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  • Fourrières: la petite bête qui monte......

    En France, il existe ce que l'on appelle des services fourrière. Chaque commune, y compris les plus petites, est légalement tenue d'en posséder un.
    Evidemment, il faut des infrastructures, ce qui représente un coût en locaux, en personnel et en fonctionnement. C'est pourquoi lesdites communes choisissent souvent de déléguer ce service à des prestataires qui peuvent être des associations de protection animale gestionnaires d'un refuge ou encore de vrais professionnels qui sont sur le pont sept jours sur sept et 24 heures sur 24, qui possèdent des véhicules grillagés, et tout un assortiment d'outils qui vont du lecteur de puce électronique à la seringue hypodermique en passant par la trappe à chats, et aussi des locaux agréés avec box, cages, système efficace d'écoulement des eaux usées, etc., du genre de la SACPA (Chenil Service). Une troisième solution existe également : les fourrières intercommunales, autonomes et gérées par une communauté de communes.

    Aïe ! La photo ci-dessus donne des fourrières une image plutôt défavorable... mais on ne sait rien du lieu, du pays où la photo a été prise, ni non plus de la date à laquelle elle a été prise. Pour ne vexer personne, on dira que c'est une photo d'archives

     

     

    Ce sont les contribuables qui paient le service fourrière, ce qui revient, selon les communes, à  une somme oscillant entre 0,50 euro et un euro par an et par habitant. Les communes qui paient plus d'un euro peuvent être considérées comme infiniment progressistes en matière de gestion des animaux dans la ville.

    Le rôle de ces services est de capturer tous les animaux errants qu'on lui indique, principalement les carnivores domestiques, chiens, chats, et quelques NAC (nouveaux animaux de compagnie), et de rechercher leur propriétaire s'il y a lieu. Après quoi, au-delà d'un délai légal d'une dizaine de jours, ils sont censés soit confier les animaux à une structure qui leur trouvera des adoptants, soit faire procéder à leur euthanasie. Comme nous l'avons dit, toute commune est tenue de posséder un service fourrière. Mais seulement 60 % satisfait à cette obligation. Quant au 40 % restant, on leslaisse tranquille. Après tout, il n'y a pas le feu. Il ne s'agit que d'animaux.

    Une fourrière n'est pas un refuge, puisque le but de ces structures n'est pas le sauvetage des animaux, mais la tranquillité et la sauvegarde des populations humaines. On n'y fait pas dans le sentimental, mais dans le sanitaire. On nettoie les espaces publics des parasites qui y traînent. Certaines fourrières cependant, sans être répertoriées dans la rubrique "amis des bêtes", font leur boulot correctement, sans brutalité, voire peut-être parfois avec bienveillance et tentent même, grâce à la mise en place d'un partenariat avec les associations, de placer le plus possible d'orphelins, leur permettant ainsi d'échapper à la piqûre létale.

    D'après les estimations de La Griffe, entre 250.000 et 300.000 chats, plusieurs milliers de chiens sont mis à mort chaque année sur le territoire français dans les fourrières et les refuges-fourrières qui n'arrivent plus à endiguer le flot des abandonnés.

    Tous ces animaux, s'ils n'étaient pas récupérés, traîneraient sur la voie publique et se reproduiraient sans le moindre scrupule, ils seraient probablement dégommés par des riverains excédés, au fusil de chasse, au poison, au collet (cela se rencontre tout de même de temps en temps) et grâce à tout autre moyen de destruction massive ou artisanale. Tout cela ferait désordre. Les fourrières, aujourd'hui, sont des structures absolument nécessaires si l'on veut avoir la paix, voilà pourquoi des professionnels un peu visionnaires se sont emparés du créneau, qui est florissant actuellement. Le métier d'agent de fourrière est en plein développement. Il y a, c'est sûr, des vrais débouchés. On y adore les mecs un peu machos, qui adorent tenir tête à des molosses agressifs et les choper au lasso, des filles qui aiment bien faire comme les mecs. Ne soyons pas médisants. Il existe aussi sans doute des gens qui font ce métier pour... rendre service, et parce qu'ils aiment les bêtes, un peu à la manière des toreros ou des chasseurs.

    Oui, les fourrières sont un mal nécessaire, parce qu'il y a de plus en plus d'abandons. Les politiques se sont-ils dit un jour que l'on pourrait faire économiser un peu d'argent au contribuable si l'on éduquait les populations à ne pas laisser se reproduire leurs animaux, à ne pas les abandonner et surtout à ne pas en prendre à la maison si c'est seulement pour satisfaire un caprice ? Manifestement, non. Ils ne se sont jamais dit ça. Les animaux se multiplient, les fourrières en font autant.

    Ce qui est important c'est de savoir comment, alors que les fourrières ont de plus en plus de boulot, elles pourraient coûter moins cher. On a trouvé la solution. On met en place ce que l'on appelle un groupement de commande. Un certain nombre de communes choisissent un prestataire de service et lui confient la tâche de récupérer les animaux errants sur leur territoire. Il faut toutefois signaler que la stérilisation des chats errants est en option, ce qui signifie que les communes doivent débourser davantage d'argent pour y avoir accès, ce que, bien entendu, très peu font. Que les chats se démerdent ! Ils n'ont qu'à essayer la méthode Ogino qui dans le temps, a fait ses preuves. Mais les chats sont moins intelligents que nous, ils n'ont pas encore très bien lu le mode d'emploi de la méthode Ogino, alors ils continuent de faire des petits. Et le pire, c'est que, eux, ils n'ont pas besoin de traitements hormonaux pour avoir des triplés, des quadruplés et autres séries multiples de deux. Ils sont partis pour repeupler le monde des chats et ils sont plutôt efficaces.

    Seulement voilà, eux non plus ils n'ont pas compris qu'à partir d'un certain moment, ça coince. Plus assez de bouffe, plus assez de place. Ils se retrouvent au chômage, sans domicile, à faire les poubelles pour trouver de quoi survivre, à s'abriter de la bise polaire, l'hiver, dans de vieux cartons oubliés sur un coin de trottoir, dans es hangars délabrés, des garages collectifs (à cause de la chaleur dispensée par les moteurs des voitures). Et c'est là que la fourrière arrive... Finis les soucis quotidiens, adieu la vie, adieu l'amour ! Quand ce n'est pas la fourrière (nous avons écrit plus haut que seules 60 % des communes y avaient recours), c'est carrément l'entreprise de dératisation qui se charge du boulot. Eux aussi, ce sont de vrais pros.

    Les politiques ont une gestion désastreuse des animaux qui vivent dans leurs villes ou leurs villages, c'est bien connu. Entre l'éradication des pigeons, sous des prétextes fallacieux (ils seraient censés véhiculer des tas de maladies encore plus horribles que la peste), les tentatives de massacre des corbeaux, qui font partie des intelligences remarquables de cette planète (c'est pourquoi ils donnent à leurs ennemis du fil à retordre), des chiens maltraités que l'on feint de ne pas voir, des chats que l'on oublie un temps, les laissant se reproduire librement, pour ensuite procéder à des razzia massives, ils voudraient nous faire croire que les agents de fourrière sont des chevaliers blancs juste destinés à mettre un peu d'ordre dans le chaos bestial.

    Sauf que ce n'est pas tout à fait vrai. C'est une vison rassurante, certes, mais elle ne correspond pas tout à fait à la réalité (notez que nous disons "pas tout à fait"). La réalité c'est que 99 politiques sur cent n'ont rien compris. Que toutes les fourrières du monde ne règleront jamais le problème de la surpopulation des animaux dits de "compagnie", mais elles règleront en revanche le problème de leur chiffre d'affaires. Qu'il y aura toujours des gens, et de plus en plus, pour faire contrepoids à tous les abrutis qui abandonnent, maltraitent et s'en fichent, pour être choqués par la gestion expéditive des animaux qui pourraient être pour de bon nos compagnons, si tout à coup on ne faisait en sorte de les présenter comme nos ennemis : funeste vermine qui pisse et fait caca, qui héberge des puces et autres cancers de l'imagination.

    Non, les politiques n'ont rien compris. Il va falloir leur expliquer. Les municipales arrivent, cela devrait pouvoir faciliter le dialogue...

    Josée Barnérias

    Source: http://lagriffe.over-blog.net/article-fourrieres-la-petite-bete-qui-monte-118852535.html

  • Circulaire sur les informations relatives aux évaluations comportementales.

    Résumé : La présente note précise le " mode d'emploi " de la saisie et de la transmission des informations relatives aux évaluations comportementales canines à communiquer au fichier national d'identification des carnivores domestiques (FNICD). Elle prévoit également l'information relative à ce mode d'emploi par les DDecPP des vétérinaires inscrits sur la liste départementale définie par l'arrêté du 28/08/2009 sus visé.

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    • Domaine(s) : Agriculture et pêche
    • Ministère(s) déposant(s) : AGR - Agriculture et agroalimentaire
    • Autre(s) Ministère(s) concerné(s) :
    • Date de signature : 22/10/2013 | Date de mise en ligne : 30/10/2013

  • Estaimpuis: son Rottweiler lui sauve la vie lors d'un cambriolage

    Un cambriolage aurait pu très mal finir ce week-end à Estaimpuis. La victime, Vincent Libbrecht, a poursuivi les cambrioleurs alors qu’il faisait nuit. Il s’est bagarré avec un des deux cambrioleurs. Ce dernier, visiblement très déterminé, voulait en finir avec son opposant. Sans l’intervention de son Rottweiler, Vincent aurait pu recevoir un mauvais coup.

    Estaimpuis 1

    Il est un peu plus de minuit dans la nuit de samedi à dimanche dans la rue des Liserons. Vincent Libbrecht, un Estaimpuisien de 28 ans, dort à l’étage. Sa femme et sa fille sont endormies également. Tout à coup, il entend un de ses deux chiens aboyer et trouve cela un peu suspect. Mais très vite, son Rottweiler va lui aussi aboyer très fort et avec insistance. Les deux chiens se trouvent dans le garage. « Je suis alors descendu. Je me suis mis derrière la porte de la salle à manger mais je n’entendais rien. J’ai ouvert la porte et j’ai vu un individu prendre la fuite avec mon ordinateur portable sous le bras », tient à raconter cet Estaimpuisien.

