il respecte ses maîtres et toutes les personnes qu'il croise. Et je ne tolère aucun grognement de colère ou de frustration. Il fait partie de la famille mais il a sa place, celle d'un animal et pas d'un humain.

    Pour le bon sens : Je ne laisse pas mon chien garder mon fils quand je pars faire du shopping. Ça parait bête et pourtant, des accidents prouvent chaque année que certains croient vraiment qu'un chien peut être une excellente babysitter. C'est vrai qu'avec une rémunération en seulement quelques croquettes, c'est tentant...

    Je suis un maître responsable. Soyez responsable aussi.

    A chaque fois que je sors avec mon chien, j'ai le droit aux regards méchants, aux chuchotements en me montrant du doigt, aux critiques. Alors que c'est juste un chien. Certes costaud. Certes bizarre. Peut-être moche. Mais c'est un chien que j'aime parce qu'il fait partie de notre famille.

    Chacun a le droit de ne pas aimer les chiens, d'en avoir peur, mais critiquer sans connaître, c'est franchement lourd. Ne vous arrêtez pas aux gros titres de tous ces journaux qui ne cherchent qu'à faire du sensationnel. Entre "un yorkshire mord un enfant" ou "Un molosse mord un enfant", l'article qui fera la Une est vite trouvé. Ca fait peur et les gens aiment. Rajoutez une photo de molosse ouvrant la gueule et le journal se vendra encore mieux. C'est comme ça.

    Informez-vous vraiment. Discutez avec des propriétaires de chiens. Après, vous pourrez vous faire une juste opinion.

    Ce n'est pas parce que j'ai un molosse à la maison que je suis une marginale ou une fille un peu dérangée du bocal. Je suis juste une femme et une maman normale :-)

    Quand je me balade avec Bountie, certaines mémés ramassent leurs mini-chiens avec hâte, en les serrant fort dans les bras, comme si j'avais un T-rex au bout de la laisse. Et parfois leurs chiens grognent en montrant les dents. Ma Bountie, elle, continue de profiter de sa balade, sans y prêter attention. Alors où se situe vraiment le danger ? Je laisse à chacun le soin d'en juger.

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    Quelques précisions :

    Je parle de "molosse" dans la définition classique qu'en ont les gens et qui est donnée dans le dictionnaire : "gros chien" ou encore "Chien de garde, sans acception de race, d'aspect particulièrement redoutable" (cf Larousse). Mais en fait le bull-terrier n'est pas classé dans le groupe des Molosses par la Fédération Cynologique Internationale, mais dans celui des Terriers. Pour tout savoir sur ce chien, rendez-vous sur le site du National Bull Terrier Club France : http://www.nbtc-france.com/

    De la même façon, je parle d'un chien dit "dangereux" parce qu'au vu de sa corpulence, le bull terrier est souvent associé à un chien catégorisé. En réalité, la loi distingue les chiens susceptibles d'être dangereux en 2 catégories : "chiens d'attaque", et "chiens de garde et de défense". Ces chiens doivent notamment être muselés. Ce n'est pas le cas du bull-terrier qui n'appartient à aucune de ces deux catégories. Voir le site du gouvernement à ce sujet.

    Source: http://beaucoupdetout.unpeuderien.over-blog.com/2014/03/j-ai-un-enfant-un-chien-dit-dangereux-et-ca-va-bien-merci.html

  • Le milieu scientifique et les éducateurs canins professionnels

    L'éducation canine n'est pas une science mais c'est une activité qui demande beaucoup d'expérience !

    Etymologiquement l’éducation canine est une discipline qui consiste à conduire les chiens c’est pourquoi il existe de nombreux éducateurs canins qui n’ont pas de formation scientifique et qui peuvent pourtant faire un excellent travail au quotidien.

    Il faut du « savoir faire » pour éduquer les chiens mais cela ne fait pas pour autant de l’éducation canine une « science ». Pourtant, depuis une quinzaine d’années, on a vu certains éducateurs s’intituler « comportementalistes », « éthologues », « cynologues », « relatiologues » voire « étho-comportementalistes ». Comme si le besoin de reconnaissance poussait ces personnes à donner à leurs activités une connotation scientifique. Pourtant aucune de ces appellations n’a été validées par le ministère de l’agriculture. Seule le BP Educateur canin (quoique imparfait) est reconnu par l’état.

