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La race ne dit pas si le chien mordra

La loi distingue les chiens « dangereux » et ceux qui ne le sont pas. En réalité, une étude montre que des mordeurs existent dans toutes les races. La prudence reste toujours de mise.

Le 16 juillet, une fillette de 4 ans a été défigurée par un bull-terrier à Boulogne-sur-Mer (Nord). Deux jours plus tôt, un homme de 79 ans était agressé par deux rottweillers à Ploemeur (Morbihan). Chaque année, en France, les morsures de chiens représentent plusieurs milliers de recours aux urgences.

 Les 8 millions de chiens recensés ont provoqué trente-trois décès au cours des vingt dernières années. En 1999, le législateur a instauré deux catégories considérées comme « dangereux » : les chiens d'attaque, de type pitbull, et les chiens de garde, comme le rottweiller.

« La loi n'a aucun fondement scientifique »

Le bull-terrier ne figure dans aucune. En réalité, la race n'aurait pas d'incidence sur la propension à mordre. C'est ce qu'affirme un rapport de l'Institut de veille sanitaire (InVs) portant sur 485 morsures traitées dans huit services d'urgence, entre mai 2009 et juin 2010.

Les chiens recensés par l'étude appartiennent à quarante-cinq races différentes. Le trio de tête des mordeurs : berger allemand (11 % des morsures), labrador (9 %) et jack russell (6 %).

Le pitbull ne représente que 2 % des morsures. « Les chiens désignés comme dangereux par la loi n'apparaissent pas plus que les autres, commente Claude Beata, vétérinaire comportementaliste qui a participé à l'étude. Leurs morsures ne sont pas, non plus, plus graves que les autres. »

Bertrand Thélot, médecin et coauteur, confirme : « Il n'y a pas de races plus dangereuses que d'autres, contrairement à ce que l'on peut croire. »

L'étude analyse les circonstances des attaques : « Le chien de la famille ou celui d'amis est en cause dans 78 % des morsures. » Ce sont aussi ces bêtes familières qui causent les blessures les plus graves. Les adultes blessés tentaient, souvent, de séparer des chiens en train de se battre. Les enfants, eux, avaient « irrité » l'animal.

Pour limiter les risques, des attitudes simples peuvent être adoptées. « Quand on a le moindre doute, insiste Claude Beata, on surveille son enfant avec le chien. » Il faut imposer une hiérarchie entre l'homme et l'animal. « Les lieux d'isolements du chien, lors du repas ou du couchage notamment, doivent être respectés. Lorsque le chien est menaçant, il ne faut jamais se tenir à ses côtés, mais lui faire front avec la personne menacée. »

 

Charles-Amaury CADIET.

Ouest France le 22 juillet 2011.

 

 Bien évidemment on ne peut qu'approuver ce genre d'article.  A quand l'éducation dés le plus jeune âge des enfants ? 

 

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