    L’homme, qui était entré par effraction par l’arrière de la maison, avait le teint d’un Rom selon la victime. « Il portait une écharpe rouge et avait les cheveux mi-longs et gras. Un autre l’attendait chez ma voisine, derrière le grillage. Il était petit, environ 1m65, et gros. Il portait une cagoule de motard où on ne distinguait que ses yeux. » Dans la précipitation, le voleur a laissé glisser l’ordinateur portable dans le jardin de sa victime. Le Rottweiler voulait poursuivre les malfrats. « J’ai alors ouvert la porte d’entrée et ma chienne a poursuivi les voleurs. J’ai réussi à attraper celui qui était entré dans la maison mais il m’a porté un coup à la nuque avec le pied d’un meuble. J’ai un peu perdu l’équilibre et il a réussi à prendre la fuite. Ma chienne a alors couru après. »

    Mais le deuxième individu (le petit gros) n’est sorti qu’à ce moment-là du jardin de la voisine. « Je l’ai attrapé au niveau du ventre et j’ai commencé à réussir à le maîtriser. Il a alors sorti un objet artisanal. C’était une sorte de lame avec une pointe. Il m’a porté un premier coup. Comme j’ai senti la lame, je l’ai relâché. » C’est à ce moment-là que les choses auraient pu très mal finir. La scène se passe au niveau des arbres (notre photo) à quelques mètres de la maison de Vincent. « J’ai crié à l’aide une première fois mais personne n’a entendu. Dès cet instant, j’ai vu les yeux du voleur venir rouges sang. » Vincent Libbrecht aurait pu y passer. Son opposant commençait à prendre le dessus. « Il était comme dans un état de folie. Il voulait me planter son objet artisanal au niveau du cœur. J’ai eu plusieurs entailles au niveau du bras et à l’abdomen », explique-t-il en montrant ses blessures. Au total, il en a plus ou moins une dizaine. Heureusement que la victime avait déjà fait du sport de combat. « Je me suis défendu. J’ai mis un coup pour le repousser mais il est revenu à l’assaut, au corps à corps. Je sentais qu’il voulait en finir. Il me poussait vers la clôture et j’étais coincé. Je me voyais partir et je ne voyais pas d’issue. » Comme un cri de désespoir, il a alors hurlé une deuxième fois. C’est seulement à ce moment-là que son épouse l’a entendu. Son Rottweiler est venu à la rescousse, juste à temps. « Ma chienne, qui était partie à la poursuite du premier voleur, a fait demi-tour et est revenue à toute vitesse pour me secourir. Elle a sauté au niveau de l’épaule du voleur. Cela a duré une vingtaine de secondes. Le sang a coulé directement. Il a réussi à se dépêtrer et a pris la fuite à toute vitesse. Il n’avait pas la carrure d’un sportif mais il courrait très vite et il était très habile dans le combat au couteau. C’était vraiment des professionnels. » Les deux individus ont pris la fuite par un petit chemin. Après avoir mordu le voleur, le Rottweiler a poursuivi le malfrat. « Je l’ai rappelé de peur que le voleur ne la plante. Je conseille aux gens de ne jamais résister. La prochaine fois, je m’enferme à l’étage avec ma femme et ma fille. » Les voleurs ont pris la fuite en direction de la rue l’Yser et de la rue des Frontaliers.

    C'est déjà la deuxième fois que cette famille est victime d'un cambriolage alors qu'elle y habite que depuis 4 ans. « La dernière fois, c’était une tentative. Mais on ne se sent plus en sécurité ici. Trop peu de policiers sont présents la nuit dans la zone du Val d’Escaut. Je ne comprends pas pourquoi les autorités concernées ne tapent pas davantage du point sur la table pour avoir plus de patrouilles. En tout cas, nous allons déménager. » Sa femme a été très choquée lorsqu’elle a vu son mari en sang. « On critique souvent la police mais ils ont très bien fait leur boulot et ils nous ont soutenu. Une psychologue est restée avec mon épouse jusqu’à 7h du matin pendant que j’étais auditionné. En trois minutes, la police était là ainsi qu’une ambulance. Même la police de Mouscron et la police française sont venues », conclut-il.

    Source: http://www.lameuse.be/824268/article/regions/mouscron/actualite/2013-10-02/estaimpuis-son-rottweiler-lui-sauve-la-vie-lors-d-un-cambriolage

  • Le courage d'Athena, une chienne qui "veut juste être aimée"

    Athena"Le pire cas de négligence que nous ayons jamais vu" : c'est ainsi que la SPCA de Jefferson, aux Etats-Unis, parle d'Athena, une chienne Pit bull âgée de 3 ans.

    11 kilos, la peau sur les os

    Lorsqu'elle a été recueillie, elle pesait à peine 11 kilos, soit moins de la moitié du poids d'un chien de sa race et de son âge en bonne santé, et ne parvenait même plus à soulever sa tête.

    Comme le montrent les bouleversantes photos publiées par l'association, Athena n'a plus que la peau sur les os.

    La pauvre bête souffrait d'anémie et de déshydratation, d'une infection de l'utérus, et de vers du coeur. Elle a été immédiatement conduite dans un hôpital.

    "Elle veut juste être aimée"

    Les médecins qui se sont occupés d'elle avaient très peu d'espoir de la voir survivre. Mais c'était sans compter sur le courage et la force de cette chienne, qui est aujourd'hui en bonne voie de guérison. En quelques jours, Athena a retrouvé un bel appétit, et a pris un peu plus de 2 kilos. Celle qui porte si bien son nom parvient à nouveau à marcher, et se nourrit de l'amour et la tendresse de ses sauveteurs.

    Athena2


                                                        Athena pesait seulement 11 kilos quand elle a été récueillie

     

    "Elle veut juste être aimée" affirme Robin Beaulieu, le directeur de la SPCA de Jefferson. "Quand je l'ai vue la première fois, je ne pensais vraiment pas qu'elle serait en vie aujourd'huiJe lui ai fait une promesse. Je lui ai dit : si tu te bats, nous serons à tes côtés". Et il ne lui a pas menti !

    Joana Castay, la vétérinaire en charge de la chienne, a décidé de ramener Athena chez elle. Elle sera sa famille d'accueil jusqu'à ce qu'elle ait repris suffisamment de forces pour être proposée à l'adoption. "Son regard m'a bouleversée. Et voir aujourd'hui dans ses yeux à quel point elle est reconnaissante d'être aimée, c'est quelque chose de très spécial" confie celle qui prendra soin d'Athena pendant encore 4 mois au moins.

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                                                                   Athena se repose chez la vétérinaire qui s'occupe d'elle

  • De l'anthropomorphisme à la maltraitance animale

    Se méfier de l'anthropomorphisme.

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    L'anthropomorphisme: le piege qui conduit le chien au mal être.


    On a tendance à aimer les animaux en fonction de ce que l’on croit qu’ils sont.
    Du grec anthropos (homme) et morphê ( forme) le dictionnaire dit qu’anthropomorphisme est la tendance à attribuer aux animaux des caractéristiques propres à l’homme.
    Anthropomorphiser un animal c’est, lui attribuer inconsciemment  un mode de raisonnement ou de fonctionnement humain, sans doute pour tenter de donner un sens à ce qu’il est difficile de comprendre et de contrôler. C’est penser qu’un animal éprouve des besoins similaires à ceux des hommes. Le fait d’anthropomorphiser un animal, c’est oublier sa véritable nature et donc le traiter alors de façon inadaptée ; d’une certaine façon, le maltraiter.

    L’anthropomorphisme néglige les besoins réels de l’animal et l’oblige à se soumettre à des habitudes pour lesquelles il n’est pas fait, mais qui (ne) font plaisir (que) au maitre. C’est ainsi que les comportementalistes sont de plus en plus sollicités pour rétablir une relation normale entrela famille et son chien. Hélas c'est malheureusement ainsi que de nombreux animaux sont abandonnés à terme, par des maitres qui avaient fondé sur eux des espoirs irréalistes et irréalisables.

    Le faire valoir.


    La forme extrême de l’anthropomorphisme confine à l’égocentrisme parce qu’elle transforme le chien en faire valoir de son maitre. C’est à dire que le chien devient un personnage secondaire qui a pour vocation de mette en valeur son propriétaire, le quel se bercera de mérites et de trophés dont le chien n’a que faire. On rencontre ce tableau  chez certaines maitresses qui habillent ou pomponnent leur chien comme des mannequins de mode pour aller en ville ou en expos, ou bien  chez certains propriétaires qui transforment leurs chiens en bêtes à concours, avec tout ce que cela comporte de brimades, de conditionnements, d’excitation qui vont  bien au delà de l’entrainement ludique du chien. Nous n’évoquerons plus ces excès. Ils sont fréquents dans les différents milieux de compétions, mais infiniment minoritaires par rapport à la population des chiens

    chien-pomponné.jpg

    Les erreurs d'interprétation. 


    De fait  ce sont souvent des maitres généreux  et raisonnables qui en certaines circonstances prennent innocemment le chien pour ce qu’il n’est pas. Et cela conduit à des erreurs d’interprétation.

    Le chien repentant.
    Le chien qui s’est montré agressif ou qui a mordu et qui vient lécher son maitre ne vient pas, comme le ferait un enfant, se faire pardonner. Il vient en fait confirmer qu’il est vainqueur (voir la séquence d’agression) et affirmer sa supériorité. Et si le maitre accepte ces effusions il admet qu’il est battu et confirme sa soumission.

    Le chien rigolo. 
    Laisser à un chien à poils longs avec une frange devant les yeux lui donne souvent un cachet amusant. Mais le chien n’est pas un jouet.La frange gêne sa vision, et peut provoquer des irritations. Etre soumis interminablement à cette irritation peut rendre le chien irritable. Il peut devenir agressif, si de surcroit, compte tenu de la gêne visuelle, il estime mal l’approche d’une main qui vient, même amicalement, à son contact.