    Cela n’empêche pas certains formateurs privés en mal de clientèle de proposer des stages payants de "comportementalistes" ou de "consultants en psychologie canine ». Des formations qui ne sont pas sans intérêt, surtout pour ceux qui les organisent… Cette volonté de donner à l’éducation canine une tournure scientifique a conduit ces « spécialistes en comportement » à s’opposer aux vétérinaires "comportementalistes".

    L'éducation canine version vétérinaire

    Car quand on parle d’animaux, il faut toujours s’attendre à voir un vétérinaire pointer le bout de son nez. Pas un article de journal, pas une émission de télé ou de radio qui parle de chiens sans un vétérinaire. Depuis la création de ce métier sous Louis XV, le vétérinaire est la caution en matière d’animaux. Quoi de plus naturel ? Il est le seul acteur de la cynophilie à avoir une véritable formation scientifique. En revanche, certains vétérinaires « nouvelle génération » ont une façon très particulière de « soigner les animaux ». Fervents adeptes de la société de consommation, ils se sentent parfois très à l’étroit dans les habits que leur impose le code déontologique de leur profession. Il y a trente ans, les vétérinaires de l’ancienne école nous expliquaient qu’ils étaient là pour soigner pas pour être des marchands du temple ou des psy pour maîtres incohérents. Aujourd’hui, le vétérinaire peut soigner les animaux en vendant des croquettes, des jouets et des psychotropes pour chiens. Pas étonnant, donc, qu’il veuille contrôler le marché de l’éducation canine. L’exemple de la dernière loi sur les chiens dits « dangereux » est d’ailleurs particulièrement édifiant. Fortement influencée par nos amis vétérinaires, elle impose aux propriétaires de certaines races de chiens, une évaluation comportementale par un vétérinaire agréé par la préfecture. A noter qu’il suffit pour faire cette évaluation d’être membre de cette corporation sans obligation d’avoir fait pour autant une formation de comportementaliste (une spécialité qui existe depuis une vingtaine d’années dans les écoles vétérinaires). Cette disposition de la nouvelle loi dit de manière implicite que n’importe quel vétérinaire est de fait un spécialiste de l’éducation canine et du comportement canin. De là à considérer que l’éducation canine est une discipline qui doit être sous le contrôle vétérinaire, il n’y a qu’un pas que certains (pas tous heureusement) franchissent allégrement.

    En France, la plupart des livres sur l’éducation canine sont écrits par des vétérinaires. Pourtant, ils sont sensés être des spécialistes de la médecine animale pas des conducteurs de chiens. Sauf si l’on considère que le chien mal éduqué souffre d’une pathologie… Les vétérinaires comportementalistes cherchent, depuis quelque temps, à faire passer des réglementations qui font, par exemple, de l’agressivité n’ont pas un comportement naturel mais une maladie. Ce qui permettrait d’attaquer pour exercice illégal de la médecine vétérinaire tous les professionnels qui tenteraient de travailler sans passer par leurs officines. Car être vétérinaire « comportementaliste » ne nourrit pas son homme aujourd’hui. En cette période économique difficile prendre 150 euros pour une consultation de comportement ne se fait pas si facilement. Le fait que les éducateurs canins expérimentés comme nous vivent confortablement de leur activité a le don d’exaspérer les vétérinaires comportementalistes.

    Source: http://www.devenireducateurcanin.com/page_milieuScience

  • Fourrière animale - Guide à l’attention des maires

    Ce guide à l’attention des maires a pour principal objectif de proposer une aide à la compréhension de la réglementation relative aux animaux errants et une aide pratique pour la mise en place et la gestion de fourrières destinées à l’accueil des chiens et chats errants sur les territoires communaux.

     
     
     