    Le chien hyper protégé. 
    Le chien n’est pas un enfant qu’il faut protéger des grands. Le chiot a acquis des codes pour communiquer avec ses congénères, et devenu chien il est désormais à même de gérer les contacts avec ses congénères. Il est notamment plus compétent que le maître pour désamorcer un conflit, pourvu qu’il soit libre de s’exprimer (voir comment le chiens'exprime et les signaux d'apaisement). Si on lui interdit, ou si on bride les échanges avec les autres chiens (en bout de laisse ou dans les bras), on le réduit à s’exprimer en grognant. Le fait que chaque rencontre est ainsi évitée ou interrompue, renforce le grognement. Et de proche en proche, avec la protection de son maitre,  le chien va devenir agressif, et ses menaces de plus en plus virulentes. Il devient alors un roquet pour la société. Il devient aussi un danger pour lui-même car un jour ou l’autre, sans la protection de son maître, il rencontrera un chien plus fort que lui et fatalement le menacera.

    Le chien agressif. 
    Essayer de retenir le chien agressif à l’égard d’autres chiens  va à l’encontre du but, louable, recherché. Le maitre donnant à son chien des claques ou des secousses au collier, n’a pas la puissance nécessaire pour que ce soit ressenti comme une sanction. C’est au contraire ressenti comme une participation encourageante. Cela renforce  donc le comportement agressif du chien. Comme d’habitude pour le chien, ce comportement indésirable doit sembler être ignoré .  Evidemment puis qu’il peut y avoir urgence  il faudra mettre en jeu un stimulus plus puissant que celui qui déclenche l’agression du chien : lancer d’un objet bruyant (genre bidon vide), d’un pétard, ou toute forme de «punition divine » disponible.

    Le chien angoissé. 
    Réconforter par une caresse un chien qui a, ou qui vient d’avoir peur de quelque chose ou d’une situation, augmente son angoisse, et renforce son comportement phobique. Là aussi, il faut adopter une attitude neutre pour dédramatiser la situation , et /ou si possible détourner l’attention du chien grâce à des stimulations plus fortes et plus appréciées : par exemple donner un ordre simple et habituellement agréable au chien, avec la promesse d’une bonne friandise ou d’un jouet en récompense.

    Source : http://www.zenmonchien.com/pages/le-comprendre/page-9.html

  • - Remettre en cause le paradigme dominant - Par le capitaine Paul WATSON

    "C’est une loi naturelle qu’à chaque action corresponde une réaction d’égale intensité. C’est vrai aussi pour les réformes sociétales. On ne peut pas espérer changer la société sans susciter de réaction. Agir, c’est pousser les autres à réagir. Si vous n’agissez pas, il n’y aura aucune réaction, mais on ne change pas un paradigme sans agir, et les paradigmes ne changent pas facilement, ni rapidement.

    Le paradigme dominant du monde actuel, c’est l’anthropocentrisme. C’est la croyance que le monde réel est centré tout entier autour de l’espèce homo sapiens. C’est sur cette philosophie que se fonde la domination humaine sur la nature et les autres espèces.

    C’est une philosophie à la fois arrogante et ignorante, bien qu’il soit difficile de la percevoir ainsi au sein d’une société qui considère sa relation aux autres espèces à partir d’une position de domination totale et complète. C’est un système de pensée relativement récent, qui s’est imposé au cours des 10000 dernières années contre la vision indigène du bio-centrisme, l’idée que les êtres humains font partie d’un tout, qu’ils sont égaux aux autres espèces.

    L’anthropocentrisme est un système de croyances puissant, et c’est de fait la religion dominante du genre humain. Toutes les « religions » établies ne sont que des expressions de l’anthropocentrisme, car presque toutes les religions humaines placent l’homme au centre de la création, ou au centre de l’importance, et toutes les religions humaines modernes mettent l’humanité à part du reste du monde vivant.

    Pour cette raison, toute remise en cause de la conception du monde dominante va entraîner une réaction, et cette réaction s’exprimera à travers la critique, allant d’exposés académiques oraux ou écrits jusqu’à l’expression orale et physique de la haine, et le degré de cette réaction est déterminé par l’intelligence des individus concernés. Un défenseur intelligent de l’anthropocentrisme réagira en soutenant sa position par une argumentation raisonnée, alors qu’une personne moins intelligente réagira par des aprioris, de la peur, de la haine et de la colère. Il est constructif d’entamer un débat avec un contradicteur intelligent, mais on ne gagne rien à débattre avec un contradicteur moins intelligent, ni même à y prêter simplement attention.

    • Face à ce dernier, réagir serait une perte de temps, et ce n’est pas une nécessité.
    • Lorsque nous remettons en cause le paradigme dominant, nous devons anticiper les réactions, et donc prendre garde aux agressions physiques ou aux agressions qui menacent notre liberté. On peut cependant ignorer et laisser de côté toute rhétorique vide de sens.


    Pendant n’importe quelle campagne, les contradicteurs ignorants s’effaceront peu à peu si on ne leur prête pas attention. Les contradicteurs intelligents fourniront un objectif utile pour nous aider à établir un cadre pour la compréhension du bio-centrisme parmi la communauté anthropocentriste.

    Quant aux aprioris, à la haine et à la colère, ils ne doivent se heurter qu’à un mur de silence.Si vous remettez en cause le paradigme dominant, vous devez vous attendre à plusieurs types de réactions. La remise en cause entraîne une réaction, mais il n’est pas nécessaire de répondre à cette réaction. Répondre c’est réagir et, c’est par nature une action défensive. Celui qui plaide pour le bio-centrisme doit toujours rester dans l’offensive, il ne doit jamais être sur la défensive, c’est pourquoi il faut obliger les partisans du paradigme dominant à défendre leur système de croyances contre nature. Le paradigme bio-centriste n’a aucunement besoin d’être défendu, car il représente l’ordre naturel des choses, régi par les lois de la nature et de l’écologie.
    Une des raisons pour laquelle les Verts sont devenus les nouveaux Rouges, c’est que l’écologie et les droits des animaux sont tous deux des valeurs bio-centriques extrêmement fortes, acceptées et même adoptées par un nombre croissant de personnes, si bien que, peu à peu, ces deux idées commencent à constituer une menace.


    C’est pour cela que ceux qui militent pour l’écologie et les droits des animaux sont considérés comme une menace plus grande que des militants religieux ou politiques.
    Un anthropocentriste de religion chrétienne a plus de choses en commun avec l’anthropocentriste de religion musulmane, et donc il le comprend mieux. Ils peuvent se trouver en opposition violente sur les questions théologiques, mais ils partagent un système de valeurs commun. Par contre tous deux considèrent les bio-centristes comme une menace contre leurs valeurs communes anthropocentristes.

    Et voilà que, étrangement, nous voyons les écologistes considérés comme des pirates, avec Sea Shepherd qui a été cataloguée « PIRATE » par un tribunal américain pour s’être opposée à la chasse illégale à la baleine, et Greenpeace classée « PIRATE » par les Russes, pour s’être opposée à la destruction de l’écosystème de l’océan Arctique.


    Le paradigme dominant de l’anthropocentrisme décochera ses flèches accusatrices contre les bio-centristes, en les qualifiant d’éco-terroristes, activistes, pirates, radicaux, extrémistes.

    Peu importe qu’aucune personne n’ait jamais été blessée par un écologiste ou un militant des droits des animaux, ou que ceux qui portent ces accusations soient des promoteurs de la destruction.

    • Au sein d’un système anthropocentrique contrôlé par des médias anthropocentristes, la non-violence est considérée comme de la violence, et la violence est considérée comme de la non-violence.

    C’est pourquoi une réaction violente aux conceptions adverses, qu’elles soient anthropocentristes ou bio-centristes, est toujours justifiée. Les bûchers où l’on brûlait les sorcières en Europe n’ont pas été remis en cause à l’époque, parce que les sorcières, par le simple fait de leur existence, représentaient ce que les anthropocentristes considéraient comme de la violence. Ils scandaient « Ne laissez pas une seule sorcière en vie », car leur simple existence était une menace contre leur conception du monde. La même chose vaut aujourd’hui pour quiconque ose mettre la nature au même niveau que la mythologie dominante de l’humanité.


    S’opposer à l’abattage des arbres, à la pêche, à la chasse aux baleines ou aux phoques, aux forages pétroliers, c’est assumer le rôle de sorcières modernes, et provoquer la colère des foules menacées par des idées qu’elles jugent aliénantes.

    • J’ai lu récemment un éditorial dans un journal australien, le Telegraph, qui accusait Sea Shepherd d’être une organisation violente qu’il fallait « anéantir » et qui disait que les Japonais devraient couler nos navires avec tous ceux qui se trouveraient à bord. Pour quelle raison ? Parce que nous sommes « violents ».

    Cette « violence » n’a rien à voir avec le fait de blesser ou de tuer, ni même de nuire à la propriété privée, car personne n’a été blessé et aucune propriété n’a été endommagée. Dans leur esprit, la « violence » c’est simplement la nature de nos pensées et de nos points de vue, la menace que nous créons par la philosophie que nous adoptons.

    C’est pourquoi appeler à la mort de militants non violents est considéré comme une position justifiée et socialement acceptable.

    Les Russes ont même accusé Greenpeace d’être une menace pour l’écosystème de l’Arctique, parce qu’ils se sont opposés aux forages pétroliers dans l’Arctique.
    L’anthropocentrisme peut être défini comme la folie écologique de l’humanité.

    • Remettre en cause un paradigme sociétal puissant, s’y opposer et le vaincre, cela nécessite une patience phénoménale. Un système de croyances maintenu par une psychose collective de masse est une force sociétale puissante.


    Ce qui est extraordinaire, c’est le progrès incroyable fait au cours des quarante dernières années. Il y a quarante ans, personne ne savait ce qu’était un végan, on n’avait jamais entendu parler de réchauffement climatique, et la chasse, la pollution et le déboisement des forêts ne suscitaient aucune controverse.

    Nous ne pouvons pas espérer renverser en une nuit les piliers de l’anthropocentrisme, mais nous progressons, et des idées comme l’écologie profonde, les droits des animaux et le statut légal des espaces sauvages sont devenues des idées qui gagnent de plus en plus d’adeptes chaque année.

    Les quatre vertus nécessaires pour vaincre le paradigme dominant sont

    1 – la Patience 2 – l’Imagination 3 – la Passion 4 – le Courage.

    Etre bio-centriste, c’est accepter la réalité du continuum de la vie, et l’idée que chacun d’entre nous baigne dans ce continuum pour un temps limité, et que pourtant nous faisons partie d’un tout bien plus grand que nous-mêmes en tant qu’espèce, nous faisons partie d’un réseau complexe de diversité qui permet la perpétuation de la vie sur cette planète.

    C’est comprendre que toutes les espèces sont interconnectées, que cette interconnexion est la base de la biodiversité, et que cette biodiversité permet à l’interdépendance de se perpétuer.

    Plus cette idée gagnera de terrain, plus l’opposition aux comportements destructeurs anthropocentristes sera forte. De plus en plus de gens se dresseront contre les Goliath de l’apocalypse, ceux qui tirent profit de la destruction. Les partis politiques Verts deviendront plus forts, l’action militante remportera de plus en plus de succès, et les pensées et actions actuellement considérées comme extrémistes deviendront majoritaires.

    Je crois au pouvoir des mouvements, et je crois au pouvoir des idées pour donner du pouvoir aux mouvements, et j’ai vu émerger un mouvement puissant au cours des quarante dernières années, qui devient chaque année plus fort, et ce mouvement c’est la résurrection du bio-centrisme et l’évolution croissante de la compréhension de l’écologie profonde."

    Source: http://dans-la-gorge.over-blog.com/-remettre-en-cause-le-paradigme-dominant-par-le-capitaine-paul-watson

  • Un Pit Bull sauve un chat attaqué par des coyotes

    Jack kitty 1Jack est un véritable héros à 4 pattes. Et ce n'est pas Kitty, sa colocataire féline, qui affirmera le contraire. Car la petite chatte lui doit la vie. Encerclée par une meute de coyotes, elle aurait en effet eu bien peu de chances de s'en sortir si Jack n'avait pas été là pour elle.

    L'histoire se passe dans le comté de Seminole, en Floride. Le chien et le chat, tous deux adoptés dans un refuge, vivent ensemble pendant que le maître de Jack, Peter, est en Afghanistan. C'est la mère du jeune homme, Sherree, qui veille sur le Pit Bull pendant son absence.

    Un protecteur sans peur

    Elle n'imaginait pas il y a encore quelques jours, qu'un autre membre de la famille deviendrait un héros. Alors qu'elle sortait de chez elle, elle a vu son chat se débattre au milieu des coyotes. L'un d'eux tenait le félin par le cou, un autre par la queue, raconte-t-elle.

    Mais Jack n'a pas eu peur. Bien décidé à en découdre avec les agresseurs de sa compagne, il s'est précipité sur eux. "Je n'imaginais pas qu'il pouvait courir si vite. Il est arrivé sur eux tellement rapidement".

    Jack pit bull 2

    Le chien a contraint les coyotes à lâcher sa pauvre amie féline, qui a immédiatement été conduite chez le vétérinaire par sa maîtresse. "Elle ne peut toujours pas marcher, mais elle va s'en sortir", affirme Sherree.

    "Jack est un héros"

    Grâce à Jack, Kitty a échappé au pire. Certains chats et chiens du voisinage n'ont pas eu cette chance... L'association Pinellas County Animal Rescue recommande d'ailleurs aux habitants du comté de ne pas laisser leurs animaux de compagnie dehors la nuit, lorsque des coyotes sont dans les parages.

    Kitty chat coyotes 1

    Prenant très à coeur son rôle de protecteur, le chien ne quitte plus Kitty d'une semelle, et se tient prêt au cas où les coyotes tenteraient à nouveau de l'approcher. Il se sent probablement comme son gardien. Il veille sur elle tous les jours, et la renifle, pour s'assurer qu'elle va bien"; affirme Sherree.

    Et d'ajouter : "Jack est un héros. Il a sauvé la vie du chat, et prouvé à quel point les chiens peuvent être bons".

     

    Par Sophie Le Roux
    Crédits photo : Fox 13 News

  • Un Pit Bull élu héros canin de l’année 2013 aux États-Unis

    « Elle », une magnifique femelle Pit Bull a été élue héros canin de l’année 2013 aux États-Unis (« American Hero Dog ») par l’American Humane Association. Ce chien de thérapie qui bénéficie malheureusement de la mauvaise image de la population à l’égard des chiens catégorisés (loi bsl aux États-Unis) a remporté le titre parmi 141 chiens nominés.

    Des millions d’américains ont voté aux cotés d’un jury composé de célébrités telles que Kristin Chenoweth, Miranda Lambert ou encore Betty White. « Elle », prononcé « Ellie », a donc reçu le prix remis par l’American Humane Association qui explique l’intérêt de ce vote et de cette élection du héros canin américain :

    l’American Humane Association Hero Dog Awards a été crée pour honorer les plus grands héros que le monde ait connu, les meilleurs de nos « meilleurs amis » – des chiens ordinaires qui font des choses extraordinaires. (explique le Docteur Robin Ganzert, président de l’American Humane Association)

    La chienne, originaire de Caroline du Nord, accompagnée de sa maîtresse Leah Brewer, visite régulièrement des écoles pour aider les enfants à apprendre à lire. Les élèves passent 20 minutes à lire des histoires à la chienne qui écoute patiemment. Cette lecture favorise l’apprentissage et le renforcement des compétences chez les enfants devant cette oreille canine qui ne les juge pas et qui les encourage (nous vous parlions des bienfaits de la lecture aux chiens dans cet article).

    la femelle pit bull aide les enfants à lire Un Pit Bull élu héros canin de lannée 2013 aux États Unis

    « Elle » aide des enfants dans l’apprentissage de la lecture

    « Elle » apprend également aux enfants à se comporter en toute sécurité dans leur approche des chiens de facon générale. En effet, près de deux millions d’enfants sont mordus par des chiens chaque année aux États unis par manque d’information. La femelle Pit Bull leur apprend donc (en compagnie de sa maîtresse) à observer et comprendre le langage corporel du chien ainsi que son comportement afin de les approcher en toute sécurité et éviter les erreurs.

    En plus d’aider les enfants, le Pit Bull visite également des maisons de retraite afin d’apporter du réconfort aux résidents. Comme l’espère le Docteur Robin Ganzert, cette récompense remise à un Pit Bull permettra de démontrer l’extraordinaire gentillesse et bienveillance de ces chiens injustement catégorisés :

    Comme nous sommes une association qui combat depuis des années la législation spécifique de race (BSL), nous sommes également heureux d’honorer une race qui a été souvent dénigrée. Nous espérons que l’histoire de « Elle » aidera à mettre en avant les très nombreuses qualités de cette race.

    Elle rend visite aux résidents dune maison de retraite Un Pit Bull élu héros canin de lannée 2013 aux États Unis

    « Elle » rend visite aux résidents d’une maison de retraite

    Ce prix décerné à un Pit Bull est certes réjouissant au vue du nombre de lois en France, aux États-Unis et dans beaucoup d’autres pays qui les présentent comme des chiens dangereux et agressifs envers les humains. Mais cette nomination et cette reconnaissance sont finalement la représentation la plus vraie qui soit des Pit Bull : bienveillance, intelligence, dévouement envers les enfants et personnes dans le besoin et bien d’autres qualités souvent passées sous silence au détriment d’idées reçues et perverses.

    Crédits photos : Elle the Pit Bull

    http://www.guide-du-chien.com/pit-bull-elu-heros-canin-lannee-2013-aux-etats-unis/

  • Comment mon chien m’aime-t-il ?

             Comment mon chien m’aime-t-il ?

    Posté par 

    Ou encore : « Il va me détester »,  « Il va se sentir seul /mal-aimé/abandonné», « Il s’est vengé », «  Il va penser que …».

    STOP. Arrêtons-nous là de suite. La liste est interminable. C’est toujours assez impressionnant le nombre de fois où nous tombons dansl’anthropomorphisme pour parler de nos animaux pour dire : mon chien m’aime, mon chien ne m’aime pas, etc. Je crois que je ne le répéterai jamais assez. D’ailleurs, qu’ils soient chien, chat, cheval, lapin ou que sais-je encore. Nous sommes tous déjà plus ou moins passés par là.

    Comment ça, non ? Etes-vous en sûr ? Pas même pour plaisanter ? Mouais mouais mouais, c’est ce qu’on dit ! … Détendez-vous nous ne sommes pas là pour le vérifier ! 

    Vous allez me dire : « nous aimons vraiment nos chiens, sinon nous n’en n’aurions pas !». C’est une évidence pour la majorité d’entre nous. Pourtant, c’est là que le bât blesse ! Car je répondrais volontiers qu’on peut aimer (verbe typiquement humain) nos compagnons sans tomber dans les pièges d’une relation truffée de déséquilibres ici et là.

    Ca y est. J’entends déjà la foule de lecteurs (ou presque, roh, on peut rêver !) huer mes propos.  Mais qu’est-ce que ça veut dire tout ça ?!

    Dogfashion - alapucealoreille.fr

    Eh bien tout simplement, que certains de nos amis à 4 pattes sont bien malgré eux les « victimes [1] » de notre société actuelle et de ses maux. Nous tendons à les utiliser davantage :

    chien poupée - alapucealoreille.fr

    -          Pour combler un manque affectif (« chien-enfant »).

    -          Pour jouer à la poupée (« chien-objet »). 

    -          Pour améliorer notre image (« chien-pub »).