  • Monsieur et Madame ont un chien

    Monsieur et Madame ont un chien

    Publié le 4 Juillet 2013 par Philippe Roustant

    Avertissement: L'histoire ci dessous n'est pas sortie de mon imagination. Les faits relatés se sont exactement déroulés comme je le décris sans aucune exagération ni caricature. Seuls les noms des protagonistes ont été changés.
    Monsieur et Madame Bisounours ont un chien. Comment l'appellent ils? Calinou! 
    La famille Bisounours l'élève comme un de leurs enfants et, d'ailleurs, il dort dans leur chambre.
    Monsieur et Madame Bisounours sont convaincus que tous les chiens sont cools et gentils de nature et que ce sont les maîtres irresponsables qui en font des chiens dangereux en les maltraitant, en leur donnant de la viande crue et en leur faisant faire du mordant (sic!)
    Calinou grandit rapidement et se révèle espiègle et un tantinet cabochard. Il aurait tort de s'en priver car les règles de vie sont très simples chez les Bisounours: Il n'y en a pas! Calinou peut quémander à table, dormir sur les lits, manger quand il le désire, circuler dans toute la maison, squatter le canapé, courir après le chat, mordiller les enfants, détruire tout ce qui lui passe sous les dents...etc...Les bisounours ne s'alarment guère: C'est bien normal pour un chiot!
    Au fil des mois, les Bisounours commencent à se sentir dépassés par les facéties de Calinou et décident d'aller à la pêche aux solutions miracles sur un forum prônant "des méthodes d'éducation douces, positives et amicales dans le respect de la personnalité éthologique du chien". Ils font aussitôt l'acquisition d'un clicker, de dizaines de jouets et de friandises délicieuses et bio.
    Tout se passe bien. Le chien apprend le assis, le couché, le "donne la patte" pour obtenir ses délicieuses friandises....Enfin, quand il a faim, parce que, sinon, il fait un peu la sourde oreille! 
    Hélas, ils se trouvent fort dépourvus lorsqu'il s'agit d'interdire quelque chose à Calinou...comme d'aboyer dans le jardin , par exemple, ou de ne pas rentrer dans certaines pièces. Pourtant, ils cliquent à tout va ses bons comportements, au point que les voisins leurs demandent s'ils ont fait l'acquisition de castagnettes! 
    Lors des promenades, la situation s'aggrave. Au début, Calinou se jetait sur tous les chiens pour jouer, même ceux qui n'étaient pas d'accord et ça faisait beaucoup rire les Bisounours , mais aujourd'hui il commence à se montrer nettement moins joueur : Aboiements, grognements...le pauvre s'étrangle au bout de sa laisse quand il passe devant un autre chien et Madame Bisounours lit sur son forum préféré que le collier est un instrument traumatisant et qu'il faut utiliser un harnais. Donc maintenant, elle fait du ski nautique derrière Calinou et finit par se faire une tendinite au bras. Il n'est plus possible de lâcher Calinou en liberté, il ne revient plus dès qu'un chien, un promeneur ou un vélo apparaît et se jette sur eux malgré les appels désespérés de Madame Bisounours qui lui tend un plein sac de friandises super-extra appétentes, le doigt crispé sur son clicker dans l'attente de la moindre amorce de retour vers elle.
    Inquiet, le couple décide de faire appel à une comportementaliste qui consulte à son cabinet et qui fait le suivi par internet. Elle leur recommande de ne plus le sortir pour éviter les problèmes et de l'ignorer quand il se comporte mal. Les semaines suivantes voient donc la famille Bisounours se tenir immobile et muette devant les destructions massives du primo-délinquant et déborder de félicitations quand il ne commet aucun méfait. C'est à cette époque que leur voisin porte plainte contre les aboiements incessants. Ils achètent, sur les conseils du forum, un collier anti aboiements à la citronnelle que Calinou adore et vide en 24 heures!
    A plusieurs reprises, les filles de la maison ont voulu jouer avec Calinou mais celui-ci leur grogne après. Les parents pensent qu'elles ont dû tarabuster ce pauvre chien et elles reçoivent l'ordre de ne plus enquiquiner ce brave Calinou!
    Un soir, madame Bisounours se penche pour rajouter un déchet de table dans l'écuelle de Calinou, et celui ci grogne sourdement. Madame Bisounours lui caresse alors la tête en lui disant "Ben qu'est ce qui t'arrive, mon pépère?" Et le pépère en question lui envoie les dents en lui ouvrant la main!
    Monsieur Bisounours est effaré devant l'évènement et refuse de croire que sa femme n'ait pas frappé Calinou pour être ainsi mordue!
    Ces événements lui trottent dans la tête et, pendant la semaine suivante, il décide de tester Calinou;