    -          Etc,…

    Sauf qu’au final, l’Homme ne fait que dupliquer avec son compagnon ce que notre société fait de lui : il se l’approprie, l’assujetti, l’utilise et parfois même, le jette(pardon du politiquement incorrect).  Et après, il s’étonne des comportements « déviants » de sonanimal-chéri. Or, s’il y a bien quelque chose que les gens occultent volontiers, c’est que le chien qui subit ce type de mode de vie finira sans doute par développer un ou plusieurs troubles du comportement et/ou de la cognition [2]. Par exemple, les léchages intempestifs d’une partie du corps, des destructions d’objets ou de matériel, …

    Toutefois, des choses basiques sont très efficaces pour obtenir une relation des plus saines et des plus complices !

    aime chien - alapucealoreille.fr

    Par exemple :

    • Ne pas oublier qu’un chien est attaché à son maître, ou à la famille dans laquelle il évolue. Certes, de façon plus ou moins forte, mais c’est bien différent du sentiment humain que l’on nomme Amour
    • Ne pas se dire qu’il souffre de règles à respecter : les règles de vie lui servent de repères fiables et sécurisants lorsqu’elles sont mises en place de façon douce et positive ! 
    • Ne pas oublier qu’il oriente ses actions en fonction de ce qui satisfera sesbesoins, sur le mode du plaisir/déplaisir ou bien confort/inconfort. Et ce qu’il considérera comme lui procurant du plaisir ou du déplaisir ne correspondra peut-être pas à vos souhaits ! Vous n’avez jamais pesté contre votre chien qui adoooore patauger dans la boue 5 mètres avant de remonter en voiture ?A l’inverse, ce qui vous procure du plaisir à vous n’en procure pas forcément à votre chien. Si l’on parle du petit bout de viande ou de restes de votre repas qui finissent directement ou non dans l’estomac de votre chien, certes il manifeste de la joie et de l’excitation. Mais au fond, quoi de mieux pour faire une entorse aux règles hiérarchiques et générer une forme de stress ?
    • Ne pas oublier qu’ils n’ont pas le même mode de compréhension, ni de penser , ni les mêmes notions de bien et de mal que nous. Donc faire à vos chiens des déclarations d’amour ou bien le sermonner par des phrases longues comme le bras, en pensant que votre chien ne vous aimera pas moins grâce à ça être moins sévère, demeurera un acte totalementinefficace
    • Sans compter que les chiens n’aiment ni nécessairement être caressés ou câlinés, ni diriger à tout va. Et qu‘ils n’auront juste une envie si vous êtes en permanence sur leur dos pour un oui ou un non : être tranquilles et faire leur vie (pour la complicité on repassera …). Eh oui, les gros câlins à outrance tout comme « Tu t’es sauvé(e), je te rattache la laisse c’est bien fait pour toi, tu es puni(e)», les « fais pas ci, fais pas ça », « Pas toucher à ceci ou cela », etc, sont nocifs à la bonne relation avec votre animal.

    Bref, ce serait tellement si simple si le monde du chien (pour ce qu’il en est ici) se résumait à nos propres idées, émotions et fonctionnements. Le plus exceptionnel serait s’il pouvait pallier nos carences affectives et pourquoi pas réparer toutes nos blessures intérieures (se sentir moins seul, combler une absence, se sentir en position de contrôle et de force lorsqu’on ne l’est pas par ailleurs, etc).

    Malheureusement, il n’en n’est rien. Pour bien vivre ensemble il est impératif d’en prendre conscience.  Ou alors les peluches sont des partenaires du genre plutôt idéal…


    [1] Attention : Par « victime », il n’est pas question ici de maltraitance, de manque de soins ou d’attention. Simplement du constat qui est tiré que de plus en plus de chiens ne sont plus traités pour ce qu’ils sont.
     
    [2] La cognition est l’ensemble des processus mentaux relatifs à la connaissance tels que la perception, la mémorisation, le raisonnement, la résolution de problèmes et les processus de la pensée au repos.

    Source: http://alapucealoreille.fr/blog/autour-du-chien/chien-aime-homme-anthropomorphisme-2199

  • Arrêté sur la transmission des évaluations comportementales à l'I-CAD

    ORF n°0198 du 27 août 2013 page 14519 
    texte n° 37 


    ARRETE 
    Arrêté du 19 août 2013 relatif à la teneur et aux modalités de transmission au fichier national d'identification des carnivores domestiques des informations relatives à l'évaluation comportementale canine en application de l'article D. 211-3-2 du code rural et de la pêche maritime 

    NOR: AGRG1321681A


    Publics concernés : vétérinaires inscrits sur les listes départementales en vue de réaliser des évaluations comportementales de chiens dangereux.
    Objet : le présent arrêté fixe les modalités de transmission au fichier national d'identification des carnivores domestiques des informations relatives à l'évaluation comportementale canine et la teneur de ces informations en application de l'article D. 211-3-2 du code rural et de la pêche maritime.
    Entrée en vigueur : le texte entre en vigueur le 1er novembre 2013.
    Notice : le présent arrêté décrit pour les vétérinaires concernés (inscrits sur les listes départementales prévues à cet effet) la nature des informations à saisir pour transmission par voie dématérialisée dans le fichier national d'identification des carnivores domestiques. Cette collecte d'informations permettra d'établir des statistiques en application de l'article D. 211-3-4 du code rural et de la pêche maritime.
    Références : le présent arrêté peut être consulté sur le site Légifrance (http://www.legifrance.gouv.fr).
    Le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt,
    Vu le code rural et de la pêche maritime, notamment ses articles L. 211-12, L. 211-14-1, L. 211-14-2, L. 212-12-1, D. 211-3-1 à D. 211-3-4, D. 212-14, D. 212-66 et D. 212-67 à D. 212-71 ;
    Vu l'arrêté du 28 août 2009 relatif aux modalités d'inscription des vétérinaires sur une liste départementale en vue de réaliser des évaluations comportementales en application de l'article L. 211-14-1 du code rural ;
    Vu l'arrêté du 1er août 2012 relatif à l'identification des carnivores domestiques et fixant les modalités de mise en œuvre du fichier national d'identification des carnivores domestiques ;
    Vu l'arrêté du 17 décembre 2012 agréant le gestionnaire du fichier national d'identification des carnivores domestiques ;
    Sur proposition du directeur général de l'alimentation, 
    Arrête :


    A l'issue de la consultation vétérinaire d'évaluation comportementale canine prévue aux articles L. 211-13-1 et L. 211-14-1 du code rural et de la pêche maritime, le vétérinaire qui réalise cette évaluation enregistre par voie informatique dans le fichier national d'identification des carnivores domestiques, conformément à l'article D. 211-3-2, dernier alinéa, du même code, selon la forme mentionnée en annexe du présent arrêté, les informations suivantes :
    ― le motif de l'évaluation : visite obligatoire pour l'obtention du permis de détention des chiens des catégories définies par l'article L. 211-12 du code rural et de la pêche maritime ; évaluation comportementale de chiens mordeurs en application de l'article L. 211-14-2 du code rural et de la pêche maritime ; suite à une demande du maire ou du préfet en application de l'article L. 211-14-1 du code rural et de la pêche maritime ; lorsque la visite résulte de la demande d'un maire, la commune du maire qui a demandé l'évaluation comportementale si elle est différente de la commune de résidence du propriétaire ou du détenteur du chien ;
    ― la catégorie de chiens selon la définition de l'article L. 211-12 du code rural et de la pêche maritime ;
    ― le niveau de dangerosité que représente le chien en affectant un chiffre allant de 1 à 4 selon les modalités définies à l'article D. 211-3-2 du code rural et de la pêche maritime.
    Une vérification de la race pour les chiens inscrits sur un livre généalogique reconnu par le ministère chargé de l'agriculture ou de l'apparence raciale pour les autres chiens, figurant dans le fichier, sera effectuée à l'occasion de la saisie de ces informations et les compléments ou corrections nécessaires seront apportés.


    Le présent arrêté entre en vigueur à compter du 1er novembre 2013.


    Le directeur général de l'alimentation est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

    • Annexe


      A N N E X E


      INFORMATIONS RELATIVES À L'ÉVALUATION COMPORTEMENTALE À REMPLIR DANS LE FICHIER NATIONAL CANIN
      Date de la consultation (jj/mm/aaaa) : --/--/----
      Motif de l'évaluation (plusieurs cases peuvent être cochées) :
      Visite pour la délivrance du permis de détention des chiens de catégorie 1 ou 2 
      Visite de renouvellement programmée : annuel bisannuel trisannuel autre 
      Suite à une morsure 
      A la demande d'un maire 
      Maire de la commune de l'adresse du détenteur ou du propriétaire de l'animal 
      Maire d'une autre commune 
      Code postal pour ce dernier cas : -----
      A la demande du préfet 
      Catégorie de chiens selon la définition de l'article L. 211-12 du code rural et de la pêche maritime :
      Catégorie 1 
      Catégorie 2 
      Non catégorisé 
      Niveau de dangerosité :



      4


    Fait le 19 août 2013.


    Pour le ministre et par délégation :

    Le directeur général

    de l'alimentation,

    P. Dehaumont

  • Les chiens dits dangereux

    Il n’y a pas de chiens plus dangereux que d’autres. Un chien est un chien. Le comportement n’est pas lié à la race. Notre chien est avant tout ce que l’on en fait. C’est l’homme qui a créé les près de 400 races qui existent aujourd’hui. C’est donc lui qui a créé les chiens aujourd’hui catégorisés. De par leur naissance, ils sont réputés dangereux, doivent se plier à des règles de vie strictes au prétexte qu’ils représentent un danger public potentiel. Pur racisme. Nous nous autorisons avec nos compagnons ce que nous refusons à juste titre pour nous les hommes. Méconnaissance, instrumentalisation, perversité, bêtise, clientélisme ou démagogie… les chiens catégorisés en font les frais, ses propriétaires assument un regard social lourd à porter, une situation d’ostracisme les privant de fait d’une interaction spontanée, sans préjugés avec le monde extérieur.

    Les faits parlent d’eux-mêmes. Ce ne sont pas les chiens classifiés de 1ère et 2ème catégorie qui figurent au top cinquante des “mordeurs” mais bien notre cher labrador, non pas que lui ait des conduites plus agressives que d’autres, mais qu’il soit à tort considéré comme “une bonne pâte” en toutes circonstances, devant se plier à tout ce que l’on attend de lui, être un “gros nounours” avant d’être considéré et respecté tout simplement comme un chien, individu vivant, doué de sens, d’émotions, aux besoins et modes de communication spécifiques.

    “Que conclure à la fin de tous mes longs propos, c’est que les préjugés sont la raison des sots” Voltaire - Extrait de Poème sur la Loi Naturelle

    Publié par Nathalie Mortreux

    Source: http://www.machronique.com/les-chiens-dits-dangereux/

  • Sapiens, comme sage

    Je parle de toi, animal humain, désigné comme "espèce élue" et érigé, un peu à la légère, roi de la création.

    Homo sapiens fut décrit et élogieusement nommé par Carl von Linné, en 1758.
    Tout comme le rat (Rattus rattus) ou le cafard (Blatta orientalis) par le même auteur, à la même date…

    Comme on n’est jamais si bien servi que par soi-même, c’est en se mirant dans la glace que l’homme Blanc auto-décrivit l’espèce humaine et installa son faciès au sommet d’une curieuse pyramide des races, s’autoproclamant ainsi supérieur et deux fois sapiens.
    Inventeur de la nomenclature binominale, dite système linnéen (genre/espèce), Linné est le fondateur de la taxinomie moderne. Dans son œuvre (Systema naturae) il décrivit de son vivant la plupart des végétaux, des animaux (dont nous) et des minéraux, œuvre descriptive considérable évidemment complétée jusqu’à ce jour. L’homme n’est qu’une espèce parmi deux millions d’autres officiellement recensées.

    De notre culpabilité et très succinctement…

    A vos calculettes :
    2 millions de Gaulois assassinés par les Romains ;

    Des millions de morts lors des croisades, des pèlerinages armés et dévoyés, durant la Guerre de cent ans et au fil d’innombrables guerres de religions ;

    10 à 40 millions de Chinois massacrés par les Mongols au XIIIe siècle ;

    Le peuple de Tasmanie liquidé par les Britanniques lors du génocide "le plus parfait" de l’histoire ;

    Des centaines de milliers d’Aborigènes australiens décimés par les mêmes colons britanniques ;

    Un génocide de 20 à 60 millions d’Amérindiens, depuis la "découverte" espagnole, l’évangélisation et la colonisation, jusqu’à la Conquête de l’Ouest ;

    Les traites négrières (orientale, intra-africaine et atlantique) totalisèrent plus de 50 millions de victimes ;

    1.200.000 Arméniens périssent dans le premier génocide du XXe siècle ;

    40 millions de morts lors de la Première Guerre mondiale et 65 millions durant la Seconde (dont les 5 millions de la Shoah) ;

    Le démocide stalinien : 43 millions de morts ;

    Le démocide de Mao : 30 millions de victimes et des famines à la chaîne ;

    La terreur sanguinaire de Pol Pot : 1.500.000 Cambodgiens.

    Rajoutons le million de victimes du Biafra, les 800.000 Rwandais, en majorité Tutsi, ayant trouvé la mort durant les trois mois du génocide au Rwanda, sans omettre les 300 000 morts et les 3 millions de déplacés de la guerre au Darfour.

    Depuis l’esclavage du peuple Noir jusqu’au Nouvel Ordre mondial, soit de 1900 à l’aube du troisième millénaire, en passant par Hiroshima, Nagasaki, la guerre au Vietnam, le capitalisme porte à lui seul la responsabilité d’un bilan bien supérieur à 100 millions de morts.

    Ces hécatombes, ces holocaustes, ces exterminations, ces pogroms, ces génocides, ces guerres, ces invasions à travers les siècles furent-elles chaque fois dictées par un quelconque comité des sages ?

    SAPIENS, COMME SAGE.

    Déforestation, productivisme agricole, agroterrorisme, mort biologique du sol, désertification, sixième crise de la vie et extinction massive d’espèces pour causes anthropiques, pollutions, réchauffement du climat, fonte des glaces, montée des océans, tarissement accéléré de toutes les ressources non-renouvelables, la planète bleue est en déliquescence.
    20 000 hectares de couvert forestier disparaissent chaque jour. La Terre vue du ciel : bientôt un cimetière, une fosse commune.
    Selon un rapport du WWF, nous avons perdu en 30 ans près de 30 % de tout ce qui vivait sur Terre.
    L’ours polaire marche sur les eaux, l’aigle impérial fait les poubelles, le vautour s’attaque au vivant, d’autres deviennent cannibales, le panda géant porte un collier-émetteur, l’orang-outan n’a plus de maison, l’orque et le dauphin tournent en rond dans des bassins cimentés, le phoque est une peau, la panthère et le croco se portent dans les beaux quartiers, les oiseaux chantent sur du fil barbelé, les libellules se posent sur des piquets, il n’y a plus rien à butiner, les ruches sont désertées, les papillons sont en volière, la grande forêt est vidée de ses arbres, terriblement silencieuse, le petit bois d’à côté est contaminé et inanimé, le corail est au rayon des souvenirs, mais Total veille sur les océans, Monaco protège la faune... et Areva attend que ça fonde.
    Aucun insecte nocturne ne vient plus virevolter autour du lampadaire, on ne voit plus de hannetons, on n’entend plus chanter les grenouilles et depuis longtemps, la chevêche ne perche plus sur le poteau téléphonique.
    Où sont le carabe doré, la cétoine verte, les papillons multicolores, la rainette verte, la jolie couleuvre de notre enfance ?

    SAPIENS, COMME SAGE.

    Veau, vache, cochon, couvée, homme sont chosifiés. Le vivant est industrialisé, mais on dit qu’il pourrait être bio, la belle affaire...
    Zoos, cirques, laboratoires, batteries, l’ignoble personnage enferme, dompte, torture, exploite, les espèces compagnes et aussi la sienne.

    SAPIENS, COMME SAGE.

    En guise de bénéfices :
    Cancers, maladies environnementales et génétiques, perte de fécondité (tant mieux !), maladies nouvelles et concoctées de toutes pièces, cent mille molécules chimiques lâchées dans les sols, les eaux et les airs, pesticides et biocides dans la rosée et dans nos urines, un milliard de terriens souffrant chaque année les méfaits de la pollution, recul des terres fertiles, catastrophes "naturelles" plus nombreuses et plus meurtrières, hordes de réfugiés de l’environnement...
    D’ici à 2050, on prévoit des sécheresses drastiques susceptibles d’affecter 2 à 3 milliards d’humains.

    SAPIENS, COMME SAGE.

    Depuis l’an 1 de l’Ère chrétienne, la population humaine est passée de 250 millions à quasiment 6,7 milliards d’habitants.
    Pour les trois-quarts de l’humanité, la Terre-nourricière ne l’est déjà plus.
    Notre fourmilière humaine comptera 9 milliards d’individus malheureux en 2050.
    Plus d’un million de personnes se suicident chaque année, au chômage, au travail, dans les villes, dans les champs, en prison, en liberté…
    Honte au néfaste esprit patriotique, honte aux familles nombreuses !
    Il est dit que si nous ne décroissons pas, nos maîtres bienveillants vont nous décimer.

    SAPIENS, COMME SAGE.

    Exterminateur et invasif, Homo sapiens est la seule espèce de grande taille à investir selon une croissance infernale la quasi-totalité des niches écologiques des autres espèces. Nous sommes ainsi les auteurs du plus effroyable laminoir de biodiversité que l’on pouvait imaginer
    Nous souffrons d’une incurable cécité écologique doublée d’un besoin maniaco-dépressif d’asservir, de dominer, régner, contrôler, ordonner, gérer, intervenir, décider, nous ne sommes bons qu’à saccager, détruire, modifier, altérer, uniformiser, aligner, nettoyer, vider, couper, tailler, tondre, scalper, raser, décapiter, brûler…, le plus souvent sans comprendre, sans donner, sans admirer… et même sans regretter.
    Guerres et discriminations envers et contre tout, contre soi, contre l’homme, surtout contre "l’autre" et "le différent", contre les espèces non rentables, en un mot... contre la nature.
    Sexisme contre l’autre sexe, racisme contre les autres races, spécisme contre les autres espèces, pillage du vivant réduit à la notion étroitement utilitaire de ressources, saccage des paysages défigurés en autant de formes géométriques écostériles.
    Avec un dépassement de 30% de la biocapacité planétaire, notre humanité s’est octroyé un crédit écologique qui est une fatale fuite en avant. Où est la sagesse ?
    Notre politique est bien celle de la terre brûlée. Ne rien laisser derrière soi qui puisse profiter à l’ennemi est une stratégie de guerre…totale. Mais quel est donc cet ennemi si exécré, sinon nous ?!!

    SAPIENS, COMME SAGE.
    Ou encore intelligent, raisonnable ou prudent !

    Sapiens, nos ancêtres cueilleurs-chasseurs (ceux qui laissent) et que nous avons persécutés l’étaient.
    Nous (ceux qui prennent, et qui prennent tout), Homo sapiens economicus ou demens, peuple dernier et civilisé, vils urbanistes, économistes imbus, agronomes-valets ou politiques impérieux et fourbes, nous ne le sommes pas, nous ne le sommes plus.

    Sans vouloir offenser la mémoire de Léonard de Vinci...
    Certain que Jean Ziegler ou Stéphane Hessel partageront cet avis, Homo sapiens n’est qu’une sombre brute.
    Sapiens est donc un qualificatif erroné, un nom usurpé, DÉBAPTISONS-LE !

    « Notre mode de vie n’est pas négociable  », disait Georges Bush Père, « Nous n’allons pas nous excuser pour notre mode de vie  » réplique Barack Obama.

    Dès 2050, notre vie sera invivable. Le clap de fin sera au mieux pour 2100.
    La passivité devant le désastre n’a d’égal que la vie anormale des gens normaux.
    « Et si l’aventure humaine devait échouer ? » : relire Théodore Monod s’impose.

    Signé : l’homme, voyou de la planète.