    Il choisit un moment où celui-ci squatte le canapé alors que lui même désire regarder la télévision et lui demande de descendre, d'abord gentiment puis en haussant le ton. Calinou grogne et montre les dents. Monsieur Bisounours tente alors de s'installer quand même sur le canapé mais Calinou se jette sur lui en montrant les crocs.
    A dater de ce jour, tout est fait dans la maison pour ne pas contrarier Calinou, ni le contraindre, ni lui déplaire d'une quelconque façon et, si on respecte ces consignes, Calinou se montre parfaitement vivable. 
    Hélas, les meilleures choses ont une fin : Le jour où un invité non prévenu a le malheur de vouloir repousser Calinou qui lui saute dessus en aboyant, il se fait mordre et finit aux urgences...
    La mort dans l'âme, la famille Bisounours décide de faire appel à un vétérinaire spécialisé dans les troubles du comportement. Celui-ci regarde Calinou depuis l'autre côté de son bureau et lui prescrit tout un tas de petites pilules qui devraient, sans aucun doute, lui améliorer l'humeur et conseille le port de la muselière, surtout quand on vient le voir!
    Effectivement, Calinou est plus tranquille. D'ailleurs il dort beaucoup! Quand il est réveillé, il ne grogne plus du tout....Car maintenant, il mord sans grogner, pour un oui ou pour un non! (généralement au moment de prendre ses médicaments ou quand on veut lui mettre la muselière).
    La vie au pays des Bisounours est devenue si dangereuse que la famille se résout peu à peu à l'euthanasie de ce tyran domestique.
    Heureusement, le vétérinaire chez qui ils l'amènent pour ce voyage sans retour (avec des précautions dignes de celles qu'on prendrait pour Hannibal Lecter) leur demande de voir un technicien cynophile de ses relations avant de prendre une décision définitive.
    Rendez vous est pris avec Monsieur Duralex, qui propose une période d'observation chez lui en sevrage social avant de rendre son avis définitif. 
    Trop heureux d'être débarrassés de cet encombrant colis, les Bisounours repartent le cœur léger.
    Ce qui se passe ensuite devrait rester confidentiel, mais, comme il se trouve que je l'ai vu, je vais vous en faire le descriptif sommaire.
    Calinou est enfermé pendant trois jours dans un chenil, avec de l'eau mais sans nourriture. Personne ne lui parle et personne ne vient le voir. Le troisième jour, Monsieur Duralex a ouvert la porte du chenil et a montré à Calinou qu'il avait des croquettes dans sa main. Au fil des jours, Calinou a appris à manger uniquement dans la main de ce monsieur et toujours en liberté.
    Puis monsieur Duralex l'a sorti avec une meute de chiens au sein de laquelle règne une hiérarchie stable et sécurisante. Dès que Calinou a vu les chiens, il s'est jeté sur le plus proche et il a pris l'ensemble de la meute sur le dos. Il a passé le reste de la promenade au pied de M.Duralex qui a continué a lui donner ses croquettes pendant qu'il évitait de croiser le regard noir de la femelle qui régissait le groupe. Calinou a appris à se faire tout petit!
    Pendant se temps, M.Duralex lui a appris à mettre la muselière avec plaisir pour lécher la confiture qui en tapissait le fond. Et quand il était muselé, il le manipulait longuement, avec douceur mais fermeté, en lui tenant les pattes ou en lui tripotant les oreilles. Quand on lui enlevait la muselière, il avait droit à une poignée de croquettes et à une encore plus grosse jetée dans son chenil au moment d'y rentrer.
    Puis, M et Mme Bisounours sont revenus le chercher et Calinou leur a fait la fête mais il est vite retourné s'asseoir près de M. Duralex qui le rassurait. Les Bisounours ont mis un an pour pouvoir exiger de Calinou les mêmes choses que M. Duralex mais avec des leçons hebdomadaires, ils y sont parvenus.
    Ils ont appris à dire "non" à Calinou et à le lui faire respecter. Ils s'opposent à lui en couple ou en famille, jamais seul.
    Ils ont réduit l'espace de vie de Calinou qui vit dans un chenil confortable et en sort sous surveillance.
    Ils appliquent les marqueurs hiérarchiques dont la comportementaliste leur avait assuré qu'ils n'existaient pas et n'étaient d'aucune utilité et ont été stupéfaits de leur efficacité.
    Ils ont appris à tenir une laisse et un collier d'éducation.
    Ils ont appris à le sortir dans des endroits isolés où ils ont progressivement repris le contrôle sur lui.
    Ils ont acheté un collier anti aboiements à signal sonore et stimulation électrique que leur chien a déclenché seulement 3 fois...il aboie encore une fois ou deux en voyant le voisin mais se tait dès qu'il entend le signal sonore.
    Ils ont appris comment donner des ordres qui ne souffrent aucune contradiction et ils s'en servent sans états d'âme chaque fois que c'est nécessaire.
    Et Calinou est toujours vivant....et ne semble pas plus malheureux qu'avant.

    Source: http://hulk-du-boxitan.overblog.com/monsieur-et-madame-ont-un-chien