    « Je ne puis concevoir l’homme sans pensée : ce serait une pierre ou une brute (…) Penser fait la grandeur de l’homme. L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature ; mais c’est un roseau pensant. (…) Travaillons donc à bien penser : voilà le principe de la morale. » Blaise Pascal (Pensées, 1670)

    « La principale maladie de la planète, c’est l’homme. » Paul Emile Victor

    « Ce qui compte dans la sauvegarde des condors et de leurs congénères, ce n’est pas tant que nous avons besoin des condors, mais que nous avons besoin des qualités humaines nécessaires pour les sauver. Ce sont précisément celles-là mêmes qu’il nous faut pour nous sauver nous-mêmes. » Ian Mac Milan

    « Le respect seul, dans la mesure où il nous dévoile quelque chose de sacré… nous protègera contre la tentation de violer le présent au bénéfice de l’avenir, de vouloir acheter celui-là au détriment de celui-ci  ». Hans Jonas

    « Il faut résister contre cette dégradation de la dernière beauté de la terre et de l’idée que l’homme se fait des lieux qu’il habite. Est-ce que nous ne sommes plus capables de respecter la nature, la liberté vivante, qui n’a pas de rendement, pas d’utilité, pas d’autre objet que de se laisser entrevoir de temps en temps ? » Romain Gary

    « L’homme Blanc possède une qualité qui lui a fait faire du chemin : l’irrespect. » Henri Michaux

    Ecrit par Michel Tarrier

    Source: http://www.larevuedesressources.org/sapiens-comme-sage,1319.html

  • Vraiment trop bête !

     

    LE DOGME DE LA SUPÉRIORITÉ DE L’HOMME SUR L’ANIMAL

    L’idée que l’homme est supérieur à l’animal est devenue une vérité universelle et un dogme profondément ancré dans la psyché collective au point que personne ne songe à la contester ou la remettre en cause. L’anthropocentrisme fait aujourd’hui partie de ces lieux communs les mieux partagés, un argument ad hominen et une pétition de principe aussi bien dans les techniques argumentaires, dans les discussions philosophiques et dans les débats publics. Il faut rappeler que l’anthropocentrisme est d’abord une idéologie forgée par les religions avant d’être adoptée et reprise par les rationalistes et les évolutionnistes des temps modernes, cartésianisme, leibnizianisme, philosophes du siècle des Lumières, kantisme, hégélianisme, darwinisme, spencérisme social. L’influence de l’anthropocentrisme a considérablement entravé toute discussion sur le statut de l’humain au sein de l’univers et de sa place parmi les autres espèces vivantes.

    Aujourd’hui, à l’heure du bilan catastrophique provoqué par la présence anthropique sur la surface de la terre (explosion démographique, guerres, capitalisme mortifère, pollutions, lutte pour l’existence, compétition, destruction de l’environnement, disparition d’un pan entier d’espèces animales et végétales, massacre planétaire des animaux, gaspillage des ressources naturelles, fétichisme de la marchandise, aliénation universelle, abrutissement des masses, etc), il est urgent de jeter un regard objectif sur un être présenté comme une belle merveille de la nature alors qu’il s’est révélé comme un être cauchemardesque et une véritable anomalie de la nature. Le temps est venu pour réécrire une nouvelle page d’histoire du genre humain à l’abri des lunettes déformantes de l’anthropocentrisme, du parti pris idéologique et politique de l’humanisme ambiant, des clichés et des stéréotypes véhiculés par les curés et les prêtres de l’idéologie capitaliste dominante(philosophes, scientifiques, biologistes, paléontologues, etc). Il est temps de déboulonner la statue de ce dieu vivant qu’est l’homme pour en finir une fois pour toutes avec la légende de l’homo sapien et le mythe de la supériorité de l’humain sur l’animal. il est urgent de remettre l’homme à sa vraie place en faisant entendre un autre son de cloche et une autre voix discordante et en criant haut et fort : assez d’anthropolâtrie pour un être connu pour sa fourbe, son intrépidité et sa cruauté. Les adeptes de l’anthropocentrisme et de l’évolutionnisme, ceux qui se sont un peu vite prosternés devant cette soi-disant merveille de la nature, vont sûrement s’en offusquer et crier au scandale, à la haine et à la misanthropie, mais ces crédules d’un autre âge feraient mieux de se raviser et de mettre le nez dehors pendant cinq minutes pour voir comment les êtres humains se comportent et réagissent face à certains événements avant de se rendre compte par eux-mêmes de la farce et de l’imposture de la légende de l’homo sapien et de l’odyssée de l’espèce. En effet, le phénomène de massification des sociétés actuelles témoigne du décalage entre la fable de l’homo sapien et la réalité vécue et observée, car nous avons affaire en l’espèce non pas à des hommes qui pensent quand ils parlent mais à des individus émotifs mus par l’instinct, des manipulés et des décérébrés qui attendent impatiemment les ordres de leurs meneurs et qui obéissent à l’œil et au doigt en se laissant mener par le bout du nez soit pour faire des guerres soit pour l’enregimentation dans des camps de concentration spécialement aménagés pour l’exploitation de leur force de travail et de l’extorsion de la plus-value, sans se douter un seul instant qu’ils sont victimes d’une manipulation psychique et mentale. Nous avons peine à croire que ce sont des êtres humains qui se laissent conduire sur les champs de bataille comme on conduit les animaux aux abattoirs, pour tuer et se faire tuer sans broncher que leur corps servira de chair à canon. Pendant les rares périodes de « paix », nous avons peine à croire que ce sont des êtres humains qui deviennent des machines à produire et à consommer et qui se transforment en robots télécommandés à distance, embrigadés et enrégimentés pour exécuter leur vie durant des travaux abrutissants, routiniers et monotones en bousillant leur santé et en se sacrifiant sur l’autel des profits et pour l’enrichissement d’une poignée de prédateurs et de rapaces capitalistes.

    LES DEUX « ARGUMENTS CHOCS » DE L’ANTHROPOCENTRISME

    Pour affirmer la supériorité de l’homme à l’animal, les anthropocentristes sortent de leur chapeau deux « arguments chocs » à savoir (1) l’homme parle, l’animal pas ; (2) l’homme pense, l’animal pas. Prenons d’abord le premier critère distinctif, la parole, et posons-nous une question préalable destinée à clarifier les termes du débat : la parole de l’homme est-elle réellement le signe extérieur et la matérialisation par les mots et les sons d’une entité préexistante, la pensée? Il n’en est rien comme nous aurons l’occasion de le démontrer. Pour mieux comprendre ce que parler veut dire, il faut absolument larguer toutes les prénotions et tous les clichés et stéréotypes répandus par la linguistique générale notamment la linguistique saussurienne qui distingue entre langage et langue, laquelle est définie comme un système de signes exprimant des idées et l’acte de la parole comme un système des signifiants et des signifiés, de la substance et de la forme. En partant de la distinction saussurienne entre langage et langue, on peut affirmer que l’animal n’a pas de langue mais seulement un langage par lequel il communique avec ses congénères. Ce qui n’est nullement le cas de la langue qui est une création spécifiquement humaine, dotée de structures artificielles et conventionnelles et de règles grammaticales et lexicales dûment codifiées et agréées par des autorités établies. Créer une langue n’est pas à la portée de n’importe qui, une langue est d’abord affaire de groupes et de classes qui ont intérêt à se doter d’un support de communication spécifique destiné non pas à échanger des idées et des pensées mais à communiquer et à transmettre des ordres aux classes dominées. La fonction de la langue n’est donc pas de communiquer et d’échanger des messages comme le langage chez les animaux mais d’utiliser des mots et des images à des fins de manipulation mentale et psychique des hommes. La parole écrite ou parlée, les mots et les images servent d’abord et avant tout un pouvoir établi qui a besoin d’un moyen assez commode et sûr pour que les ordres donnés soient bien compris par leurs destinataires en vue de leur exécution en bonne et due forme. La codification des langues est une technique conçue pour donner plus de clarté et de précisions et plus de clarté aux ordres venant du haut de la hiérarchie sociale.

    Les hommes ne sont pas tous égaux devant la parole et si tout le monde peut effectivement parler, n’importe qui ne peut pas dire n’importe quoi. Car, parler est aussi affaire de pouvoir et surtout le pouvoir de parler. Un pouvoir sans parole n’est plus un pouvoir, lequel a besoin de la parole, écrite ou parlée pour se faire sentir sa pesanteur. Parole et pouvoir sont de très vieux compagnons, l’un n’allant pas sans l’autre car l’un a besoin de l’autre comme son double. L’homme politique, qu’il soit despote, dictateur ou grand démocrate, n’est pas seulement un être doué pour la parole, il est aussi le détenteur de la parole légitime et le pouvoir pour définir la réalité. Certes, la parole de l’homme de pouvoir est une parole pauvre, elle est aussi parole efficiente, car elle a un nom commandement et obéissance. Prenons l’institution militaire où la parole, écrite ou parlée revêt une importance particulière. Si l’on se réfère à la définition saussurienne de la langue, la parole, écrite ou parlée, dans les casernes est un support de communication des idées et des pensées entre les soldats et leurs supérieurs hiérarchiques. Ce qui est faux, car une caserne n’est pas une enceinte de débats et de discussions entre soldats de base et ceux qui les commandent et la parole, orale ou parlée, n’est pas un outil de communication et d’échanges de pensées, mais un support de transmission d’ordres émanant du commandement à l’intention des exécutants de base, les soldats. Il y a tout lieu de penser que l’idée de codification des langues a été inspirée par l’institution militaire qui tenait à ce que les ordres soient bien compris et exécutés d’une façon machinale par les soldats de base et ce n’est pas un pur hasard si la codification des langues en Europe coïncide avec la formation des Académies militaires et les armées permanentes.

    Prenons un autre exemple, celui de l’école. Les enfants qui entrent à l’école maternelle et primaire n’ont rien à communiquer à ceux qui sont chargés de les éduquer, car leur cerveau est une feuille blanche sur laquelle les éducateurs imprimeront la culture et les valeurs d’une classe dominante grâce à un long et patient travail d’apprentissage et d’endoctrinement. On ne peut pas dire que la parole enseignée aux enfants servira à développer leur cerveau mais à atteindre des objectifs inavoués: endoctriner, laver les cerveaux, inculquer des réflexes conditionnés et enfoncer à coups de marteau des leviers psychiques d’adhésion à un système et à un mode de production en rejetant toutes les autres conceptions politiques et idéologiques.

    Prenons un troisième exemple, celui des camps de concentration spécialisés dans l’exploitation de la force de travail et l’extorsion de la plus-value. D’après le schéma saussurien, la parole est un instrument de communication entre le capitaliste et le salarié, ce qui est faux, car elle sert surtout et avant tout à commander à ce dernier et à le discipliner pour produire le maximum de profit.

    Pour résumer ce qui vient d’être dit, la parole, écrite ou parlée, n’est jamais, comme semble l’admettre les anthropocentristes, l’expression d’une pensée logée dans le cerveau humain mais un instrument de manipulation psychique et mentale des hommes et un support de transmission des ordres des exploiteurs aux exploités. Si la parole humaine était réellement le véhicule d’une pensée préexistante, un homo sapien qui mérite ce nom n’accepterait jamais de se faire exploiter et de se soumettre à un pouvoir et à un exploiteur, la soumission et la servilité à l’égard d’une classe et d’un pouvoir sont la négation même de la pensée et de l’acte de penser. Un être humain soumis est par définition une personne qui a cessé de penser même si son cerveau continue à fonctionner. En définitive, il n’y a jamais de parole innocente ou de parole pensée, il n’y a que parole politique, c’est-à-dire parole manipulée.

    Faouzi Elmir, pour Mecanopolis

    http://www.mecanopolis.org/?p=19460

  • Humain, trop humain ...

    Traiter comme un chien

    Il y a les gens qui n’aiment pas les chiens et qui en conséquence leur fichent la paix. Il y a les gens qui pensent aimer les chiens, et qui en achètent un pour lui imposer toutes sortes de traitements : le trésor sera couvert d’attentions, shampouiné, coiffé et parfumé, il ira partout dans la maison, aura sa vie, mangera le même menu que ses maîtres au même moment… Ces maîtres ont en général un chien qui obéit mal, qui ne tient pas en place et aboie sans raison. Ils ne comprennent pas : ils lui donnent beaucoup d’amour pourtant, et le traitent comme un membre de la famille… En vérité, c’est précisément pour ça que le chien est malheureux ! 

    Les gens qui aiment véritablement les chiens mettent leur psychologie humaine de côté et s’efforcent de discerner les besoins de l’animal. En fonction de cela, ils établissent des principes, des règles fermes entre eux et lui. Le chien ne mange jamais avec eux, ne se promène pas librement dans les pièces ni sur les fauteuils, marche à leur pied, reçoit une punition lorsqu’il fait une bêtise, toujours la même. « Principes inhumains ! » disent les autres, qui ne comprennent pas que traité comme un humain, un chien n’a pas plus de raison d’être heureux qu’un homme qu’on fait manger dans une gamelle.

    Principes inhumains, qui correspondent à ce que le chien demande : un cadre qui définit sans ambiguïté la place de chacun dans le rapport social tel qu’il existe dans les meutes. Un chien est dominant ou dominé ; il attend simplement qu’on active en lui l’une ou l’autre pulsion pour s’y consacrer une fois pour toutes. Placé en dominé, le chien obéit aux ordres et cela ne le rend pas malheureux le moins du monde. Pourvu qu’on se tienne aux rôles définis avec maîtrise et constance. Mais s’il n’est confronté à aucun dominant, le chien prend la place de lui-même : il accepte alors mal les directives. Bazardé de dominant à dominé en fonction de la situation et de l’humeur de son maître, il ne comprend plus. Quelques années à ce régime et la contradiction le mine et empêche son épanouissement. Les plus agressifs seront piqués, les autres garderont à vie ce regard rond de chien paumé, que leurs maîtres trouvent « mignon » mais qui au fond veut leur dire « putain mais qu’est-ce que tu fous ? ».

    Dans la sphère humaine, les rapports et les comportements sont plus complexes que le schéma canin dominant/dominé mais le principe reste le même : ce qui est important, c’est de traiter l’autre tel qu’il est plutôt quel tel que nous le voyons. Le véritable respect, c’est de traiter son prochain, non pas comme un chien, maiscomme il convient de traiter un chien : c’est-à-dire en s’efforçant de le connaître dans son étrangeté, de comprendre son altérité et son fonctionnement au-delà des désirs et des aspirations qu’on formule pour lui.

    On retrouve cette idée dans certains films à mentalité « samouraï » : plus que de justice, il y a une idée de justesse du traitement prescrit. Respecter l’autre, c’est lui appliquer en conséquence le traitement exigé, parfois au-delà de celui qu’il semble demander. Et à l’inverse, l’attitude – faussement tolérante et véritablement laxiste – qui consiste à passer l’éponge, laisser faire, peut s’avérerirrespectueuse. Accorder systématiquement l’excuse, pardonner d’emblée un manquement, fermer les yeux sur un mauvais comportement… C’est une certaine forme d’arrogance. On tolère pour autrui ce qu’on ne permet pas à soi. On le dispense de la morale à laquelle on s’astreint comme s’il n’en était pas digne.

    Pitié, arrogance : le final de Dogville

    Traiter d’égal à égal, ce n’est pas toujours renvoyer un sourire ou une tape dans le dos. Ce peut être punir le voleur plutôt que le dédouaner, combattre l’ennemiplutôt que l’ignorer, exclure un traître plutôt que le bouder, ou encore accepter la supériorité du plus fort, du plus brillant, se mettre sous sa protection plutôt que le nier ou le railler. Bref : prendre sa responsabilité.

    Et l’irrespect, ce sont les flonflons de ces mauvais maîtres qui brisent l’identité de leur chien. Ces gens s’aiment eux, de manière tellement forte que leur corps ne suffit plus : ils ont acheté un chien comme extension d’eux-mêmes, pour déverser ce trop plein d’amour propre. Ils aiment tant leur nature qu’ils ignorent celle du chien et lui imposent la leur. En amour, en amitié, ils procèdent de la même façon : ils substituent à la personne de leur entourage un masque qu’ils ont rêvé de toute pièce, échafaudent pour elle des projets et des aspirations qui n’ont rien à voir avec ce qu’elle est vraiment, ruminent dans leur tête des vérités et des fantasmes qu’ils écrasent sur la figure des gens. Comme pour le chien, l’Autre est une extension d’eux-mêmes : un déversoir dans lequel répandre leur narcissisme débordant.

    http://unoeil.wordpress.com/2010/09/24/traiter-comme-un-chien/

  • Imaginons .....

                          


     Imaginons un autre Monde...

                                                         

                                                                                 Le 21 décembre 2010 par Michel Tarrier

     

    Le même Monde, mais inversé, où nous ne serions plus dominants mais dominés par une autre espèce de grande taille, où nous devrions fuir, nous cacher, ne plus respirer quand l’autre se manifeste, où l’éviction au mieux, l’extinction au pire seraient nos seules issues. Un enfer. Mais le seul monde surnuméraire et qui nous surpasse est celui du microcosme ou des organismes unicellulaires, comme ces bactéries qui nous menacent de leurs 250 nanomètres chacune, ou des prions et des virus, réplicateurs (se reproduisant à l’identique) mais sans métabolisme.

    Un autre Monde représenté par un quelconque animal…, nous sommes à tel point persuadés du bien fondé de notre positionnement sommital et glorieux au-dessus du Vivant que l’hypothèse fait rire, semble infantile, ridicule, décalée, si dérangeante qu’elle ne peut relever que de la fiction, du grotesque ou du surréalisme. On pourrait ainsi transposer le film d’Hitchcock Les oiseaux. Pour les autres espèces, nous apparaissons comme l’équivalent des oiseaux d’Hitchcock. Cette analogie fut judicieusement reprise par Tezuka dans un manga intitulé :Demain, les oiseaux, réflexion impitoyable sur le devenir humain une fois les oiseaux devenus bipèdes pyromanes et groupe dominant sur Terre, semant partout la dévastation de la terre brûlée. Notre spécialité. Dans cette parabole de la dégénérescence humaine, Tezuka nous montre sa vision fataliste d’une Planète condamnée par les inepties d’une espèce, l’oiseau de malheur, s’étant tyranniquement arrogé tous pouvoirs.

    Le bonobo, l’orang-outang ou le gorille, l’un d’eux comme espèce invasive et de fourvoiement au sein d’une société humaine d’un effectif modeste, ça vous irait ? Il s’agirait finalement du même monde, toujours avec Homo sapiens surdoué, mais sans pétrole, non plus dopé par les énergies fossiles, la pétrochimie qui fit la révolution verte et la multiplication des pains (ce type d’âge d’or, ou plutôt de toc, les bricoleurs du monothéisme l’avaient prévu…), mais cette fois à hauteur de seulement un ou deux petits milliards. Avec quasiment les mêmes inventions, les mêmes avancées inventives, le même progrès, à quelques techniques près. Mais sur une Planète envahie, pour telle ou telle raison, par le fléau d’une autre grande espèce, disons les bonobos par sympathie et proximité spécifique. Imaginons nos plages et nos cités encombrées de bonobos, imaginons les bonobos envahissant la cité, s’infiltrant, se fourvoyant pacifiquement partout. 7 milliards de bonobos intrus … Ce n’est pas la Planète des singes, c’est notre Planète subissant l’inquisition insupportable du surnombre d’une autre espèce. Imaginons 7 milliards de rhinocéros, des rhinocéros envahissant nos hypermarchés, nos pitoyables animaleries. Notre impact sur les fragiles écosystèmes planétaires est celui d’éléphants dans un magasin de porcelaine. Voilà ce que nous imposons à la biosphère, sans nous en rendre compte un seul instant, convaincu que cela est dans la raison écologique. Eh bien non, ce n’est qu’une erreur, c’est même l’erreur par excellence.

     

    « La principale maladie de la planète, c’est l’homme. » Paul Émile Victor

    « Je me demande quelquefois s’il n’aurait pas mieux valu que l’évolution s’arrête au niveau des papillons… » Hubert Reeves

    « Seul parmi les animaux, l’homme a façonné son propre environnement. Paradoxalement, il a également été le seul à créer ainsi les facteurs de sa propre destruction. » Ernesto Sabato

    « L’homme est un miracle sans intérêt. » Jean Rostand